Point de départ
Exercer une autorité est un acte naturel et normal. Abuser de son autorité devient une attitude nuisible.
Principes
- Dans le cadre de la relation parent-enfant, l'autorité n'est pas une relation de type hiérarchique (les parents au dessus, l'enfant au-dessous). L'autorité est une relation transversale, la nécessité à l'épanouissement de l'enfant. Elle est comme un tuteur pour une plante qui n'a pas encore de structure lui permettant de tenir debout seule.
- En cela, l'autorité impose la mise en place de limites . Et elle entraîne forcément une frustration chez l'enfant, sentiment qu'il est nécessaire qu'il apprenne à gérer.
- Lorsque l'autorité est mal vécue par les parents, cela entraîne chez eux une culpabilisation qui nuit à leur autorité même et provoque une déstabilisation de l'enfant. Celui-ci a besoin de l'autorité du père et de celle la mère, l'une et l'autre n'ayant ni les mêmes domaines d'application, ni les mêmes formes. A chacun des parents d'exercer son autorité là où elle est nécessaire et naturelle. C'est l'équilibre de la famille qui en décide. Ainsi lorsque la mère « porte la culotte », le point d'équilibre familial sera positionné différemment d'une autre famille où c'est le père qui exerce cette autorité.
- L'autorité est donc un acte et un fait psychologique qui se construisent sur les bases de la personnalité de chacun des parents, et de la situation familiale. Il n'y a donc pas de règles en ce domaine (comme dans toute la psychologie d'ailleurs), mais un équilibre à instaurer au sein de la famille.
Autoritarisme
A l'inverse de cette autorité naturelle et « négociée », se trouve l'autoritarisme. C'est une déviation de l'autorité sur un mode pervers : le parent exerce son autorité comme un pouvoir qui peut confiner à la maltraitance. Certaines familles peuvent ainsi être détruites par excès d'autorité, de la même façon qu'elles peuvent l'être par manque d'autorité.