1. Quels sont les symptômes à surveiller ?
Le danger d'un traumatisme au
crâne est la survenue d'une
hémorragie cérébrale (saignement dans le cerveau).
Une
hémorragie cérébrale se manifeste par :
vomissements en jets ou répétés, maux de têtes violents, somnolence anormale, perte de force dans un membre, pupilles asymétriques, trouble de la parole, perte de connaissance...
Ces symptômes apparaissent généralement dans les premières 24h.
Il faut également surveiller l'absence de plaie au cuir chevelu ou à la face, qu'il faudra prendre en charge en parallèle.
Ensuite, on surveillera l'absence de douleur au niveau du cou afin d'éliminer une
fracture ou une
entorse cervicale.
Puis, on cherchera d'autres lésions (fracture de poignet, de clavicule, morsure de
langue...) car bien souvent, selon le mécanisme et la violence du choc, d'autres zones peuvent être traumatisées.
Enfin, bien sûr, la cause de la chute devra être élucidée (par exemple, un malaise peut faire perdre connaissance et conduire à un traumatisme crânien !).
2. Quel traitement ou médicament à envisager ?
Le
paracétamol est le médicament de choix en première intention.
Il faut par
contre absolument éviter l'aspirine qui peut faire saigner.
S'il existe une bosse, aussi grosse soit-elle, il suffira d'appliquer du froid (glace dans un linge) une dizaine de minutes plusieurs fois par jour pendant quelques jours afin de limiter le gonflement.
S'il existe une plaie non profonde et propre, il faudra comprimer avec une compresse, désinfecter et appliquer un pansement.
Dans le cas contraire (plaie profonde, saignement abondant, possible
corps étranger dans la plaie...), il faudra consulter votre médecin pour faire éventuellement des points de suture.
3. Que ne doit-on pas faire ou éviter de faire ?
Il est déconseillé de reprendre une
activité physique après un traumatisme violent au crâne.
La reprise d'une activité physique après un traumatisme crânien violent avec troubles de la
conscience est désormais interdite dans le règlement de nombreux sports (rugby, boxe...).
4. Quand consulter un médecin ?
Lorsque le traumatisme a été particulièrement violent ou lorsqu'un critère de surveillance est présent, il faut être examiné par un médecin.
Les critères de surveillance sont ceux cités plus haut pouvant laisser supposer une hémorragie cérébrale mais globalement, en cas de doute, il est préférable de consulter.
En résumé, chaque signe ou élément étrange dans les 48h suivant un choc à la tête doivent faire consulter un médecin ou appeler le 15.
5. Que fait le médecin en cas de consultation ?
Le médecin réalisera un
examen neurologique détaillé et cherchera des signes cliniques pouvant laisser penser qu'il existe une hémorragie cérébrale.
Si tout va bien, il donnera probablement simplement les conseils de surveillance au domicile.
En cas de doute, il peut faire hospitaliser le patient à l'hôpital pour surveillance, demander un scanner ou une
IRM.
En cas d'hémorragie cérébrale, le patient sera soit simplement surveillé à l’hôpital, soit sera pris en charge par un chirurgien pour évacuer l'hématome.