Définition
C’est, comme son nom l’indique, une défaillance circulatoire majeure (choc) due à allergie aiguë (anaphylaxie).
Ce qu'il se passe
Le choc anaphylactique est due à une réaction allergique immédiate ultra violente provoquée par une libération importante d’histamine dont le premier rôle est de dilater les vaisseaux :
- Cette dilatation n’est pas une chose grave en soi. Elle est même nécessaire. Un exemple : on la retrouve dans la transpiration qui permet à l’organisme d’évacuer son trop plein de chaleur.
- Mais il ne faut pas que cette dilatation dépasse ses limites car en devenant trop importante, elle aboutit à un stockage passif du sang dans le circuit vasculaire au détriment des organes (le coeur en tête), qui ne voient plus arriver leur ration habituelle d’oxygène.
- Le coeur pompe dans le vide et la tension artérielle ne suit pas. C’est l’état de choc.
La réaction allergique est le fait d’un agent extérieur encore appelé allergène dont la nature (pollens, aliments, médicaments, venins) et la voie de pénétration (bronches, intestins, sang) sont très divers.
Pour expliquer la soudaineté de cette réaction, il faut bien comprendre que l’allergène n’en n’est pas à sa première pénétration. Les premières ont sensibilisé l’organisme. Les suivantes font déborder le vase .
La gravité des signes en font une urgence absolue : la personne est pâle, en sueurs, et très faible.
XChoc anaphylactique en vidéo
Allergies : choc anaphylactique Le choc anaphylactique est le dernier stade de la réaction allergique. Le docteur Honnard, chef de service adjoint aux urgences du CHU de Dijon explique ce qu'est un choc anaphylactique : un état de détresse circulatoire provoquée par la rencontre avec un allergène. C'est une situation d'urgence qui se produit souvent sur des personnes qui ont déjà eu des réactions allergiques et qui n'ont pas été désensibilisée. | 1 vidéos |
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En effet, dans un premier temps, les signes ont été très marqués :
- Une sensation intense de malaise dans les heures qui suivent le contact avec l’allergène.
- Des démangeaisons intenses au niveau des mains.
- Des sueurs, des frissons et une pâleur intense.
- Suivi d’une rougeur diffuse avec un urticaire géant.
- Une chute de la tension artérielle avec un pouls imprenable.
Ces signes sont rapidement suivis :
Sur place, le médecin :
- Posera immédiatement une perfusion dans laquelle il rajoutera de l’adrénaline (pour soutenir le coeur), un anti-histaminique (pour enrayer l’allergie) et de la cortisone qui joue sur les deux tableaux (la circulation et l’allergie).
- Par sécurité, il intubera le patient pour être assuré d’une oxygénation correcte, ce qui ne serait pas le cas au masque en raison de l’obstacle créé par le gonflement de la luette.
- Cette thérapie de survie sera suivie d’une hospitalisation en réanimation.
À l’hôpital
- Poursuite de la réanimation dans un service du même nom.
- Relais du traitement en intraveineuse par un traitement par voie orale.
- Enquête allergique avec tests cutanés pour mettre en évidence l’allergène.
Les suites
Le patient est rapidement remis sur pied. Viennent alors le temps du traitement de fond (séances de désensibilisation à l’allergène qui est en cause), et de la prévention :
- Apprendre à détecter l’allergène.
- Avoir sur soi un kit injectable d’adrénaline et de corticoïdes après avoir été parfaitement initié sur son utilisation en cas d’urgence.