Définition
Perturbation psychique qui se traduit par une confiance en soi démesurée avec l’assurance d’être seul à avoir raison.
C’est un trouble de la personnalité qui a un stade supérieur évolue vers une tendance paranoïde , avec à terme le risque de véritable maladie : la paranoïa.
Ce qui la caractérise
- La surestimation de soi : infaillibilité, n’a jamais tort. Va jusqu’à l’absence d’autocritique, la fausseté du jugement.
- Psychorigide, susceptible et particulièrement méfiant.
- Égocentrique, ombrageux, agressif, jaloux.
- Tout est intentionnellement dirigé contre lui.
Mécanisme
Sujet prédisposé avec une notion inconsciente du moi très développé.
Évolution
- Les choses peuvent en rester là, la personne vivant en bonne adéquation avec son trouble.
- Mais tout peut basculer vers la maladie : la paranoïa .
Ça ne va plus. Soyez vigilants sur
- Des plaintes de type hypochondriaque : se dit en proie à telle ou telle maladie qu’aucun médecin n’est capable de traiter.
- Réactions professionnelles à l’occasion de frustration (querelle d’héritage, jalousie morbide, etc.).
- Accentuation inquiétante de sa méfiance allant jusqu’à la certitude qu’on cherche à l’empoisonner, d’où un amaigrissement, le refus de dormir pour monter la garde.
- Attitude persécutrice réellement insupportable pour l’entourage avec risque d’agression imprévisible.
Ce que vous pouvez faire
- Appeler son médecin ou son psychiatre si la personne en a un.
- Amener peu à peu la personne à consulter un médecin dans un premier temps, et un psychiatre dans un second temps.
- À défaut le service de garde si vous sentez une nette aggravation de la décompensation
- Les pompiers (18) ou le Samu (15) en cas de peur panique.
La médicalisation du problème
- Elle n’est pas facile à mettre en place pour l’entourage et la famille en particulier. Une personne qui souffre d’un trouble et qui le refoule, refuse de l’admettre. Il lui est facile de dénoncer les paradoxes ou les propres faiblesses de son entourage pour estimer qu’elle n’est pas folle et qu’il n’a nullement besoin d’un médecin et encore moins d’un psychiatre. Il est en effet souvent difficile de faire la part des choses entre ce qui est un trait de caractère, une personnalité, et le début d’une véritable névrose.
- D’une manière générale, l’entourage et la famille ne peuvent souvent pas grand-chose. Il faut en général essayer indirectement d’amener la personne à consulter. Le plus efficace pour cela est de faire passer le message par une personne extérieure au cercle immédiat de la famille et de l’entourage, mais qui a une autorité moral ou affective sur cette personne (parent éloigné, ami de la famille, relation).
- Ne pas culpabiliser la personne, cela aboutirait à une cristallisation de son attitude, à un rejet de la confiance et à l’enfermement dans des stratégies d’évitement ou de négation encore plus forte du problème.
- Les personnes de l’entourage deviennent crédibles lorsque elles-mêmes souffrant de problèmes dans lesquels la personne peut trouver à redire, ont pu trouver un réconfort et une aide visible de la part d’un psychiatre ou d’un psychothérapeute. Cette sorte de preuve par les faits fera réfléchir la personne bien mieux que tous les discours.