Point de départ
- L'incidence du cancer du sein augmente en permanence. En revanche la mortalité a tendance à diminuer, ce qui prouve l'existence d'avancées thérapeutique.
- Depuis 2005, l'arrivée de nouvelles techniques a permis de révolutionner les traitements.
Progrès en cancérologie
L'approche de la cancérologie de manière générale a beaucoup évoluée au cours des dernières années. Ces progrès bénéficient au cancer du sein.
- La recherche d'anomalies moléculaires subdivise les cancers d'un organe en différents types de cancer permettant ainsi un traitement plus adapté.
- Les thérapies ciblées (anticorps monoclonaux, inhibiteurs d'enzymes, …) utilisent des molécules à action spécifique.
- L'immunothérapie ne diminue pas le nombre de cellules tumorales mais stimule le système immunitaire.
- L'analyse d'anomalies génétiques permet de mieux évaluer les facteurs de risque du cancer. Pour le cancer du sein sont déjà connues les mutations concernant les gènes BRCA 1 et 2.
- Toutes ses recherches impliquent des essais cliniques plus courts, plus évolutifs, de nouveaux besoins en matière d'évaluation et une mise à disposition plus rapide des nouvelles molécules.
- Toutes ses nouveautés font qu'il ne faut plus considérer la survie à 5 ans comme un critère d'efficacité des nouveaux médicaments mais la survie globale.
- La désescalade thérapeutique a pour but d'obtenir les mêmes résultats en terme de guérison en utilisant moins de traitements ou des traitements moins lourds, moins longs et/ou moins invasifs.
XCancer du sein : avancées thérapeutiques en vidéo
Cancer du sein : importance du dépistage Du 1er au 31 octobre, de nombreuses manifestations se déroulent dans toute la France, ayant pour objectif de sensibiliser la population au dépistage du cancer du sein. Ces événements permettent aussi de récolter des dons pour la recherche.
58500 femmes sont concernées chaque année par le cancer du sein soit 1 femme sur 8 sera confrontée au cours de sa vie à cette maladie. Détectée à un stade précoce, le cancer du sein peut être guéri 9 fois sur 10. C’est un immense espoir et surtout une véritable preuve de l’importance et l’efficacité du dépistage. Plus il est fait régulièrement, plus les chances de guérison sont fortes. | 1 vidéos |
Radiothérapie peropératoire
Elle est utilisée en cas de
chirurgie conservatrice du sein au cours de l'intervention. Aprés l'ablation de la tumeur, une sonde de radiothérapie est placée au contact des tissus pendant environ 30 minutes. Les rayons sont donc très ciblés et cette technique permet d'éviter 5 à 6 semaines de radiothérapie.
Elle est indiquée pour les femmes de plus de 60 ans ayant une petite
tumeur canalaire infiltrante sans
ganglions lymphatiques envahis, avec présence de récepteurs hormonaux et
absence de HER2.
Thérapies ciblées
A ce jour, deux types de molécules sont utilisés dans le cancer du sein. Les
anticorps monoclonaux produits par
génie génétique bloquent un
récepteur cellulaire ou un facteur de croissance et les inhibiteurs de
protéines kinases bloquent le récepteur de ces
enzymes.
Le trastuzumab (Herceptin®) est un anticorps monoclonal qui bloque le récepteur HER2 situé à la surface de la
cellule cancéreuse du sein qui favorise sa croissance et donc le développement de cellules cancéreuses. Il stimule par ailleurs le système immunitaire.
15 à 20 % des
tumeurs du sein sont HER2 positives.
Il est administré sous forme de
perfusion sanguine.
Le bévacizumab (Avastin®) bloque un facteur de croissance des vaisseaux, le VEGF (facteur de croissance endothélial vasculaire). Ce facteur circule dans le
sang et permet le développement de vaisseaux sanguins qui viennent irriguer et nourrir la tumeur. Privé ainsi d'alimentation, le rythme de croissance de la tumeur diminue. Il est administré sous forme de perfusion sanguine pour certains cancers du sein métastatiques et peut être associer à une
chimiothérapie.
Le lapatinib (Tyverb®) fait partie des inhibiteurs de protéines kinases, médicaments qui bloquent le récepteur de ces enzymes ce qui permet de limiter la division des cellules. Il est utilisé pour certains cancers du sein qui présentent des métastases et qui sont HER2 positifs. Le traitement se prend en comprimés.
L'évérolimus (Afinitor®) fait partie aussi des inhibiteurs de protéines kinases. Il bloque un des mécanismes de dévellopement et de division cellulaire. Le traitement se prend en comprimés dans certains cancers du sein qui présentent des métastases et qui sont HER2 positifs.
Essai clinique
Lors de votre parcours, l'équipe médicale pourra vous proposer de participer à un essai clinique si vous correspondez aux critères d'inclusion.
Il s'agit d'études utilisant de nouveaux médicaments, de nouvelles associations ou de nouvelles modalités d'administration thérapeutiques dont l'objectif est d'améliorer la prise en charge de la pathologie et la votre en particulier.
Cela peut être pour vous l'occasion de bénéficier d'un traitement plus performant. Une fois l'essai commencé, vous ou votre médecin avez toujours la possibilité d'en sortir.
Progrès dans la prise en charge
Réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP)
Depuis l'établissement de ces réunions obligatoires en cancérologie, chaque patient bénéficie du traitement le mieux adapté à son cas en tenant compte des derniers progrès de la science. Trois spécialités différentes au moins doivent faire partie de ces réunions afin que chacun puisse exposer son point de vue vous concernant : chirurgien, anatomopathologiste, oncologue, radiothérapeute,…
Programme personnalisé de soins
A l'issue de cette réunion sera établi un programme de soins qui vous sera détaillé au cours d'une consultation. Un document précisant les traitements et leur modalité vous sera alors remis. Il pourra être modifié ultérieurement en fonction de la manière dont vous supportez les traitements et de votre état de santé.
Une attention plus grande à la qualité de vie
Beaucoup de progrès ont été faits pour améliorer votre qualité de vie. Cela concerne un prise en charge psychologique, les effets secondaires des traitements (douleurs, nausées,… ), des conseils en
nutrition et sur les activités physiques à pratiquer avec une nutritionniste, la possibilité de résoudre vos problèmes administratifs avec une assistante sociale.
Une socioesthéticienne peut vous conseiller au cours de votre hospitalisation pour améliorer par des soins une image corporelle qui se dégraderait chez vous.