Définition
C'est un dérèglement de la personnalité qui se traduit par une appréhension et une difficulté d'agir. La fatigue est telle qu'elle retentit sur tous les compartiments de la vie sociale et professionnelle, ce qui entraîne des arrêts de travail à répétition. Ce qui caractérise la psychasthénie :
- Elle est ressentie comme une fatigue réelle par le sujet.
- La prise de conscience de cette fatigue est douloureuse.
- Il est difficile de lutter contre et de s'en sortir seul.
A signaler que cette maladie n'a rien à voir avec le syndrome de fatigue chronique .
Ce qu'il se passe
Cette forme de névrose est le fait de bon nombre de consultations répétées en médecine générale, et génère une quantité importante de journées d'arrêt de travail. Les caractéristiques de cette fatigue sont les suivantes.
- Une sensation typique de fatigue permanente quoi qu'on fasse.
- Une fatigue physique et mentale dès le matin, qui va en diminuant au cours de la journée.
- Une disproportion marquée entre l'intensité de la fatigue et la cause censée provoquer la fatigue.
- Une impossibilité de prendre une décision pour faire quoi que ce soit. Cela paraît impensable à cette personne qui se remémore la facilité avec laquelle elle entreprenait les choses auiparavant sans aucune sensation d'effort physique et psychique.
- Une fatigue non résolutive au repos.
- Une diminution du tonus musculaire que l'on retrouve parfaitement en écho : "je suis sans force et pourtant je ne fais rien". Toute cette phrase résume la psychasthénie.
Ça ne va plus
- Réclusion de la personne à son domicile.
- Absentéisme professionnel avec au début une possibilité d'épisodes paradoxaux de frénésie anormale dans tous les domaines d'où fatigue, amaigrissement, sommeil très perturbé, agitation. Le dernier sursaut en quelque sorte.
- Une sensation de tristesse qui ne s'exprime pas, même par la plainte.
Que faire ?
- Il faut consulter.
- L'état de cette personne ne peut que s'aggraver et évoluer vers l'hypocondrie ou une dépression avérée. La difficulté pour le médecin à faire comprendre à la personne qu'elle substitue cette fatigue à un mal plus profond, un problème psychique qu'elle refoule plutôt que d'avoir à y faire face.
- La prise en charge par un généraliste au début, puis rapidement par un psychiatre , un psychothérapeute, est indispensable.
- Pour l'entourage, il est important de ne pas céder à la tentation de l'auto rassurance en lui disant qu'elle traverse une mauvaise passe et que cela va s'arranger. Ce ne serait ne pas lui rendre service car déjà à ce stade, elle n'est plus autonome et ne peut plus prendre l'ultime décision de s'en sortir seule. La consultation du médecin et le traitement, qui sera proche de celui de la névrose hystérique ou de la dépression selon les constatations, sont les seuls moyens pour s'en sortir durablement.