Définition
La constipation est le fait de ne pas aller à la selle à la fréquence que l'on souhaite et de la façon harmonieuse que l'on espère. C'est donc la personne elle-même qui s'estime constipée.
Pour le médecin, le problème se pose différemment : le transit de la personne est-il ou non ralenti ?
On voit donc que selon le point de vue auquel on se place, le problème posé par la constipation est double :
- A partir de quand est-on constipé ?
- Comment vérifier qu'une constipation ne cache pas quelque chose de grave ?
Les différentes façons de définir la constipation
- On peut dire qu'une constipation est problématique lorsque la personne éprouve une sensation d'évacuation incomplète gênante, habituelle ou non.
- Les estimations plus quantitatives disent qu'un adulte est constipé s'il va à la selle moins de 3 fois par semaine.
- Autre façon de qualifier la constipation : si ses selles sont dures et d'évacuation difficile. On peut en effet aller à la selle tous les jours et émettre quelques crottes pénibles à éliminer. Pourtant beaucoup de personnes se disent constipées pour des selles plus fréquentes et plus productives que cela.
Où est la vérité ?
Elle dépend également de l'âge, selon qu'il s'agit :
- d'un nourrisson
- d'un enfant
- d'un adolescent ou d'un adulte
- d'une personne âgée
XConstipation en vidéo
Troubles du transit: constipation Le docteur Marc Van Gossum du service de gastro-entérologie du CHU Saint-Pierre à Bruxelles donne une définition de la constipation et évoque les causes possibles: apparition de polype ou de tumeur dans l'intestin, prise de médicaments, mais surtout mauvaises habituelles alimentaires comme le manque de fibres dans l'alimentation et une hydratation insuffisante. il met en garde contre la prise de laxatifs sans consultation préalable. | 1 vidéos |
Chez le nourrisson
Votre attitude
- Faites-lui ses biberons avec de la Vittel Hepar.
- Limitez-lui les farines et vérifiez auprès de votre pharmacien que le lait artificiel que vous lui donnez n'est pas trop concentré.
- Vérifiez bien vos dosettes de lait : 1 dosette de lait arasée et non bombée, à diluer dans 30 g d'eau.
- Si son alimentation est diversifiée, (au delà de l'âge de 6 mois) il doit manger des fibres (légumes crus, fruits, pain complet, pain de son). Ne lui donnez pas de riz, de féculents de yaourts sucrés, de graisses, de pâtisseries, de bananes, de chocolat ou de pain blanc tant qu'il est constipé.
Médicaments à prendre
- Les médicaments sont peu indiqués : essentiellement des antispasmodiques .
- L'emploi des laxatifs est très discuté selon les pédiatres. Tous s'entendent toutefois pour dire que les laxatifs sont à utiliser de façon exceptionnelle.
- Spécialités conseillées : Duphalac*, Fitaxal*, Forlax*, Importal* ou Eductyl* suppositoires. Les autres laxatifs irritants ne sont pas conseillés chez le petit enfant. De toute façon, ne renouvelez aucun laxatif avant d'avoir vu le médecin.
- Vous pouvez lui donner également de l'huile de paraffine.
Les points importants
- Tout saignement impose une consultation médicale.
- Les douleurs : elles sont le témoin de spasmes intestinaux, donc de souffrance du tube digestif.
- Les vomissements. Si on vomit alors qu'on est constipé, c'est un signe d'alerte, car cela peut témoigner d'une occlusion intestinale .
- Il en est de même pour les ballonnements importants : ils signifient que non seulement les matières ne passent plus, mais également les gaz de fermentation, qui restent bloqués et ne parviennent plus à être éliminés. Une absence d'émission de gaz et des vomissements associés à des douleurs abdominales signent de façon quasi certaine l'occlusion intestinale.
- Une alternance de diarrhées et de constipation signifie que les intestins forcent sur un obstacle partiel : celui-ci bloque le passage des selles, mais la force de contraction des intestins finit par l'emporter, provoquant une accélération brutale du transit (d'où la diarrhée), en attendant le prochain blocage. La plus grande erreur consiste alors à traiter la diarrhée car elle renforce la constipation et peut finir par tout bloquer.
