Principe
- La personne a un diabète traité par un régime avec éventuellement des comprimés .
- La personne qui a un diabète non insulino-dépendant fabrique de l'insuline, mais elle y est devenue insensible. La conséquence est un ensemble de complications chroniques , qui peuvent émailler la vie de la personne atteinte, et qui témoignent de l'atteinte par le diabète de certains organes sensibles (coeur, rein, oeil, système nerveux, peau).
- La surveillance est donc basée sur une auto-surveillance par la personne, sur des consultations régulières chez le médecin et par des examens complémentaires (prises de sang essentiellement). Parmi ceux-ci, un examen est important, le dosage de l'hémoglobine glyquée qui permet de vérifier si au cours des 2 mois précédents le traitement semble adapté ou nécessite d'être revu.
- Il est donc indispensable d'avoir des rendez-vous réguliers avec le médecin de façon à ce qu'il voie si votre traitement et votre régime sont suffisants.
- Chez le diabétique non insulino-dépendant le taux doit être inférieur à 6,5% (recommandations HAS 2006) dans certains cas, et au maximum 8% dans les cas les plus sévères. Plus précisément, ces chiffres dépendent d'une stratégie précise qui fait partie du traitement du diabète non insulino-dépendant .
La surveillance par la personne elle-même
L'éducation
C'est un point fondamental que les médecins appellent "l'éducation du patient". Au delà de ce terme pouvant être perçu comme un peu infantilisant, se cache une notion très importante :
- C'est à la personne elle-même d'être à l'écoute de son corps et de bien noter les effets des traitements sur son poids. Mais tout cela peut être ressenti comme pénible par la personne et l'amener à mal tolérer les contraintes du traitement. Cela explique que certaines personnes ne parviennent pas à une bonne observance de leur traitement.
- La relation de confiance entre le médecin et son patient est par conséquent essentielle : ne rien cacher, y compris les écarts qu'on a pu faire ou les difficultés que l'on ressent.
- Il n'y a pas de "bons et de mauvais élèves", mais simplement la recherche conjointe de la meilleure stratégie pour lutter contre la maladie.
- Il est très important de comprendre, quel que soit la stratégie mise en oeuvre, qu'il est toujours plus confortable d'être sur le versant hyperglycémique que sur le versant hypoglycémique, lequel peut entraîner des malaises, voire constituer un danger. Mais rester perpétuellement sur le versant hyperglycémique, ronge peu à peu les organes, et au long des années, le prix à payer pourra s'avérer très lourd (problèmes de vue, maladie rénale, troubles nerveux, infections à répétition, problèmes graves au niveau des pieds, renforcement des risques cardio-vasculaires).
Ce qui doit vous alerter
- Vertiges, troubles digestifs et vomissements, grande lassitude. Ces signes peuvent être le prélude à une acidocétose . Toutefois celle-ci est rare chez les personnes traitées par médicaments antidiabétiques.
- Des malaises liés à un régime trop sévère peuvent survenir et peuvent être le témoin d'une hypoglycémie passagère. Il suffit alors d'augmenter légèrement la ration de sucres lents (féculents, pain, etc.), de diminuer la quantité de graisses et de supprimer les excitants (thé, café).
- Des infections urinaires à répétition : elles signifient sans doute que vous avez trop de sucres dans les urines, ce dont profitent des microbes pour se développer.
- Des douleurs dans les jambes : elles peuvent témoigner d'une polynévrite .
- Des douleurs dans les pieds ou des plaies qui cicatrisent mal peuvent témoigner d'un début de ml perforant plantaire .
Tous ces signes imposent de consulter le médecin. Mais ils sont rares chez les personnes qui suivent leur traitement régulièrement et qui sont suivies à intervalle régulier.
L'autosurveillance de la glycémie
L'auto-surveillance de la glycémie par un glucomètre, permet à la personne d'évaluer l'efficacité du traitement. Cette mesure est réservée :
- aux personnes traitées par insuline
- aux personnes qui vont en raison de l'évolution de leur diabète être mises sous insuline
- aux personnes traitées par médicaments insulinosécréteurs
- aux personnes qui ont du mal à équilibrer leur glycémie.
Dans les autres cas, l'autosurveillance n'a pas d'utilité.
XSurveillance du diabète non insulino-dépendant, diabète de type 2 ou DNID en vidéo
Diabète non insulino-dépendant (type 2): définition (1/3) Le professeur Bauduceau, endocrinologue, ancien chef de service à l'hôpital Bégin de St Mandé, professeur au Val-de-Grâce, explique la gravité du diabète de type 2 ainsi que les raisons de la propagation de cette maladie.(source httpss://www.carenity.com ) | 3 vidéos |
Les consultations
Tous les 3-4 mois
D'une manière générale, une consultation tous les 3-4 mois est nécessaire :
- afin d'apprécier l'efficacité du traitement, son observance,
- les résultats de l'auto-surveillance de la glycémie éventuelle,
- le retentissement sur la vie quotidienne.
- Une mesure du poids sera effectuée, ainsi que la mesure de la tension artérielle , et l'examen des pieds.
- Un dosage de la HbA1c sera effectué.
Tous les ans
Tous les ans une consultation plus approfondie est nécessaire et comprenant:
- Une conversation plus approfondie sur la tolérance du traitement
- Un examen des pieds, en particulier la sensibilité
- Un contrôle des réflexes ostéo-tendineux
- La palpation des pouls
- La recherche d'un souffle à l'auscultation
- La mesure de la tension debout et couché
- Un examen complet de la bouche, des voies ORL et de la peau
A cela s'ajoutent :
- Un examen par un ophtalmologiste qui est systématique
- Un électrocardiogramme au repos. Ce contrôle est systématique. Il peut être complété par un bilan cardiologique approfondi si la personne a un risque cardio vasculaire élevé.
- Un examen dentaire annuel est systématique
Ainsi que des examens biologiques :
Tous les 5 ans
Un
écho-doppler des membres inférieurs est effectué tous les 5 ans pour dépister une
artérite :
- chez les personnes de plus de 40 ans
- ou ayant un diabète depuis 20 ans
Ce délai peut être plus court s'il y a des
facteurs de risque associés.