Point de départ
Les
femmes ont deux fois plus de risque d’avoir une dépression
que les hommes. Elles ont une vulnérabilité plus
importante aux difficultés relationnelles et familiales
contrairement aux hommes qui sont plus sensibles aux aspects
professionnels et matériels.
Une grande souffrance
Il
suffit de l’association de cinq de ces signes pour faire le
diagnostic :
Tristesse
et pessimisme.
Envie
de rien et rien ne fait plaisir, plus rien n’a d’importance.
Insomnie
ou au contraire hypersomnie.
Fatigue
et manque d’énergie.
Agitation
ou ralentissement.
Difficultés
à se concentrer ou à prendre une décision.
Amaigrissement
ou prise de poids sans régime particulier.
Mauvaise
estime de soi ou sentiment de culpabilité excessive.
Pensées
morbides, voir suicidaires.
XDépression en vidéo
Dépression post-partum : "baby blues" Le docteur Robbie Shear, gynécologue obstétricienne, explique qu'au moins 50 à 60% des femmes ressentent les effets du baby blues post-partum. Généralement on peut s'en sortir tout seul mais une dépression peut survenir un an après l'accouchement. Pour s'en sortir il existe des aides psychologiques et des traitements très efficaces. | 1 vidéos |
Une forme particulière : la maladie bipolaire
Aux
phases dépressives succèdent par cycle des phases
maniaques caractérisées par une augmentation de
l’estime de soi, une hyperactivité, une fuite des idées,
des engagements excessifs souvent financiers, un besoin de
communiquer…l’opposé de la dépression. On
estime que 1% de la population générale souffre d’une
forme complète de trouble bipolaire, c’est le type I.
Dans la forme dite type II, les états dépressifs
récurrents dominent et les états d’excitation
sont atténués. Ils ne concerneraient que 0,5% de la
population générale.
Pourquoi faut-il se soigner ?
La
dépression guérit seule au bout de long mois de
souffrance. Un traitement précoce rend la vie plus facile et
limite le risque de rechute. À savoir, chaque rechute augmente
le risque de nouvelles récidives.
Les
effets négatifs de la dépression sont importants dans
votre vie personnelle, professionnelle et sociale. Elle est
responsable d’une mauvaise estime de soi, de difficultés
conjugales, de conduites d’échec, d’isolement
social, d’une consommation abusive de drogue et d’alcool,
de comportements violents avec éventuellement des passages à
l’acte…Autant les limiter !
Un
traitement antidépresseur améliore les signes au bout
de trois semaines et sont une vrai chance de guérison. Sa
durée doit être minimum de 6 mois pour limiter les
rechutes.
Entreprendre
de manière parallèle une psychothérapie permet
d’être compris et de mieux comprendre ce qui se passe en
vous. Ce travail de fond diminuera le risque rechutes et améliorera
votre quotidien. Choisissez le type de thérapie qui vous
satisfait, analytique, comportementale ou autre. Le principal est que
vous choisissiez un professionnel compétent en qui vous avez
confiance.
Pour
reprendre goût à la vie et vous faire du bien.
Ce qu'il ne faut pas faire
Croire
qu’il suffit d’avoir de la volonté pour se guérir
et que cela va passer tout seul. La dépression est une vraie
maladie qu’il faut soigner.
Avoir
peur des psys, psychologue, psychiatre, psychothérapeute,
psychanalyste.
Confondre
tristesse et dépression. La tristesse est une émotion
normale qui répond de manière temporaire à un
événement douloureux, un
deuil par exemple. Si la douleur psychique devient
insurmontable, permanente et qu’elle envahit le quotidien, elle
devient dépression.
Avoir
honte d’être déprimée. C’est une
maladie comme un autre.
Consommer
de l’alcool et des drogues pour se remonter le moral. Ils
aggravent le risque de dépression. Une consommation précoce
de cannabis chez les jeunes multiplie par trois le risque de
dépression.
Les questions que vous vous posez peut-être
Comment
différencier une « déprime »
d’une vraie dépression ?
Les
humeurs varient avec des hauts et des bas. Tout le monde a eu des
sensations de vide passager avec certaines manifestations de la
dépression que nous avons citées plus haut. La déprime
est ponctuelle, elle n’associe pas tous les signes et
n’envahit pas la vie en entier.
A quoi est due la dépression ?
Ses
causes sont multiples, biologiques et psychologiques en sachant que
les unes interagissent avec les autres. Les neuro transmetteurs au
niveau du cerveau ont un rôle très important comme peut
en témoigner les effets positifs des traitements. Les chocs
psychologiques, les expériences douloureuses de la vie ont
bien sur leur part et à cela peut s’ajouter un terrain
familial favorisant. Les hormones féminines auraient aussi un
responsabilité comme en témoigne la survenue de
dépression après l’accouchement.
Le baby blues
Deux
ou trois jours après la naissance, parfois un peu plus, vous
êtes triste, anxieuse, irritable, vous supportez mal ce que
l’on vous dit et vous avez la larme facile. À cela
s’ajoute la fatigue et le manque de sommeil. Vous n’avez
envie de parler à personne car personne ne vous comprend. En
effet « vous avez tout pour être heureuse »,
l’accouchement s’est bien passé, le bébé
va bien …et vous pleurez !
Ce
baby blues touche une femme sur deux, dure quelques jours et passe
tout seul. Il est souvent mis sur le compte de la chute des hormones
au moment de l’accouchement mais il y a aussi toutes ces
nouvelles émotions qui vous submergent.
Si
jamais les signes persistent ou deviennent intenses, handicapants,
bizarres, consultez votre médecin. Ne laissez pas s’installer
cet état dépressif qui est nocif pour vous et pour
votre bébé.
Les chiffres
15%
des Français ont été ou seront déprimés
au cours de leur vie.
Un
déprimé sur 2 n’est pas soigné.
Le
risque de rechute est de 50% après une première
dépression.
Une
femme sur 10 fait une dépression après l’accouchement.