Point de départ
La
dépression n'est pas en tant que telle une contre-indication à la pratique de la plongée sous-marine, même si cette activité exige une bonne stabilité psychique compte tenu des risques qu'elle comporte.
Ce sont en fait les traitements utilisés dans le domaine de la
psychiatrie qui peuvent favoriser la survenue d'accidents, notamment d'accidents toxiques.
Qu'il s'agisse des antidépresseurs, des neuroleptiques, des anxiolytiques ou des
médicaments hypnogènes, leur consommation constitue un risque accru d'accident toxique en plongée sous marine.
Au même titre que la consommation d'alcool qui n'est pas recommandée en association avec ces traitements (l'interaction provoque une ivresse accrue), les traitements psychiatriques augmentent le risque de narcose à des profondeurs moindres.
Règlmentation médicale
D'un point de vue médical, les maladies dites « psychiatriques » et l'alcoolisme chronique sont une contre-indication définitive à la pratique de la plongée.
Par maladies psychiatriques, on entend :
- Les névroses vraies : (hystérie, la
névrose d'angoisse, les névroses phobiques)
- Les psychoses : (la schizophrénie, la paranoïa, la
psychose hallucinatoire chroniques, la psychose maniaco-depressive…).
Ces affections nécessitent une prise en charge psychiatrique spécialisée avec des traitements adaptés.
Dans le cas de la dépression plus classique, qui touche beaucoup plus de gens, il y a une
contre indication temporaire à la pratique de la plongée lorsque le pratiquant est :
- Soit sous anxiolytiques (de type Xanax, lysanxia…).
- Soit sous
neuroleptiques (les
somnifères mais aussi certains médicaments contre la nausée).
- Soit sous
antidépresseurs (toutes les classes d'antidépresseurs sont concernées).
- Soit sous hypnogènes.
En pratique
Personnes souffrant de maladies psychiatriques
Contre-indication absolue à la plongée sous-marine pour les personnes souffrant de maladies psychiatriques du fait du simple caractère, en général, instable des personnes atteintes.
De surcroit, les traitement utilisés peuvent favoriser la survenue d'accidents toxiques.
Personnes dépressives sous traitement
En ce qui concerne le patient dépressif sous traitement, la problématique est plus délicate et la décision de donner une aptitude à la plongée se fait au cas par cas.
Dans le cadre loisir, la pratique de la plongée sous marine peut réellement améliorer l'état psychique du dépressif et par conséquent être bénéfique dans le cadre de sa prise en charge médicale.
Cependant, lorsqu'un traitement anti dépresseur est en cours, l'avis d'un médecin hyperbariste expert peut s'avérer nécessaire car la discussion peut rester ouverte si le patient est bien encadré et respecte à la lettre les consignes de plongée.
Le risque, intrinsèquement, peut être plus important d'interrompre un traitement antidépresseur de manière temporaire et brutale pour plonger (risque de troubles du
comportement du fait du sevrage brusque) que de mieux le surveiller lors de sa plongée en maintenant le traitement en cours.