- Des douleurs avant d'aller à la selle : on appelle cela le ténesme ou les épreintes. La raison est une distension douloureuse de la partie terminale des intestins, le rectum. C'est également un signe d'alerte.
- Il en est de même pour une constipation opiniâtre, c'est à dire une constipation prolongée et inhabituelle. Cela peut varier de 3 jours pour certains jusqu'à une dizaine de jours pour d'autres.
- Le refus du biberon, ou les crises de pleurs à répétition sont des signes d'alerte très importants, car ils peuvent témoigner d'une invagination intestinale aiguë .
Devant l'un ou l'autre de ces signes, il faut consulter, parfois en urgence.
Le raisonnement du médecin
- D'abord éliminer l'urgence redoutée : l'occlusion intestinale . Dans ce cas, l'hospitalisation sera immédiate pour effectuer une radiographie simple de l'abdomen (ASP) qui suffira à confirmer le diagnostic. Chez le nourrisson, c'est l'invagination intestinale aigue qui est la hantise du médecin.
- Parfois pour les constipations chroniques (enfant souffrant de constipation depuis longtemps), le médecin sera obligé de recourir à des examens complémentaires plus sophistiqués : radio de l'abdomen sans préparation . Ces examens lui permettront de vérifier s'il n'y a pas de complications.
- Enfin, pour les constipations inhabituelles mais au cours desquelles le transit n'est pas totalement interrompu, il recherchera grâce à ces mêmes examens une cause.
- Mais la plupart du temps il n'y a pas de cause grave, et un simple traitement suffit à rétablir un transit normal.
Les causes
En dehors de la constipation chronique, liée à un tempérament constipé , et de l'occlusion intestinale qui possède ses propres causes, il y a quelques causes importantes :
- Le fécalome . Surtout chez les personnes âgées alitées ou se déplaçant peu.
- Les fausses diarrhées . Le mécanisme en est simple : les selles, en raison de leur stagnation, provoquent parfois une sécrétion d'eau par l'intestin, qui les dilue. Bien entendu, il ne faut surtout pas se traiter par des antidiarrhéiques, ce qui ne ferait qu'aggraver la constipation à l'origine du problème.
- Les colopathies . C'est un mal chronique avec beaucoup d'alternance de diarrhées et de constipation.
- Les tumeurs du colon . La constipation est alors progressive sur plusieurs semaines.
- Les hémorroïdes . La constipation peut dans ce cas être liée à la poussée hémorroïdaire, et on bloque tout simplement par peur de devoir éliminer les selles. Mais le plus souvent, c'est la constipation qui a entraîné la poussée hémorroïdaire.
- Une mauvaise alimentation.
Chez l'adulte
Votre attitude
- Ne pas vous inquiéter sauf en cas de vomissements, de douleurs ou de saignements ou de la persistance d'une constipation inhabituelle.
- Ne pas prendre à tout prix n'importe quoi et n'importe comment. En effet, si la constipation ne cède pas avec les règles diététiques simples, il est toujours temps de voir le médecin.
- Privilégier avant toutes choses le régime pour les personnes constipées .
Les points importants
- Tout saignement impose une consultation médicale.
- Les douleurs : elles sont le témoin de spasmes intestinaux, donc de souffrance du tube digestif.
- Les vomissements. Si on vomit alors qu'on est constipé, c'est un signe d'alerte, car cela peut témoigner d'une occlusion intestinale .
- Il en est de même pour les ballonnements importants : ils signifient que non seulement les matières ne passent plus, mais également les gaz de fermentation, qui restent bloqués et ne parviennent plus à être éliminés. Une absence d'émission de gaz et des vomissements associés à des douleurs abdominales signent de façon quasi certaine l'occlusion intestinale.
- Une alternance de diarrhées et de constipation signifie que les intestins forcent sur un obstacle partiel : celui-ci bloque le passage des selles, mais la force de contraction des intestins finit par l'emporter, provoquant une accélération brutale du transit (d'où la diarrhée), en attendant le prochain blocage. La plus grande erreur consiste alors à traiter la diarrhée car elle renforce la constipation et peut finir par tout bloquer.
