Définition
C'est la rupture d'un groupe de fibres musculaires avec constitution d'un hématome.
- Il survient toujours sur un muscle fatigué après une contraction particulièrement violente.
- Il se rencontre dans les deux tiers des cas au cours d'une activité sportive.
Ce qu'il se passe
Quelque soit le problème causé à un muscle, retenir ceci :
Il y a une hiérarchie concernant les lésions au cours d'un traumatisme musculaire en fonction de son importance et de sa violence. Quand on parle de traumatisme au sens musculaire du terme, cela va du simple effort prolongé au choc violent. Les conséquences de l'échelle de violence du traumatisme se traduit comme suit :
- La courbature (inflammation du muscle en raison d'une présence anormale d'acide lactique).
- La contusion (écrasement du muscle sans lésion de la fibre).
- L'élongation (étirement de la fibre provoquant une inflammation sans rupture).
- Le claquage (même chose mais avec rupture d'un groupe de fibre).
- La rupture (déchirure d'un groupement musculaire).
Le claquage proprement dit :
- Le déchirement peut concerner une fibre, un groupe de fibre ou un faisceau musculaire.
- Il s'en suit obligatoirement un épanchement sanguin du à la lésion d'une artériole.
- Cet épanchement est bien sûr plus ou moins important en fonction de l'importance du claquage, c'est à dire le nombre de fibres déchirées.
- Le claquage est suivi par la rupture musculaire qui est une véritable fracture du muscle avec séparation de tout un groupe musculaire. C'est l'accident extrême du muscle.
Comment s’annonce un claquage ?
- Au cours d'un effort particulièrement violent sur un muscle fatigué, apparition d'une douleur fulgurante, permanente ne permettant plus de marcher (le claquage intéresse dans 95% des cas un muscle de la jambe).
- Le muscle gonfle rapidement (en raison de l'hématome) sans que cela prenne des proportions importantes (contrairement à la déchirure).
- Il est dur et très douloureux au toucher.
Conduite à tenir au cours ou après un claquage
- Arrêtez immédiatement l'activité musculaire (difficile de faire autrement généralement).
- Appliquez si possible immédiatement de la glace (contenue dans un sachet en plastique) pendant 20 minutes en moyenne en n'hésitant pas de la retirer si son application est insupportable, quitte à la reposer par la suite.
- Rentrez chez vous en marchant le moins possible (moyen de transport personnel ou taxi).
- Au domicile, reprise de la glace et allongez-vous la jambe en l'air en soulevant les pieds du lit.
- N'hésitez pas à prendre un médicament contre la douleur sauf l'aspirine qui pourrait accentuer l'hématome.
- En revanche, si vous avez un anti-inflammatoire dans votre pharmacie familiale, n'hésitez pas à le prendre pour éviter que l'hématome ne se construise.
Durant la nuit :
- Si la douleur reste insoutenable, pulsatile avec une insomnie complète, appelez votre médecin ou le service de garde.
- Sur place, il vous injectera un antalgique et un myorelaxant (éventuellement un anti-inflammatoire) puis vous fera consulter le lendemain.
Au cabinet
- Dès le lendemain le médecin, après avoir éliminé à l'examen une éventuelle cause osseuse (fracture), ligamentaire (rupture) ou tendineuse (rupture) associée, conclura à un claquage.
- Il fera faire rapidement une échographie pour évaluer l'importance et l'étendue de l'hématome et s'assurer définitivement de l'absence d'une rupture musculaire, ligamenteuse ou tendineuse.
Le traitement
Il vous conseillera de continuer :
- L'application de coussinets glaçés.
- Les pansements alcoolisés éventuellement.
- Le repos allongé, pieds du lit surélevé.
Il vous prescrira un antalgique (pas d'aspirine), un myorelaxant et certainement un anti-inflammatoire.
Les suites
- Repos absolu pendant 3 jours.
- Marche sans forcer dès le 4e jour.
- Kinésithérapie au besoin.
- Reprise des activités au 8e jour après avoir passé une échographie de contrôle.
- Reprise du sport dès le 15e jour en fonction de l'importance du claquage.