Définitions
On parle d'infertilité lorsqu'un couple après un an de rapports sexuels complets, réguliers (deux à trois fois par semaine) et sans contraception n'a pas obtenu de grossesse. L'infertilité n'a pas le coté définitif de la stérilité.
Elle provient dans 30% des cas de la femme, dans 20% des cas de l'homme, des deux dans 40% des cas et dans 10 % des cas sa cause est inconnue.
Stérilité
C'est le fait de ne pas avoir eu d'enfant malgré les bonnes conditions requises
Elle est primaire lorsqu' après un an de rapports sexuels réguliers, 2 à 3 ois par semaine sans contraception, le couple n'a pas obtenu de grossesse.
Elle est secondaire lorsque la couple a déjà eu au moins une grossesse et qu'il n'arrive pas à en obtenir une autre ou à mener à terme une nouvelle grossesse.
Elle est idiopathique lorsqu' après des examens médicaux approfondis sa cause n'est pas retrouvée.
Prise en charge
Infertilité et stérilité peuvent être traitées. En dernier recours ce sera par assistance médicale à la procréation (AMP)
En 2010, en France, plus de 22 000 enfants (2,7 % des naissances) sont nés à la suite d'une AMP
Dans 95 % des cas, il s'agit d'une AMP intra-conjugale : les ovocytes et les
spermatozoïdes sont ceux du couple. Dans les autres 5% des cas, la grossesse survient après un don de spermatozoïdes, d'ovocytes ou d'embryon. Les dons de
gamètes et d'embryon sont réalisés en cas d'anomalies des gamètes ou du risque de transmission d'une maladie génétique
Les techniques d'AMP les plus utilisées sont dans 43% l'insémination artificielle et dans 42% la FIV.
Quelques chiffres
- Une femme sur sept consulte un médecin parce qu' elle n'arrive pas à avoir d'enfant, ce qui représente chaque année 60.000 personnes. 30 % des couples n'ont pas d'enfants dans les délais souhaités. Mais que l'on ne s'y trompe pas : dans 4 cas sur 5, la difficulté est surmontée souvent sans traitement médical, et aboutit à une naissance, en moyenne deux ans plus tard que pour des couples sans problèmes.
- La fécondation, même chez un couple sans problème ne va pas de soi. Les chances de concevoir par cycle menstruel s'élève à 25% seulement. Ce pourcentage est appelé fécondabilité. Au bout d'un an, 86% des couples de fécondabilité normale auront un enfant. Si une maladie de l'un ou l'autre des partenaires du couple diminue la fécondabilité et la fait chuter de moitié, seulement 66% des couples auront un enfant au bout d'un an.
XInfertilité en vidéo
Infertilité masculine Reportage sur l'infertilité masculine. | 4 vidéos |
Quand s’inquiéter ?
- Le délai théorique à partir duquel le couple peut consulter pour infertilité est de 1 an.
- Il faut venir consulter plutôt en cas d'antécédents évoquant une stérilité (infections génitales sévères chez la femme ou opération sur les testicules chez l'homme par exemple) et si la femme a plus de 35 ans.
Les premières causes à rechercher
Elles sont dues aussi bien à la femme, à l'homme et au couple.
Chez la femme
- L'âge : l'accomplissement professionnel des femmes est inversement proportionnel à celui de leur maternité. Plus les femmes attendent pour programmer leur premier enfant, plus leur fertilité se réduit. Entre 22 et 29 ans, la possibilité qu'un couple ait un enfant par cycle est maximale : une fois sur quatre ça marche. Dès 30 ans, ça se complique... A 35 ans, la probabilité de grossesse par cycle n'est plus que de 15%, à 40 ans elle chute à moins de 10%.
- Le poids : les femmes en excès de poids important ou au contraire très maigres (anorexiques) ont souvent des cycles perturbés avec des troubles de l'ovulation, elles ont donc des difficultés à faire des enfants. Ces troubles, s'ils persistent doivent vous amener à consulter.
- Le stress : beaucoup d'infertilité aux causes inexpliquées sont étiquetées comme d'origine psychique. L'ovulation dépend en effet de l'hypophyse , et de l'hypothalamus , dont le fonctionnement est étroitement lié au psychisme. Un deuil peut bloquer l'ovulation et on sait qu'en vacances, les femmes tombent enceintes plus facilement. Elles ont aussi peut être plus de rapports!
- Le tabac: Les grossesses sont plus longues à obtenir.
- Le sport : pratiqué de manière intensive, il peut, dans certains cas, entraîner bloquer l'ovulation.
- La contraception. Le stérilet n'était posé que chez les femmes qui avaient eu des enfants car il peut entraîner des complications infectieuses à l'origine d'altération des trompes. Désormais il est possible de poser un stérilet chez des femmes qui n'ont pas eu d'enfant à la condition qu'elles aient un partenaire fixe et pas d'infection en cours.
- Le fait d'avoir pris la pilule pendant plusieurs années n'augmente nullement les difficultés à faire des enfants ensuite. Inutile d'arrêter la pilule trois mois avant pour faire un enfant, les premiers cycles suivants ne donnent pas un enfant malformé comme on l'a longtemps cru, pas plus qu'ils n'augmentent le risque de faire des jumeaux.
- Les maladies sexuellement transmissibles . Les infections à [Chlamydiae{D=CHLS} en particulier, peuvent être responsables d'infections des trompes à l'origine de stérilités tubaires. Celles ci représentent un tiers des indications de fécondation in vitro .
- Les interruptions volontaires de grossesse, IVG, pratiquées convenablement par aspiration ou RU 486 ne sont pas génératrices d'infertilité. Celles qui ont des complications infectieuses peuvent provoquer une infertilité.
- Les fausses couches spontanées sont fréquentes et sont cause d'infertilité quand elles surviennent à répétition. 13 à 26% des grossesses se terminent par une fausse-couche. Avec l'âge de la mère, leur fréquence augmente au cours du premier trimestre de grossesse. Avant 30 ans, le risque est de 10%, à 41 ans, il passe à 50%. Le plus souvent, la fausse couche correspond à l'élimination d'un embryon qui était mal formé ou non viable.
Chez l'homme
- Les médicaments : les anti-cancéreux, certains neuroleptiques, des anti-hypertenseurs ou médicaments de l'ulcère, certains anti-inflammatoires et corticoïdes à forte doses peuvent altérer le sperme.
- Les excitants. Quelques études montrent une altération des spermatozoïdes et une diminution de leur mobilité chez les fumeurs, mais le phénomène est loin d'être systématique. Quant à l'alcool, il agit sur la libido par le biais de l'impuissance qu'il peut entraîner.
- L'alimentation par augmentation des estrogènes qui sont des substances féminisantes retrouvées dans la nourriture.
- Les jeans trop serrés et des slips ajustés pourrait jouer un rôle en augmentant la température des testicules. On sait que la température idéale est pour eux de 35°C. Au delà, la qualité du sperme et son rythme de reproduction sont altérés.