Point de départ
Les conséquences ou les suites des accidents sont l'ensemble des problèmes qui peuvent survenir à la suite d'un accident au divers plans physiques, fonctionnels et psychologiques. Ces conséquences sont à envisager à trois périodes précises :
- Les conséquences immédiates
- Les conséquences en cours de consolidation
- Les séquelles éventuelles.
Les conséquences immédiates
Au moment de l'accident
- L'état de choc est la conséquence éventuelle au moment même de l'accident. Elle peut être due à la gravité du traumatisme, comme c'est le cas pour les fractures du crâne, du bassin, du fémur (la cuisse) ou de la colonne vertébrale. Dans ces cas, l'état de choc est généralement bien maîtrisé au moment de l'accident. Il peut en être autrement si l'accident a entraîné une plaie extériorisée (plaie artérielle en particulier) ou une hémorragie interne (traumatisme du ventre ou du thorax).
- Le crush syndrome . C'est un phénomène qui n'existe que dans les accidents très graves avec écrasement ou incarcération dans un véhicule. Lorsque cet écrasement est trop prolongé, c'est au cours de la désincarcération que risque de se produire cet accident. Il peut être mortel et survient alors par arrêt cardiaque dû à la présence de toxines et de potassium en grande quantité dans le sang suite au délabrement musculaire. On appelle également cela la "levée d'obstacle". Dans les écrasements peu importants ou de courte durée, ce problème est généralement bien maîtrisé par les secours.
Lors du bilan
Il s'agit en fait de tout ce que les données de l'imagerie médicale (radios, scanner, échographie, etc.) vont permettre de mettre en évidence.
- Les problèmes de peau qui vont de la simple écorchure aux hématomes et à la plaie . Parfois il s'agit de la présence d'un corps étranger .
- Les problèmes musculaires. Du plus bénin au plus grave, il s'agit des simples crampes , des contractures , des élongations musculaires , des claquages , des ruptures musculaires , des hématomes musculaires .
- Les problèmes ligamentaires : de la simple foulure par tension excessive du ligament, jusqu'à l'entorse qui est une grave déchirure du ligament avec formation d'un hématome.
- Les fractures . C'est la majeure partie du travail des chirurgiens orthopédiques. Il en existe un très grand nombre, chaque fracture étant un cas particulier nécessitant de nombreuses techniques opératoires et dont les conséquences peuvent être physiques (déformation d'un membre par exemple) ou fonctionnelles (mauvais fonctionnement d'une articulation), ou neurologiques (paralysie).
- Les "fractures" d'organes. Il s'agit en fait de l'éclatement ou de la cassure d'un organe plein. Parmi les plus connus : le rein, le testicule, la verge (fracture des corps caverneux), la rupture de rate .
- Les lésions d'organes vitaux : les plaies du coeur et du poumon (par armes blanches ou à feu par exemple), les traumatismes crânien qui peuvent entraîner des hémorragies cérébrales , ou un hématome extra dural ou un hématome sous dural .
Les conséquences en cours d'intervention
- Il s'agit des problèmes per-opératoires : les embolies par migration d'un caillot ou d'une particule de graisse, l'hémorragie massive, ou le décès en cours d'intervention.
- Mis à part cela, le chirurgien, au vu de ce qu'il découvre lors de son intervention, peut être amené à prendre des décisions lourdes de conséquences : amputation par exemple.
- La plupart des décisions sont prévisibles avant l'intervention, et le malade ou son entourage en seront prévenus. Mais il peut arriver qu'au décours de l'intervention ou à l'occasion de la découverte d'un problème imprévu, le chirurgien soit amené à modifier sa décision. L'entourage, sinon le malade, en seront prévenus et une intervention peut être interrompue et effectuée dans un deuxième temps.
Les conséquences en cours de consolidation
- Les accidents généraux à distance de l'intervention. embolie pulmonaire , escarres , infections urinaires ou infections nosocomiales .
- Il peut s'agir aussi de mauvaises consolidations comme c'est le cas des cals vicieux qui par exemple soudent le membre en mauvaise position ou compriment des structures voisines. Les pseudarthroses sont du même ordre et correspondent à des fractures qui ne parviennent pas à se ressouder.
- On ne peut pas parler encore de séquelles, mais du moins d'un handicap temporaire qui peut nécessiter des réinterventions. C'est là où la kinésithérapie et la physiothérapie sont essentielles quelle que soit l'évolution.
Les séquelles
Elles sont très variables :
- Séquelles physiques liées à une amputation ou à la perte d'un organe en partie ou en totalité. La pose de prothèses ou la nécessité de greffes sont alors des moyens thérapeutiques, sachant que tout n'est pas forcément réalisable.
- Séquelles fonctionnelles : diminution de la fonctionnalité d'un organe ou d'une fonction, limitation de mouvements, paralysies ou pertes de sensibilité de certaines zones. Kinésithérapie et physiothérapie sont essentielles.permettant souvent une récupération complète ou partielle du handicap.
- Séquelles psychologiques : ce sont les peurs, les névroses ou les troubles du comportement qui peuvent faire suite à un traumatisme, surtout si celui-ci a été violent ou choquant. Un soutien psychologique, voire une psychothérapie sont alors indispensables.