Point de départ
- L'hygiène de vie consiste à respecter quelques principes simples qui peuvent se résumer en deux mots : harmonie et pas d'excès.
- Le premier principe de l'harmonie est applicable dans tous les domaines de l'existence : harmonie physique et psychique, mais aussi sentimentale, relationnelle, alimentaire, sportive, musculaire...
- Le deuxième principe est celui de l'absence d'excès : boire, mais pas trop, manger, mais pas trop, faire du sport, mais pas trop, etc.
En résumé
Etat d'esprit
- Tout cela tient essentiellement à un état d'esprit. Les conduites pratiques en découlent.
- Il est essentiel de bien comprendre que l'hygiène et la prévention prises dans un sens négatif ne sont que des tissus d'interdits, ce qui représente en soi un excès : excès de peur, excès de contrôle, excès de ... prévention.
- Alors que prise dans un sens positif, l'hygiène est le respect de la machine qui vous fait vivre : le respect de votre corps, et le respect de votre esprit. Plus vous ménagerez l'un et l'autre, plus votre corps et votre esprit vous le rendront en vous laissant tranquille ce qui est finalement le principe général de la santé.
Règles
- Une fois que l'on a bien compris le sens des règles d'hygiène, on est mieux à même d'accepter le caractère lapidaire et souvent répulsif des conseils de prévention. C'est donc munis de guillemets et de précautions oratoires qu'il faut lire ce qui suit :
- Pas de tabac, car c'est un facteur de risque cardiovasculaire .
- Boire de l'alcool de façon modérée : pas plus de 3 verres de vin par jour. À cette dose, c'est un bon protecteur vasculaire, à plus forte dose, cela augmente la glycémie et le cholestérol , lesquels sont également des facteurs de risque
- Éviter le mauvais stress : c'est un facteur de risque.
- Manger de façon équilibrée pour la même raison et parce qu'une alimentation excessive conduit vers un surpoids, lequel est également un facteur de risques.
- Boire au moins 1,5 litre d'eau par jour, afin de favoriser l'élimination rénale des toxines et du sel, lequel favorise l'hypertension artérielle qui est un facteur de risque.
- Ménager son sommeil en se couchant tôt, avec un nombre d'heures suffisantes de sommeil. Cela améliorera le mauvais effet du stress.
- Faire du sport et de l'activité physique : cela compense la tendance naturelle au surpoids.
- Respectez les règles d'exposition au soleil.
- Respecter le calendrier des vaccinations.
- Respecter les conseils de santé publique en matière de bilan de santé et d'examens de dépistage.
- Pour les femmes, faire pratiquer des frottis réguliers et des mammographies selon une fréquence définie avec le médecin, s'examiner régulièrement les seins.
XPrincipes généraux d'hygiène de vie en vidéo
Santé chez les jeunes Le docteur Bodéré-Melin, SCHS ville de Montpellier, détaille les résultats de l'enquête Baromètre Santé faite par l'Institut de prévention de la santé qui permet de suivre l'évolution de l'état de santé des 15-30 ans. En résumé, l'état de santé général des 15-30 ans est plutôt bon mais les problèmes majeurs dans cette classe d'âge sont des problèmes d'hygiène de vie: sommeil, alcool, drogues, tabac. | 2 vidéos |
Tabac
- La question est donc souvent de pouvoir concilier plaisir et santé. Il est indéniable que fumer procure un plaisir, toutefois il est incompatible avec ce principe positif d'hygiène (poumons, peau, artères, coeur, supportent très mal le tabac). Et il est de la même façon indéniable que fumer apporte une détente et une relaxation qui permet de passer les moments difficiles. Ce discours du fumeur est vrai. Mais le discours du non fumeur est qu'il trouve les mêmes plaisirs, les mêmes sensations et les mêmes bénéfices autrement (sport, relaxation, etc.). La solution est donc tout simplement ne pas commencer à fumer, car après, le décrochage est pénible.
- Et cela commence dès l'adolescence où le rôle des parents est de veiller à ce que les enfants ne tombent pas dans le piège où eux ont pu éventuellement tomber.
