Point de départ
Les (deux) ovaires sont des glandes sexuelles situées de part et d'autre de l'utérus à l'extrémité des trompes et font partie de l'appareil génital féminin. Ils mesurent, en moyenne, 4cm de long, 3 cm de large et 1 cm d'épaisseur. Chaque ovaire pèse 6 à 8 grammes pendant la période d'activité génitale et seulement 2 grammes après la ménopause. Leur surface est occupée par les follicules qui contiennent les futurs ovules.
Ils ont un rôle clef dans la reproduction de la puberté à la ménopause.
- Ils libèrent un ovule tous les mois au cours de l'ovulation. Fécondé par un spermatozoïde, il donnera un œuf.
- Ils secrètent les hormones sexuelles de la femme, les estrogènes, la progestérone et l'inhibine et des androgènes en faible quantité.
Quand soupçonner une maladie des ovaires ?
Normalement on ne sent pas ses ovaires, parfois une petite gène à droite ou à gauche au moment de l'ovulation. Devant les signes suivants qui ne sont pas très spécifiques, il faut rechercher une pathologie des ovaires :
des douleurs du bas-ventre,
des saignements anormaux ou des trouble du cycle, cycles longs ou aménorrhée,
une infertilité.
XOvaires en vidéo
Système endocrinien Description du système endocrinien et explication des fonctions de chacune des glandes: hypophyse, thyroïde et parathyroïde, thymus, pancréas, glandes surrénales, ovaires ou testicules. | 1 vidéos |
Comment explorer les ovaires ?
Différents examens orientent le diagnostic.
- Le toucher vaginal permet de sentir les ovaires, surtout s'ils sont augmentés de volume.
- L'échographie les mesure et comptabilise les follicules qui sont à sa surface. Elle détecte les kystes ou toute autre anomalie. Dans certains cas une investigation complémentaire par IRM (imagerie en résonance magnétique) est nécessaire car elle donne des images plus fines des différents tissus.
- Les dosages hormonaux explorent les hormones secrétées par l'ovaire et l'hypophyse (FSH et LH). Ils doivent être fait à des jours précis du cycle du fait de sa régulation complexe.
- La cœlioscopie permet de voir les ovaires et éventuellement de pratiquer une intervention chirurgicale (l'ablation d'un kyste). Elle est diagnostique et thérapeutique.
Le Kyste de l’ovaire
C'est la pathologie la plus fréquente. Le kyste est diagnostiqué à l'échographie.
- Le kyste fonctionnel correspond à un gros follicule ovarien. Son contenu est liquide et il disparaît spontanément ou après la prise de quelques mois de pilule.
- Certains kystes sont présents depuis la naissance, ils sont solides et nécessitent d'être enlevés.
- Le kyste endométriosique au contenu souvent hémorragique correspond à une localisation anormale de la muqueuse utérine. Il est souvent découvert au cours d'un bilan de stérilité.
La rupture de kyste est très douloureuse et nécessite une consultation en urgence.
Le syndrome des ovaires polykystiques
C'est la maladie endocrinienne la plus fréquente chez la femme en age de procréer (5 à 10% des femmes).
Il associe 2 des 3 critères suivants :
- une absence d'ovulation responsable d'hypofertilité. Elle se manifeste par des troubles du cycle menstruel, une absence de règle ou moins de 6 à 8 règles par an,
- des signes d'hyper androgénie, acné ou hirsutisme, ou augmentation des taux d'androgènes dans le sang,
- une augmentation de la taille des ovaires quantifiée à l'échographie, avec la présence de nombreux petits follicules.
Il est associé plus d'une fois sur deux à:
un surpoids,
une résistance à l'insuline. L'efficacité de l'insuline est réduite au niveau de certains tissus comme le muscle ou les cellules graisseuses, ce qui entraîne une accumulation de graisse abdominale et d'une hyperinsulinémie compensatrice.
le syndrome métabolique y est 2 fois plus fréquent que dans la population générale.
Le traitement varie en fonction des demandes de la femme :
Une normalisation du poids.
Si vous souffrez de l'hirsutisme, un traitement par l'acétate de cyprotérone associé à un estrogène.
Si ce sont des cycles irréguliers, un progestatif 10 jours par mois.
S'il y a un désir de grossesse, la stimulation ovarienne commence par le citrate de clomiphène qui permet d'obtenir la croissance des follicules ovariens sous contrôle échographique.
Si vous avez en plus un syndrome métabolique, il faut le soigner du fait de l'augmentation du risque cardio-vasculaire. La perte et le contrôle du poids sont la première étape du traitement, associé à l'exercice physique, 30 minutes par jour, à une diminution du stress, à l'arrêt du tabac et à une consommation modérée d'alcool.
Les questions que vous vous posez peut-être
A quoi est du ce syndrome ?
Une hyperproduction des androgènes par les ovaires est responsable du développement des nombreux follicules ovariens qui sont bloqués dans leur maturation et à l'origine des troubles de l'ovulation.
Il y existe d'autres maladies ovariennes moins fréquentes: une insuffisance ovarienne qui peut être d'origine génétique, une tumeur bénigne ou maligne.