Définition
Au cours du malaise, la personne reste toujours consciente. Elle dit ne pas se sentir bien, sans être forcément en mesure de préciser la nature de ce qui ne va pas. Le plus souvent, tout rentre dans l’ordre, mais il peut arriver qu’une perte de connaissance s’ensuive.
Points importants
Les circonstances de survenue
La perte de connaissance peut être soudaine et brutale. C’est assez rare. Tant que la personne n’a pas repris connaissance, on considère qu’elle est dans le coma. C’est au cours de cette période très incertaine que l’on panique le plus, et c’est justement à ce moment-là qu’il faut rester le plus calme possible. Le simple fait de mettre la personne allongée et les jambes un peu en l’air suffit en général à lui faire reprendre connaissance.
Le plus souvent, le malaise est progressif et la perte de connaissance survient à son décours : la personne ne se sent pas bien, vacille et elle s'évanouit.
Les signes d’accompagnement
Ils sont très importants au moment du malaise, car la profondeur de la perte de connaissance est souvent difficile à apprécier :
- La pâleur et les sueurs froides sont des signes de gravité suffisants pour faire appeler les secours. Tant que le front reste sec et le teint normal, il n’y a généralement pas d’urgence vitale.
- La manière dont la personne est tombée : si le malaise a entraîné une chute par terre, parfois avec une plaie ou des contusions, c’est que le malaise est à priori grave. Si elle a eu le temps de se protéger, c’est que la perte de connaissance n’était pas brutale.
- La respiration. La présence de la respiration est un élément rassurant dans l’immédiat. Parfois la personne respire mais de façon si superficielle et si ténue qu’on croit qu’elle ne respire plus. Cela peut être très impressionnant. Mais si elle ne respirait plus, elle serait pâle et en sueurs : on est donc ramené au cas précédent.
- Les convulsions. Elles provoquent obligatoirement une perte de connaissance, ce qui correspond le plus souvent à une crise d’épilepsie .
- La durée de la perte de connaissance. La personne doit reprendre connaissance dans un délai de 5 à 10 mn. Au delà, il fait s’inquiéter.
Raisonnement du médecin
Souvent tout sera rentré dans l'ordre lorsque le médecin arrivera. Ne l'annulez pas pour autant, il doit élucider la cause. Après avoir examiné la personne, il pratiquera éventuellement un électrocardiogramme et demandera, au besoin sur place, une prise de sang .
Grâce à cela, il pourra établir un diagnostic nécessitant :
Son attitude va dépendre du diagnostic :
- Intoxication médicamenteuse . L’hospitalisation dépend de la quantité de médicaments ingérés, de leur quantité, de la prise ou non d’alcool et du type d’association médicamenteuse. Le médecin fait le bilan avec le centre antipoison et hospitalise la personne en raison de la perte de connaissance.
- Intoxication alcoolique . En général, le malaise est prolongé et dans ce cas, une hospitalisation est souvent nécessaire.
- Spasmophilie qui dans ce cas est un véritable coma hystérique . Le médecin fait une injection si la crise ne passe pas spontanément.
- Malaise vagal . Tout rentre spontanément dans l’ordre sans la moindre séquelle, mais c’est très impressionnant.
- Coma hypoglycémique . Une simple injection réveille la personne.
- Coma diabétique . Ce coma survient à la suite d’un long épisode de vomissements et de diarrhées chez un malade diabétique non traité par insuline.
- Hypertension artérielle . Cela nécessite une hospitalisation, car une perte de connaissance dans ce cas, peut signifier une hémorragie cérébrale .
- Hypotension artérielle . La perte de connaissance ne dure que le temps de la baisse de tension. Tout dépend alors de la cause.
Causes principales
Certaines causes sont assez simples :
- Les suites d’une crise d’épilepsie . Dans ce cas, les convulsions sont suivies d’un coma résolutif , c’est à dire une phase obligatoire de coma au cours des crises d’épilepsie, un peu comme si le cerveau récupérait des convulsions violentes qui ont eu lieu.
- Une personne diabétique sous insuline est soumise au risque de coma hypoglycémique .
- Les personnes qui portent des pacemaker peuvent voir leur pile s’arrêter ou se décrocher . Dans ce cas la perte de connaissance peut être longue et sérieuse. Cela peut nécessiter le recours au Samu.
- La présence de déficits neurologiques après la perte de connaissance (perte de la parole, de l’audition ou de l’audition, paralysie d’un côté), sont des signes inquiétants qui témoignent de lésions cérébrales de réversibilité variable selon la cause et l’importance.
Votre attitude
Votre attitude n’est pas simple à adopter, car une perte de connaissance est en général très impressionnante.
D’abord il faut mobiliser le plus de sang possible en direction du cerveau de la personne. Seule technique : l’allonger la tête basse et les jambes surélevées. Une exception toutefois : si la personne respire mal, il ne faut pas l’allonger. En effet dans ce cas de figure, il y a deux causes possibles :
- Chez la personne âgée, la cause est le plus souvent d’origine cardiaque, et il faut d’abord soulager le travail du coeur. La position demi-assise est alors le mieux, si possible les jambes basses pour limiter le retour veineux.
- Chez l’enfant, les pertes de connaissance sont rares. La plus spectaculaire est le spasme du sanglot .
Il peut arriver que la personne vomisse. Dans ce cas, il faut la mettre en position latérale de sécurité pour éviter qu'elle vomisse dans ses poumons et ne s’étouffe.
De toute façon il faut desserrer sa ceinture et le col de sa chemise pour libérer les voies respiratoires et permettre à plus d’air d’entrer dans les poumons.
Vous ne risquez rien à aérer la pièce s'il fait trop chaud. Bien des malaises avec perte de connaissance surviennent en fin de repas dans une pièce surchauffée.
De toute façon, appelez les secours adaptés. Pour simplifier : si la perte de connaissance est prolongée, il faut appeler le Samu (le 15) ou les pompiers (le 18). Si elle est brève, prenez contact avec un médecin quoi qu’il en soit. La plupart du temps tout rentre dans l’ordre. Ne différez pas pour autant sa venue. Une consultation est de toute façon toujours préférable, même si la perte de connaissance a été brève.