Définition
Fonction essentielle du corps, qui lui permet en permanence de connaître sa position dans l'espace et par rapport à la pesanteur, et de conserver la position qu'il a choisi ou de la modifier en temps réel.
L'équilibre n'est donc pas une fonction statique comme celle que l'on recherche pour un objet, mais bien une fonction dynamique, modulable dans le temps et selon une volonté bien précise : le skieur qui dévale la pente ne fait pas que se maintenir debout, il adapte en permanence son équilibre en fonction de la pente et de l'itinéraire qu'il a décidé de prendre.
Le mécanisme
Les informations
Trois fonctions essentielles du corps concourent à renseigner le cervelet et le cerveau .
- La vision permet d'informer le cerveau de l'environnement. Ce dernier fait appel à son expérience et à sa mémoire pour que les informations visuelles données par les yeux aient un sens.
- Le vestibule est l'organe de l'oreille interne capable de connaître en permanence la position de la tête, ainsi que sur les accélérations ou décélérations que subit la tête.
- Les muscles, tendons, articulations et récepteurs profonds de la peau, renseignent le cerveau des contraintes subies par les muscles et les ligaments.
L'intégration des informations
- Elle est effectuée par le tronc cérébral et le cervelet .
- L'un comme l'autre vont intégrer toutes ces données par un échange d'informations. C'est le cervelet en définitive qui fournit au cerveau les éléments nécessaires pour que celui donne les ordres moteurs qui vont adapter la position du corps en conséquence.
Les ordres
- Il sont donnés par le cerveau au moyen de la zone qui pilote les mouvements : la frontale ascendante. Le cerveau va les organiser selon des schémas bien précis connus de lui : c'est ce qu'on appelle le schéma corporel.
- Ainsi, pour reprendre l'exemple du skieur : lorsqu'il repère une bosse à plusieurs mètres devant lui, il va donner des ordres musculaires préétablis dont il connait la procédure par expérience, pour anticiper, se pencher légèrement vers l'avant, et éviter de tomber en arrière lorsqu'il sera dessus. Et dans le même temps, il ne vas pas tenir compte des informations que lui donne le vestibule, lui signalant que par rapport à la pesanteur il se met en déséquilibre avant. Le cerveau agit donc comme un traitement des données en temps réel et une interprétation en fonction de schémas bien établis. Le skieur débutant n'anticipera pas, et n'ayant pas cette expérience dans son schéma corporel, n'anticipera pas la bosse ce qui provoquera sa chute en arrière.