- On le voit dans cet exemple du tabac, l'hygiène de vie, c'est finalement la transmission de valeurs à ses enfants.
Alcool
- Même discours pour l'alcool. Inutile de faire un dessin sur le plaisir personnel et sociale du vin et de l'alcool. Deux verres de vin rouge par jour ont d'ailleurs un pouvoir protecteur cardiovasculaire. C'est le tanin, présent dans le vin rouge qui requiert ces vertus. Il est de plus anxiolytique, puisqu'il procure au cerveau un état d'apaisement, cependant la limite entre plaisir et dépendance peut être floue. L'interdiction de l'alcool... ne tient donc pas la route.
- C'est pourtant bien sur ce point précis de la conduite au volant que l'alcool est totalement nuisible. Tout le problème réside donc dans l'adaptation à la situation : conduire en ayant bu est une aberration si l'on applique par ailleurs des attitudes d'hygiène tout à fait louables comme celle de se faire vacciner. La vaccination contre la fièvre jaune quand on part à l'étranger est une attitude préventive et d'hygiène générale, mais le risque de l'attraper si on ne se vaccinait pas est de très loin inférieur au risque d'avoir un accident de voiture en ayant trop bu.
- On voit donc qu'il faut rester cohérent : ce qui compte, c'est la mesure du risque, et en la matière d'excès d'alcool ou la prise d'alcool dans une situation où elle l'interdit, est une prise de risque absurde.
- Dans le cas de l'alcool, on se trouve confronté à une question d'excès et on retrouve donc le deuxième principe de l'hygiène générale.
Stress
- On ne peut pas limiter malheureusement le stress négatif, celui qui empoisonne l'existence (les contrariétés, les contraintes, les problèmes, les conflits...). En revanche, on peut tenter de diminuer l'impact qu'il peut avoir sur soi : les exercices de relaxation , le yoga , sont en cela très utiles car ils permettent aux évènements et aux contrariétés de plus glisser sur vous et de moins vous envahir.
- Et puis, le stress a une composante très positive, car c'est un ressort naturel de notre existence : c'est lui qui permet de se dépasser, d'accéder à des émotions fortes, de modifier la monotonie de l'existence, et finalement de mieux apprécier la valeur de celle-ci.
- Le stress est un excellent exemple du maintien de l'harmonie et de la maîtrise des excès.
Alimentation
- Ni trop, ni trop peu, juste ce qu'il faut, nourriture équilibrée, pas trop de ceci, ni trop de cela, en veillant à ceci ou cela selon qu'on est diabétique ou au contraire sujet à l'hypoglycémie, qu'on est hypertendu ou qu'on ne l'est pas, bref, l'alimentation oblige à slalomer perpétuellement entre nos envies et les besoins réels de notre organisme.
- Le domaine de l'alimentation est bien celui qui est le plus injuste en matière d'hygiène de vie. Certains peuvent dévorer sans la moindre répercussion sur leur santé, là où d'autres grossissent en mangeant deux haricots verts !
- On ne peut donc manger que ce que sa constitution et son métabolisme permettent. Au delà ou en deçà de ces limites, on quitte l'harmonie pour tomber dans l'excès. Et donc on contrevient aux deux principes de l'hygiène générale.
Sommeil
- Il est souvent la conséquence du stress, mais il peut également en être cause. Un mauvais sommeil induit une moins bonne tolérance au stress dont les effets sont alors plus marqués. Il faut donc recourir à des moyens simples comme celui d'une bonne literie.
- Revoyez votre literie. Si elle est un peu fatiguée, c'est le moment d'en changer, en particulier à cause de votre dos, et de votre sommeil.
- Dormez plutôt sur le côté.
- Faites autant de siestes que possible.
- Faites des exercices de relaxation, soit seule, soit organisée en séances de relaxation .
- Faites le point avec votre médecin en cas d'insomnie.
