Point de départ
- Il s'agit d'une maladie au cours de laquelle apparaissent des douleurs, qui peuvent parfois être importantes, sans localisation très précise, touchant surtout le dos. On l'appelle aussi le "syndrôme polyalgique idiopathique diffus", ou la "polyentésopathie".
- La maladie concerne à 80 % des femmes entre 30 et 50 ans.
- La fibromyalgie divise beaucoup le monde médical, certains médecins lui accordant une réalité et une légitimité et d'autre non. Ce manque de reconnaissance amène certaines personnes atteintes de ce problème à ne pas se sentir prises en compte.
Signes
- Douleurs diffuses touchant le dos, la colonne vertébrale, mais aussi les muscles, les articulations et les zones d'insertion des tendons. La douleur est augmentée par le froid, les émotions, les efforts et l'humidité.
- Cela provoque des insomnies en raison des douleurs, avec un sommeil jugé comme non réparateur,
- Une fatigue générale.
D'autres signes très variés peuvent être associés :
- Des maux de têtes l'accompagnent
- La personne se plaint de douleurs dans le ventre que le médecin met généralement en rapport avec une colite spasmodique .
- Des douleurs au niveau de la vessie
- Une anxiété importante, voire une dépression
XFibromyalgie en vidéo
Fibromyalgie : définition (1/3) Le docteur Henri Rubinstein, spécialiste des explorations neurologiques à Paris explique que la fibromyalgie c'est avant tout des douleurs musculaires, qui durent plus de 6 mois, touchent un certain nombre de points (entre 15 et 18) symétriques et qui handicape les patients. Ca s'accompagne d'un état d'épuisement, de troubles de la mémoire et de la concentration, de troubles du sommeil, d'anxiété et ça constitue un véritable handicap. | 4 vidéos |
Le diagnostic
- Il est très difficile car les douleurs peuvent être très atypiques, diffuses. Les radiographies sont normales, les examens sanguins également, et rien ne semble expliquer ces douleurs.
- En particulier, il n'existe pas de signes inflammatoires, pas de signes de destruction musculaire, et aucun signes montrant un déséquilibre du ionogramme sanguin .
- Le diagnostic est donc un diagnostic d'élimination : le médecin conclut à la fibromyalgie, essentiellement en raison de douleurs importantes sur les points d'insertion des tendons sur la colonne vertébrale et aux membres qui contrastent avec la négativité de tous les examens.
- Il peut arriver que ces problèmes soient mis sur le compte de douleurs de type psychosomatiques , ou dans le cadre d'une dépression ou d'un syndrome post-traumatique (ensemble de signes survenant à la suite d'un traumatisme important, tel que viol ou abus sexuel).
Critères diagnostics
On suspecte une fibromyalgie si :
- la douleur est diffuse
- dure depuis plus de 3 mois
- et si elle est provoquée par la pression de certaines zones du corps (sur les 18 zones, il faut que 11 points au moins déclenchent la douleur). Ces points doivent être aussi bien à droite qu'à gauche, au dessus et en dessous de la ceinture.
Les points douloureux sont les suivants :
- la région sous-occipitale derrière la base de la tête
- la région antérieure du cou (la gorge)
- la région des deuxièmes côtes (juste sous les clavicules)
- les trapèzes (le haut des épaules)
- l'origine des sus-épineux (muscles de la région postérieure de l'épaule, là où les médecins font souvent les vaccins)
- la région du coude
- Le haut des fesses, sur le côté
- les grands trochanters (le haut du fémur, juste en dessous des hanches).
- Les genoux
Toutefois, ces critères ont leur limite, car certaines personnes qui sont sensibles à moins de 11 points sur 18 peuvent présenter une authentique fibromyalgie.
Origine
- On ne connait pas bien l'origine. On sait seulement que cette maladie touche généralement les femmes à partir de la quarantaine. Il pourrait s'agir de douleurs des muscles et des articulations liées à des troubles du sommeil qui en constitueraient le point de départ.
- On a évoqué également une sensibilité très exacerbée à la douleur, due à un seuil de tolérance très bas à la douleur.
- Certains vaccins ont été également mis en cause. Actuellement on n'a pas encore retrouvé de cause bien définie.
- Certains parlent aussi de véritable équivalent dépressif.
Le traitement
Il repose sur :
- les antalgiques (tramadol + paracetamol),
- la rééducation ,
- Les étirements musculaires
- Thérapies cognitives
- Les anti-épileptiques (prégabaline et pramipexole).
- les antidépresseurs (amitriptyline, duloxetine, venlafaxine et milnacipran). Ils sont d'efficacité variable selon les personnes.
- C'est pourquoi une psychothérapie de soutien peut être utile.
- Le maintien de l'activité professionnelle est indispensable tant qu'il est possible.