Définition
C’est la perturbation d’un comportement psychique particulier chez un sujet habituellement équilibré.
- Cette perturbation (suite à divers traumatismes psychologiques de l’enfance) passe par divers stades qui vont du déséquilibre mineur ne nécessitant pas obligatoirement de traitement particulier au déséquilibre majeur ou maladie mentale.
- La maladie mentale (regroupée en deux grands groupes : les névroses et les psychoses) nécessite une vraie prise en charge thérapeutique en milieu psychiatrique.
Ce qu'il se passe
- La personnalité, c’est notre carte d’identité avec nos caractéristiques psychiques et physiques.
- Tout ce qui est inscrit sur une carte d’identité l’est pour la vie. Il en est de même pour les caractéristiques de notre personnalité.
- Ces caractéristiques stables et définitives, définissent ce qu’on appelle la structure de notre personnalité.
- Cette structure peut se modifier tout comme une carte d’identité peut se falsifier. On parle alors de troubles de la personnalité ou de personnalité pathologique.
- Cette modification résulte le plus souvent de conflits non résolus depuis l’enfance.
- Ces conflits sont principalement d’ordre sociaux culturels, et familiaux.
- Que ce soit en société ou en famille, il y a eu pour ces sujets des phases d’incompréhension, d’indigestion, de rupture, de révolte à des degrés divers.
- Lorsque le degré maximum est atteint, il y a rupture. Rupture avec les règles sociales, culturelles, et familiales. C’est ce qu’on appelle une décompensation pathologique.
- Il s’en suit une modification du comportement qui marginalise davantage le sujet et le fait basculer dans la maladie mentale.
La détection doit être précoce
Tout trouble de la personnalité doit alerter notre vigilance. Il faut savoir le suspecter tôt, dès les prémices de la souffrance psychique et physique, pour qu’il soit pris en charge avant qu’il ne bascule vers la maladie.
Au stade précoce
La prise en charge est variable suivant le trouble (généralement 6 mois) associée à un traitement médical de base (anxiolytiques et/ou antidépresseurs).
Au stade de la maladie
Elle est plus lourde : séjour en milieu hospitalier à plusieurs reprises en fonction des rechutes et un suivi très régulier par un psychiatre avec un traitement médical plus conséquent (association au précédent de neuroleptiques).
Les principaux troubles chez l'adulte
La personnalité :
Les troubles chez l'enfant
Ces troubles sont faciles à détecter chez l'adulte. Ils sont beaucoup plus délicats à déterminer chez l'enfant, surtout quand il est petit. Les causes sont essentiellement d'ordre psychiatrique :
- Autisme dont les formes sont très diverses et variables dans leur expression
- Schizophrénie , très difficile à détecter chez l'enfant.
La médicalisation du problème
- Elle n’est pas facile à mettre en place pour l’entourage et la famille en particulier. Une personne qui souffre d’un trouble et qui le refoule, refuse de l’admettre. Il lui est facile de dénoncer les paradoxes ou les propres faiblesses de son entourage pour estimer qu’elle n’est pas folle et qu’elle n’a nullement besoin d’un médecine et encore moins d’un psychiatre. Il est en effet souvent difficile de faire la part des choses entre ce qui est un trait de caractère, une personnalité, et le début d’une véritable névrose.
- D’une manière générale, l’entourage et la famille ne peuvent souvent pas grand-chose. Il faut en général essayer indirectement d’amener la personne à consulter. Le plus efficace pour cela est de faire passer le message par une personne extérieure au cercle immédiat de la famille et de l’entourage, mais qui a une autorité morale ou affective sur cette personne (parent éloigné, ami de la famille, relation).
- Ne pas culpabiliser la personne, cela aboutirait à une cristallisation de son attitude, à un rejet de la confiance et à l’enfermement dans des stratégies d’évitement ou de négation encore plus forte du problème.
- Les personnes de l’entourage deviennent crédibles lorsque elles-mêmes souffrant de problèmes dans laquelle la personne peut trouver à redire, ont pu trouver un réconfort et une aide visible de la part d’un psychiatre ou d’un psychothérapeute. Cette sorte de preuve par les faits fera réfléchir la personne bien mieux que tous les discours.
Comment le médecin aborde-t-il la question ?
Tout individu a sur chaque autre individu une opinion plus ou moins affirmée et plus ou moins fondée. C’est ce qu’il comprend de la personne qu’il a en face de lui. Certains portent sur les autres des jugements et d’autres non. Et enfin, certains ont le pouvoir d’agir sur le comportement de leurs semblables : c’est le cas des médecins.
Ainsi, un médecin en consultant quelqu’un qui vient le voir pour une souffrance psychologique se fera une opinion :
- D’après les éléments cliniques objectifs qui lui permettent de savoir si l’état de la personne lui semble ou non pathologique,
- D’après l’impression plus subjective qu’il peut ressentir sur le type de personnalité de la personne,
- D’après le pouvoir que lui-même, la personne en face, son entourage et la société lui donne pour agir.
Mais (en principe), il ne sera jamais dans le jugement ou dans tout état d’esprit qui pourrait modifier son diagnostic ou son action.
En fait, c’est beaucoup plus incertain que cela, car le médecin reste un être humain qui ne peut toujours se départir de son jugement : la personne lui est sympathique, antipathique, détestable, attirante, etc. Tout cela influence sa vision de la personne et donc de la personnalité qu’il pense qu’elle présente.
C’est pour cela que tous les thérapeutes (médecins psychiatres ou psychanalystes) qui agissent indirectement sur le psychisme de leurs patient ou qui aident la personne à explorer son inconscient, sont eux-mêmes sous contrôle psychothérapique de façon à pouvoir mieux cerner la subjectivité de leur jugement et à mieux recadrer leur action.