Problématique
Pour la personne suicidaire
- Vivre ou ne pas vivre ? Continuer ou abandonner ? S'en sortir ou pas ?
- La limite à ces questions est un fil, qui ne tient parfois qu'à la peur de la mort et de la souffrance engendrée par l'acte, au mal fait aux personnes qui restent ou à l'espoir qu'un jour cela s'arrange.
- Mais ce mal peut être plus larvé, insidieux : dépression au long cours, mal-être permanent, conduites à risque, tentatives avortées, appels au secours masqués, problèmes psychosomatiques .
Pour les aidants
- Quel est mon rôle dans cette histoire ?
- Quelle est ma responsabilité ?
- Que faire ?
- Comment éviter le passage à l'acte ?
- Pourquoi est-il (elle) comme celà ?
Pour les soignants ?
(Source : www.infosuicide.org)
La distance n'est pas facile à trouver entre la compassion et la nécessaire distanciation. Cela d'autant plus que la problématique du patient peut rejaillir sur le médecin en le confrontant à ses propres angoisses et à sa propre vie psychique.
- Peut-on parler directement de la mort, sans prendre le risque de donner de mauvaises idées?
- Existe t-il une pathologie mentale derrière chaque tentative de suicide?
- Si la problématique du suicide ne recouvre pas de pathologie mentale, quelle est ma compétence en tant que professionnel ?
- Comment repérer une crise suicidaire ?
- Comment évaluer le risque suicidaire ?
- Jusqu'où faut-il prendre en charge ce type de patient ?
- Comment respecter l'autonomie du patient tout en mettant en place un processus thérapeutique ?
- Comment aborder cette problématique avec l'entourage ?
- En tant que médecin généraliste comment travailler dans l'urgence ?
- A quelle structure faut il adresser le patient ?
- Comment le convaincre de l'utilité de consulter un psychiatre ?
- Quel est la place et la compétence du médecin généraliste dans le réseau de soin ?
- Comment doit se passer la communication entre les professionnels ?
- Comment prendre la meilleure décision ?
Les outils et les lieux de prévention
- Le cabinet du médecin reste le lieu privilégié, celui où l'écoute est la plus à même de dépister les tendances ou les pulsions suicidaires.
- Les services des urgences ou les visites des urgentistes. Ce sont eux qui sont le plus confrontés en urgence à ces situations de tentative affirmée. Mais il leur faut également être capables de déterminer la détresse qui se cache derrière un symptôme, voire une maladie et savoir donner l'alerte de la façon la mieux adaptée.
- Les lieux où se déroule la prise en charge des accidents (conduite dangereuse sur la route, consommation d'alcool ou de stupéfiants...), des cancers ou des pathologies lourdes chroniques
- Les lieux de parole quels qu'ils soient
- Les consultations pour addiction (alcool, tabac, drogue...)
Les attitudes
L'alerte
Cela signifie, savoir repérer :
- Une tristesse
- Une inflexion des résultats scolaires ou des problèmes au travail
- La prise d'alcool, de tabac, de drogue
- Le discours défaitiste, découragé.
- Les conduites à risque
- Les insomnies inhabituelles
- La fatigue , importante le matin et qui décroît dans la journée (psychasthénie
- Les signes de dépression
La compréhension
- Elle constitue la première des préventions : tenter de comprendre un problème c'est déjà briser le mur du silence et faire acte pro-actif envers la personne en détresse. C'est donc d'une certaine manière "accuser réception" de ses appels au secours.
- Comment la personne en est-elle arrivée là ? Cette question est plus importante que "pourquoi en est-elle arrivé là ?". En effet à partir de cette dernière question , il y a un risque important de tomber dans le jugement, ce qui peut finalement aggraver la situation.
Le maillage de sécurité
C'est finalement le réseau logistique, matériel, humain et psychologique qui lie les 3 acteurs.
Les aidants doivent pouvoir bénéficier d'une sensibilisation, voire d'une formation. Les associations sont pour cela une aide fondamentale.
Adresses utiles
Union Nationale pour la Prévention du Suicide
4-6 place de Valois
75001 Paris
Tel/fax : 01 40 20 43 34
Email :
Site :