La pompe cardiaque
On compare en général le coeur à une pompe. C'est donc une machine qui récupère du sang et qui l'envoie dans des tuyaux.
L'admission du sang : elle se fait dans les oreillettes (la droite et la gauche) L'éjection du sang : elle se fait grâce auxventricules Entre les oreillettes et les ventricules des valves cardiaques pour faire que le sang aille dans le bon sens et ne reflue pas.
La révolution cardiaque
Cette pompe marche en deux temps : contraction (les cavités diminuent de volume) puis relaxation (les cavités se dilatent). Ces deux phases constituent la révolution cardiaque. Quand une cavité se dilate elle admet du sang, et quand elle se contracte elle l'éjecte.
- Elle récupère du sang veineux par les veines caves (la veine cave supérieure pour le sang qui vient du haut du corps, la veine cave inférieure pour le sang qui vient du bas du corps). Ce sang passe librement des deux veines caves vers l'oreillette droite.
- L'oreillette droite se contracte et fait passer le sang dans le ventricule droit au travers de la valve tricuspide. Ensuite, le ventricule droit expédie le sang vers les poumons grâce à l'artère pulmonaire. La fonction du coeur droit est donc d'envoyer le sang veineux vers les poumons pour être oxygéné.
Dans le même temps, le coeur gauche fait exactement la même chose avec le sang artériel :
- Il récupère du sang rouge fraîchement oxygéné par les poumons par les veines pulmonaires. Ce sang passe librement des veines pulmonaires vers l'oreillette gauche.
- L'oreillette gauche se contracte alors et fait passer le sang dans le ventricule gauche au travers de la valve mitrale. Ensuite, le ventricule gauche expédie le sang vers tout le corps grâce à une très grosse artère : l'aorte. La fonction du coeur gauche est donc d'envoyer le sang artériel pour être utilisé par l'organisme.
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La synchronisation
Ce système d'admission et d'éjection est synchronisé dans le temps (une pompe ne peut éjecter un liquide qu'elle n'aurait pas auparavant pompé). Il faut donc une synchronisation.
- D'abord ce sont les deux oreillettes qui se dilatent pour se remplir de sang. Puis elles se contractent en même temps sous l'effet de l'influx nerveux du centre automatique, le noeud sinusal. C'est le moment que les ventricules choisissent pour se relaxer et donc admettre le sang que les oreillettes leur ont fourni en se contractant. La différence de pression entre l'oreillette et le ventricule fait s'ouvrir la valve correspondante.
- Ensuite, les deux ventricules se contractent en même temps pour éjecter le sang. Les valves entre les oreillettes et les ventricules se referment tandis que les valves sigmoïdes situées à la sortie de chaque ventricule s'ouvrent pour laisser passer le sang. C'est le moment que choisissent les oreillettes pour se dilater : on est revenu au point de départ.
Ce bel ensemble ne se conçoit que grâce à une parfaite synchronisation. Celle-ci est effectuée par le tissu de conduction.
Les voies de conduction
Tout part du noeud sinusal situé au niveau de l'oreillette droite. Il génère un influx nerveux. Dès que cet influx touche une cellule musculaire cardiaque, celle-ci se contracte (on dit qu'elle se dépolarise). L'influx passe à la suivante qui se contracte à son tour. Ainsi de proche en proche les cellules musculaires vont se contracter comme si une sorte d'onde les parcourait. Les voies préférentielles utilisées par cet influx s'appellent les voies de conduction. Ce sont donc d'abord les oreillettes qui vont se dépolariser (donc se contracter) puis les ventricules.
Dès que l'influx est passé, les cellules se mettent au repos. Elles se repolarisent et sont donc prêtes pour une nouvelle dépolarisation. Il s'est passé dans l'intervalle une révolution cardiaque.
Le trajet de l'influx
D'abord donc le noeud sinusal, puis la traversée des deux oreillettes jusqu'au noeud d'Atchoff Tawara situé entre les oreillettes et les ventricules. De ce noeud part une sorte de tronc nerveux qu'on appelle le tronc du faisceau de His. Celui-ci après un court trajet entre les deux ventricules se divise en deux partie : les branches du faisceau de His : une pour le ventricule droit, l'autre pour le ventricule gauche. Dès que l'influx les parcourt, les ventricules vont se contracter.
Le rythme cardiaque
Le noeud sinusal (aussi appelé noeud de Keith et Flack) émet des impulsions à 100/mn. Là, un nerf est chargé de le ralentir : c'est le nerf pneumogastrique appelé aussi nerf vagal. L'influx est ramené à un rythme d'environ 70 mn. Une fois lancé, cette impulsion ne pourra être arrêtée et le coeur se contractera, sauf si... un bloc est intervenu sur la voie de conduction. Dans ce cas, l'influx de départ ne sera pas transmis et le coeur ne se contractera pas.
En dehors des cas pathologiques où il y a un blocage des voies de conduction, ce qui modifie le rythme du coeur ce sont les incitations extérieures venues soit du nerf pneumogastrique qui le ralentit, soit du système sympathique qui l'accélère.
Les tuyaux de la pompe
Vous êtes déjà un peu familiarisé :
En ce qui concerne le coeur droit
Les veines caves qui reçoivent le sang veineux, sont tendues de part et d'autre de l'oreillette droite.
L'artère pulmonaire qui monte vers les poumons et se divise en deux branches, une pour chaque poumon.
En ce qui concerne le coeur gauche
Les 4 veines pulmonaires (deux pour chaque côté) qui aboutissent dans l'oreillette gauche.
L'aorte qui monte au dessus et donnera des grosses artères en direction des bras et du cou avant de descendre dans le thorax.
Et les coronaires ?
Bonne question !
Ce sont des artères situées à la sortie de l'aorte et qui se remplissent lorsque le coeur se relâche. Il y en a deux : une droite et une gauche, qui vont entourer le coeur comme une couronne, d'où leur nom.
Et les valves ?
Vous les connaissez déjà :
- La valve mitrale entre oreillette et ventricule gauche
- La valve tricuspide entre oreillette et ventricule gauche
- La valve sigmoïde aortique à la sortie de l'aorte.
Le péricarde
C'est l'enveloppe autour du coeur, comme une sorte de sac à double paroi. Il suit les mouvements du coeur.