Point de départ
La procréation médicalement assistée (PMA) est l’ensemble des pratiques cliniques et biologiques qui permettent la conception in vitro, ce qui signifie que la fécondation est dissociée du rapport sexuel. Elles constituent une énorme avancée dans le domaine de la fertilité. Elles permettent de traiter les différentes formes d’infertilité, voire d’éviter aux membres du couple de transmettre à leur descendance une affection jugée grave.
Une médecine de pointe
Elles sont utilisées dans les cas l’infertilité inexpliquée pour permettre d’obtenir une grossesse. Elles commencent par une stimulation de l’ovulation pour obtenir une ovulation de bonne qualité et le recueil de gamètes (ovules et spermatozoïdes). Elles sont utilisées lorsque la technique précédente n’a pas été couronnée de succès
- L’insémination intra utérine se fait avec le sperme du conjoint ou celui d’un donneur, si celui du conjoint présente des insuffisances. Le sperme préparé et « lavé » au laboratoire est déposé à l’aide d’un cathéter dans la cavité utérine de la femme.
- La fécondation in vitro (FIV) met en contact dans une éprouvette des ovules et des spermatozoïdes qui peuvent être ceux du conjoint ou ceux de donneurs. Après la fécondation, un embryon est transféré dans l’utérus. Ce sont ces deux techniques qui sont les plus fréquentes.
- L’injection intra cytoplasmique d’un spermatozoïde dans l’ovocyte (ICSI).
C’est une variante de la FIV car elle n’utilise qu’un seul spermatozoïde. Cette technique tends a devenir beaucoup plus fréquente au sein des FIV.
- Les dons de sperme, d'ovocytes et d'embryons font aussi partie des PMA.
- L’autoconservation de gamètes ou de tissu gamétique pour prévenir une éventuelle infertilité, par exemple après un traitement toxique pour les gamètes (chimiothérapie par exemple).
- La gestation pour autrui est interdite en France et ne fait donc pas partie des PMA.
Le cadre légal
Elle est réservée à l’homme et la femme formant un couple. Ils doivent être vivants, en âge de procréer, mariés ou en mesure d’apporter la preuve d’une vie commune d’au moins deux ans et avoir consenti préalablement au transferts d’embryon ou à l’insémination. Les personnes seules et les couples homosexuels ne peuvent avoir accès à ces techniques. Même si dans le cadre de la loi, l’âge limite de la femme n’est pas fixé, la prise en charge par l'assurance maladie est fixée à son 43ème anniversaire.
Les chiffres
1981, naissance d’Amandine en France, premier bébé éprouvette.
En 2009, 21 759 enfants sont nés grâce à la PMA, soit un peu plus de 2% des naissances en France :1 110 avec un don de sperme, 190 un don d'ovocytes, 19 un don d'embryon qui ne répondaient plus au projet parental de leurs géniteurs et près de 70 suite à un diagnostic préimplantatoire.
Les risques pour l’enfant à naitre
Un risque modéré de prématurité, d'hypotrophie et de mortalité néonatale par rapport à des enfants conçus naturellement.
Une augmentation légère du taux de malformations congénitales, en particulier du système cardiovasculaire, urogénital ou musculosquelettique.
Un développement staturo-pondéral et psychomoteur similaire à celui des enfants conçus naturellement.
Un parcours difficile
Ces pratiques sont délicates et nécessitent un suivi très rapproché, au jour le jour en période d’ovulation. Les examens sont répétés et en fonction des résultats, le traitement est adapté. Les stimulations de l’ovulation sont souvent fatigantes pour les femmes car elles gonflent et ont parfois mal au ventre. Ce parcours de fertilité est difficile à la fois physiquement et psychiquement car il est fait d’espoirs et de déceptions. On espère à chaque tentative que ce sera la bonne.
Une avancée considérable pour les couples.