Activité physique
- Elle est indispensable car les moyens de transport, le mode de vie sédentaire induit par les activités professionnelles et une alimentation naturellement trop riche dans les pays développés limitent l'activité physique. Il faut donc la remplacer par quelque chose.
- Pour ceux qui aiment le sport, la solution est toute trouvée dans leur sport favori.
- Pour ceux que le sport rebute, il faut recourir à des subterfuges : délaissez les ascenseurs et prenez les escaliers. En montant les marches, essayez de serrer les fesses, cela muscle les muscles abdominaux. Faites du ménage ou du jardinage qui sont deux activités musculaires très équilibrées. Descendez une station de métro ou de bus plus tôt, cela vous fait faire de la marche à peu de frais. Le vélo peut se pratiquer facilement, ne négligez pas ce moyen de transport.
- Mais là encore, tout est affaire de mesure : on peut devenir accroc au jogging, et toxico du vélo. Cette dépendance au sport ne respecte alors pas le deuxième principe de l'hygiène qui est ... l'excès, vous l'avez compris.
Soleil
- Cet ami qui nous veut du bien peut devenir un ennemi mortel si on s'y expose avec excès. Le risque se joue parfois trente ans après : le mélanome qu'on développe à 40 ans, est parfois dû à un coup de soleil reçu dans l'enfance. Tout le monde ne développe pas de mélanome et par accident ou négligence, tout le monde risque d'attraper un coup de soleil.
Rapport avec les médecins
- On ne va pas voir le médecin seulement lorsqu'on est malade. Il est nécessaire de vérifier parfois que tout fonctionne bien, et donc d'avoir en tête quelques rendez-vous importants, même si on est en bonne santé.
- Chez les enfants, cela se fait naturellement en raison du calendrier des vaccinations obligatoires. Toutefois, il ne faut pas oublier que même à 14 ans, votre enfant est un enfant et donc en pleine croissance. Une visite chez le médecin une fois par an ou au moins une fois tous les deux ans entre l'âge de 14 et 18 ans est donc nécessaire.
- En général, de 18 à 40 ans, il y a un grand vide médical, comblé par les fois où l'on tombe malade. Si ce n'est pas le cas, tant mieux, mais il est bon de profiter des avantages donnés par la médecine du travail pour vérifier la tension, la vision, de faire un bilan du poids, et un tour d'horizon général.
- À 40 ans, chez l'homme, un bilan de santé s'impose : on est dans la force de l'âge, et un check-up est fortement conseillé. On voit parfois se profiler déjà des petits problèmes : léger surpoids, tension, cholestérol, articulations qu'on n'a pas ménagées, vision qui commence à baisser...
- Par la suite, il ne faut pas hésiter à surveiller régulièrement les faiblesses qui se dessinent. À quel rythme et de quelle importance doivent être ces contrôles ? C'est à votre médecin d'en décider avec vous. C'est pour cela qu'il est nécessaire d'avoir un médecin traitant ou un médecin de famille, car c'est lui qui va gérer avec vous votre capital santé . Cette phrase galvaudée est pleine de bon sens, car pour les années qui viennent c'est bien de capital , de réserves de santé qu'il s'agit.
- Chez les femmes, le problème est plus simple, car en raison de ses grossesses, du contrôle de sa fertilité, et de l'aspect cyclique de sa vie hormonale, les rapports avec les médecins sont inévitables. Les frottis réguliers, ainsi que la palpation des seins complétée par une auto-observation des seins sont le minimum. Par la suite, à partir de la quarantaine, les mammographies de contrôle à décider avec le médecin sont indispensables pour la prévention du cancer du sein .
- Finalement, là encore tout est une question d'harmonie et d'évitement des excès qui passent par une relation privilégiée et mesurée avec son médecin de famille.
Termes associés : tabac - alcool - nutrition - drogué - alimentation - sommeil - activité physique - sieste - soleil - automédication - gymnastique - musculation -
L'information ci-dessus apporte les éléments essentiels sur ce sujet. Elle n'a pas vocation à être exhaustive et tout comme les conseils, elle ne peut se subsister à une consultation ou un diagnostic médical.