- Des douleurs avant d'aller à la selle : on appelle cela le ténesme ou les épreintes. La raison est une distension douloureuse de la partie terminale des intestins, le rectum. C'est également un signe d'alerte.
- Il en est de même pour une constipation opiniâtre, c'est à dire une constipation prolongée et inhabituelle. Cela peut varier de 3 jours pour certains jusqu'à une dizaine de jours pour d'autres.
Devant l'un ou l'autre de ces signes, il faut consulter, parfois en urgence.
Le raisonnement du médecin
- D'abord éliminer l'urgence redoutée : l'occlusion intestinale . Dans ce cas, l'hospitalisation sera immédiate pour effectuer une radiographie simple de l'abdomen (ASP) qui suffira à confirmer le diagnostic.
- Parfois pour les constipations chroniques (personne souffrant de constipation depuis longtemps), le médecin sera obligé de recourir à des examens complémentaires plus sophistiqués : lavement baryté , coloscopie , rectoscopie . Ces examens lui permettront de vérifier s'il n'y a pas de complications.
- Enfin, pour les constipations inhabituelles mais au cours desquelles le transit n'est pas totalement interrompu, il recherchera grâce à ces mêmes examens une cause.
- Mais la plupart du temps il n'y a pas de cause grave, et un simple traitement suffit à rétablir un transit normal.
Les causes
En dehors de la constipation chronique, liée à un tempérament constipé , et de l'occlusion intestinale qui possède ses propres causes, il y a quelques causes importantes :
- Le fécalome . Surtout chez les personnes alitées ou se déplaçant peu.
- Les fausses diarrhées . Le mécanisme en est simple : les selles, en raison de leur stagnation, provoquent parfois une sécrétion d'eau par l'intestin, qui les dilue. Bien entendu, il ne faut surtout pas se traiter par des antidiarrhéiques, ce qui ne ferait qu'aggraver la constipation à l'origine du problème.
- Les colopathies . C'est un mal chronique avec beaucoup d'alternance de diarrhées et de constipation.
- Les tumeurs du colon . La constipation est alors progressive sur plusieurs semaines.
- Les hémorroïdes . La constipation peut dans ce cas être liée à la poussée hémorroïdaire, et on bloque tout simplement par peur de devoir éliminer les selles. Mais le plus souvent, c'est la constipation qui a entraîné la poussée hémorroïdaire.
- Une mauvaise alimentation.
Ce qui ne doit pas inquiéter
- Les constipations passagères, très fréquentes, ne nécessitent aucun traitement et guérissent toujours spontanément. Elles surviennent à la suite d'un voyage ou de certains médicaments qui favorisent la paresse intestinale (sirops et pastilles contre la toux, tranquillisants, antidépresseurs, anti-douleurs, antiallergiques, antispasmodiques, produits contenant du fer, certains pansements de l'estomac). À l'arrêt du traitement, la constipation disparaît spontanément. Les facteurs psychologiques interviennent aussi puisque les nerfs qui commandent la contraction des muscles du côlon appartiennent au système nerveux autonome, sous la dépendance de réflexes inconscients.
- Même les constipations au long cours (dites fonctionnelles car sans lésion visible après examen) ne devraient pas inquiéter. Elles relèvent de traitements naturels puisqu'elles sont dues pour l'essentiel à des déséquilibres de l'alimentation. Souvent les personnes qui souffrent de constipation manquent de fibres et boivent peu au cours des repas. Or les fibres, gonflent en présence d'eau, et permettent une bonne progression des aliments et de leurs déchets le long du tube digestif. Notre alimentation en apporte entre 10 et 20 g par jour. Nos besoins sont supérieurs à 30 g. On en trouve surtout dans les céréales, fruits et légumes, pâtes et semoules. Deux plats de légumes secs (pois chiche, lentilles) par semaine sont suffisants. Le son, à raison d'environ 10 g par jour, est un complément alimentaire précieux. On peut le saupoudrer sur ses salades, ses yaourts ou ses déserts. Il doit être accompagné d'au moins un demi litre d'eau simultané.