Point de départ
La prévention a pour but d'éviter les maladies ou de limiter leurs conséquences. Elle s'appuie sur des connaissances scientifiques épidémiologiques dans les populations. Elle consiste, pour les maladies les plus fréquentes:
- à identifier et à rechercher les facteurs de risque
- à faire du dépistage, et de la surveillance des facteurs de risque ou des maladies
- à préconiser des recommandations de santé publique
- à faire de l'éducation sanitaire
La prévention peut être primaire, secondaire ou tertiaire. Elle s'applique à l'échelle collective (programmes de santé publique, vaccinations obligatoires) comme à l'échelle individuelle (éducation personnelle par le médecin).
La prévention primaire
C'est celle qui consiste à éviter les accidents et les maladies. C'est elle qui a permis une élévation spectaculaire du niveau de vie ces cinquante dernières années : la vaccination et l'hygiène ont fait beaucoup plus contre la mortalité que toutes les découvertes en médecine.
Les pouvoirs publics et les acteurs dans le domaine de la santé sont sensibilisés à cette action, car c'est grâce à elle qu'on peut rester en bonne santé et pendant plus longtemps. L'un des moyens d'y parvenir est de développer l'information auprès du public. D'où les grandes campagnes d'information concernant divers fléaux comme le cancer, le sida, le tabac, les accidents de la route, les maladies cardio-vasculaires, etc.
La prévention secondaire
Elle consiste à dépister les maladies et à mettre en oeuvre les moyens nécessaires à son arrêt. Là encore il s'agit d'information pour limiter les risques d'apparition d'une maladie, mais aussi du dépistage sur les populations à risque : analyses sanguines, examens complémentaires divers pour des maladies comme le
cancer du sein, le cancer du colon, etc.
La prévention tertiaire
Son objet est d'éviter soit la rechute de la maladie, soit son aggravation une fois qu'elle est installée. Ainsi par exemple, met-on en oeuvre des protocoles de surveillance et de
dépistage chez les personnes ayant eu un cancer.
Bénéfices de la prévention
Faire de la
prévention suppose
- d'identifier des facteurs de risque ,
- de pratiquer du dépistage des maladies ou des facteurs de risque
- de suivre des recommandations sanitaires comme les vaccinations ,
- de faire de l'éducation sanitaire selon la maladie à suivre
- de surveiller l'évolution pour prévenir de la récidive
Les bénéfices de la prévention sont évidents:
- Pour la prévention primaire, c'est éviter les accidents et les maladies, ce qui est hautement bénéfique, tant en terme de souffrance que de coût pour la société. Se soustraire aux ennuis paraît la première des sagesses. Le problème c'est qu'on pense que ça n'arrivera qu'aux autres...
- Pour la prévention secondaire, c'est encore plus évident : éviter l'extension du processus pathologique. C'est d'autant plus simple que les personnes qui peuvent bénéficier de cette prévention sont connues puisque malheureusement elles ont déjà été victimes de la maladie ou de l'accident. Pourtant, de nombreuses personnes négligent ou refusent de s'y soumettre...
- Pour la prévention tertiaire, ça ne se pose même pas, puisque cela consiste à éviter les rechutes. Là encore la population est connue, et les patients ne cherchent généralement plus à passer au travers...
Réticences
Les réticences à la prévention sont nombreuses:
- Cela oblige à se surveiller
- Penser à la maladie c'est déjà se considérer comme malade
- On a le droit de rien faire.
- La prévention, c'est toujours restrictif
- La prévention gâche les plaisirs de l'existence.
La prévention a un coût
- La
prévention primaire a un coût important, car on ne peut dépister
tout chez tout le monde. D'où l'intérêt de sensibiliser les
personnes qui ont une hérédité à risque, ou des conduites à risques ou
encore des terrains à risque. C'est le rôle des campagnes
d'information et de sensibilisation. Limiter leur coût, c'est prêter
une oreille attentive, et diminuer ses réticences.
- La
prévention secondaire serait évitable en partie si on avait
respecté la prévention primaire. Mais une fois qu'on y est il est
préférable de la respecter pour éviter des ennuis encore plus
graves.
- Quant à la prévention tertiaire, c'est elle
qui coûte le plus cher, car elle doit réparer les échecs des
prévention primaires et primaires. Là encore prêter l'oreille aux
conseils de prévention permet d'éviter bien des catastrophes.