Stress oxydatif cellulaire
Le stress oxydatif cellulaire est à différencier du stress psychologique. Le stress oxydatif est déclenché par de multiples facteurs environnementaux intriqués : tabac, stress psychologique,
soleil ou
pollution. Il correspond à une réaction locale au niveau des cellules, c'est-à-dire une non réparation des radicaux libres.
Le stress oxydatif entraîne la mise en jeu de mécanismes de défense, notamment par l'intermédiaire du glutathion. Le glutathion est un puissant anti-oxydant, il est le principal système de protection cellulaire
contre les effets délétères du stress oxydatif sur le follicule pileux et la microvascularisation. Il est composé de 3
acides aminés : cystéine, glutamate et glycine.
Environnement
• Tabagisme
L'effet du
tabac sur le follicule est prouvé dans différentes études : « si je fume, je perds plus e cheveux que si je ne fume pas ». En plus de la création d'un stress oxydatif responsable de la production de cytokines inflammatoires, le tabac est responsable de : - la diminution des aromatases responsables d'une baisse du taux d'oestrogènes ; - dommages sur les cellules endothéliales ; - la
mutation de l'ADN des cellules du follicule pileux. Le tabac est un vrai facteur souvent sous-estimé. Une étude a montré que les souris exposées à la fumée de cigarette perdent leurs poils et que la
prévention de l'alopécie induite par le tabac est possible par l'administration orale de L-cystine et de vitamine B6.
• Stress psychologique
Le stress psychologique a une véritable action sur la chute des cheveux. Il inhibe la pousse capillaire, entraîne une libération de différentes hormones dans le
sang (androgènes) et induit une
inflammation péripilaire et une phase catagène précoce. Le déclenchement prématuré de la phase catagène du cycle pilaire a également été démontré chez des souris qui avaient subi un stress émotionnel. Les souris soumises à un stress sonore prolongé avaient perdu leur pelage alors que les souris témoins non stressées n'avaient pas perdu de poils. Il a donc été montré que le stress émotionnel modifie le cycle pilaire, en raccourcissant la phase anagène de croissance et en déclenchant prématurément la phase catagène de «mort» du poil. Le stress émotionnel provoque également la sécrétion de cytokines inflammatoires qui entraînent une réaction inflammatoire péri-folliculaire.
• Exposition solaire
Les UVA et les UVB ont un rôle plus important sur les cheveux que le rayonnement visible. Ils provoquent une altération des cuticules avec diminution de l'adhésion des écailles cuticulaires : les cheveux sont alors secs, cassants, rugueux, raides et moins brillants. La coloration est modifiée de façon plus importante au niveau des cheveux roux et des cheveux clairs car la phéomélanine est plus sensible aux UV que l'eumélanine (la phéomélanine et l'eumélanine sont les deux types de mélanine).
L'humidité du bord de mer est un facteur favorisant l'altération de la cuticule. Les frottements et le sable accélèrent ce processus. La cuticule est la partie du cheveu la plus atteinte car elle est en surface et elle n'est pas protégée par la
mélanine qui se trouve essentiellement dans le cortex. Les UVA et UVB induisent une apoptose (mort programmée des cellules) avec une diminution des mécanismes de
défense anti-radicaux libres comme le système glutathion.
• Pollution
Notre patrimoine génétique est en continuel
mouvement et nous savons aujourd'hui comment la pollution peut agir sur le cheveu. Dans un environnement pollué et stressant, nos
gènes sont capables de se modifier, entraînant une sensibilité accrue aux
androgènes pouvant modifier le cycle ACT. On a montré par exemple qu'après l'attentat du 11 septembre, des gènes avaient été modifiés.
•
Alimentation Le cheveu a besoin de soins appropriés grâce à une bonne hygiène de vie mais aussi des besoins spécifiques en :
• Acides aminés
- Soufrés : ce sont des éléments constitutifs des cheveux.
- Glutamine : elle renforce les cheveux.
-
Arginine : elle a une influence cruciale sur la croissance des cheveux. Précurseur du monoxyde d'azote, elle permet l'ouverture des canaux K+ des cellules. Elle agit sur la vasodilatation et l'élasticité des vaisseaux en améliorant l'irrigation des follicules pileux. Elle régule également le tonus vasculaire et permet le maintien d'une bonne
tension artérielle.
•
Vitamines - Vitamine B6 : c'est une vitamine essentielle. Sa carence est responsable de cheveux ternes et cassants.
-
Vitamine C : c'est un élément indispensable au follicule. Elle favorise la liaison globule rouge/fer.
• Zinc : cet oligoélément est essentiel sur le follicule pileux. Il intervient dans la formation de la kératine, dans celle du
collagène qui ancre et structure le cheveu, ainsi que dans la division cellulaire. C'est un élément qui a différents intérêts capillaires : il a un effet anti-androgène, un rôle anti-oxydant, il intervient dans la synthèse des
protéines. Les nutritionnistes notent qu'il est souvent déficitaire. Son déficit est aggravé par le raffinage des aliments responsable d'indice glycémique élevé et de sécrétion d'androgènes par un pic d'insuline.
• Fer