Point de départ
- Une personne sur deux en France est atteinte d'un mal de dos, la plupart du temps en raison de mauvaise habitudes et de mauvaises postures. Petit tour d'horizon de ce problème qui touche tous les âges.
Comment se pose le problème
- Le dos est comparable à la voilure d'un bateau : le mât, c'est la colonne vertébrale, les muscles qui s'y attachent ce sont les haubans qui retiennent le mat fixé à la coque et les voiles qui y sont fixées. Quant au vent, ce sont toutes les contraintes que nous faisons subir à l'ensemble. Si on ajoute le fait que le mât est un empilement de vertèbres mobiles les unes par rapport aux autres, et donc capables de se plier dans tous les sens jusqu'à un certain point, on comprend qu'il faille des haubans et une voilure puissante pour résister au vent. Par exemple : le seul fait de se baisser pour ramasser quelque chose par terre, fait subir aux articulations vertébrales des pressions de l'ordre de 1 tonne au centimètre carré !
- Autre point important : au centre des vertèbres se trouve la moelle épinière qui laisse échapper de chaque côté de chaque vertèbre un paquet de nerfs qui vont se distribuer à tout le corps et qu'on appelle les nerfs rachidiens . Si les vertèbres se déplacent de façon anormale l'une par rapport à l'autre, ou si le disque entre deux vertèbres s'affaisse un peu, les nerfs rachidiens vont être comprimés ou irrités ce qui provoque des douleurs qui peuvent être extrêmement vives. C'est le cas des sciatiques Dernière remarque : les 2/3 du poids de notre corps se situent au dessus du bassin, donc en hauteur, et tout ce poids est lui-même en mouvement. Il faut donc une musculature très solide pour maintenir en place le mât dans la dynamique du mouvement. Des faiblesses musculaires ou des déficits même partiels peuvent provoquer des déséquilibres ou des bascules qui risquent de provoquer des contraintes considérables et inadaptées. C'est ce qui se passe avec le lumbago.
- Tout cela signifie qu'on peut avoir mal au dos, sans pour autant présenter une maladie. C'est la raison pour laquelle les radios classiques du dos ne montrent généralement pas grand-chose en cas de mal de dos. Il faut alors recourir au scanner ou à l'IRM pour repérer les modifications ou déséquilibres minimes à l'origine des douleurs.
Les problèmes
Les problèmes fonctionnels
- La plus grande partie des dorsalgies sont dues à des mauvaises postures, des faux mouvements ou des réactions de la charpente musculaire et des ligaments à des contraintes excessives. C'est pour cela que le mal de dos touche tout le monde, avec une prédilection pour ceux qui ne le ménagent pas.
- Un bon nombre de ces douleurs ont pour origine les muscles eux-mêmes, dont la tension anormale ou excessive, tire de façon inadaptée, ou déséquilibre la colonne vertébrale. Or, ces muscles sont sous le contrôle du cerveau, lequel est sous la dépendance de pensées conscientes et inconscientes. Le stress, le surmenage, les contrariétés provoquent des tensions musculaires qui finissent à la longue par déstabiliser certaines vertèbres. C'est là qu'il faut voir l'origine de certaines expressions populaires comme en avoir plein le dos . Et c'est sur ce point notamment que la relaxation, les massages, le yoga ou la sophrologie ont une action évidente. Le mal de dos est donc en général à 90% fonctionnel.
Les problèmes organiques
Le reste, soit près de 10% seulement des douleurs dorsales sont dues à des maladies organiques ou des dysfonctionnements. Ces maladies augmentent en fréquence avec l'âge :
- La décalcification peut toucher les vertèbres. Elles peuvent subir alors des tassements ou se déplacer légèrement. Elles peuvent parfois se fracturer.
- L'articulation peut devenir inflammatoire, c'est la spondylarthrite ou s'user comme dans [l'arthrose vertébrale.
- Les déformations vertébrales comme la scoliose ou la cyphose sont souvent à l'origine de douleurs.
- Les muscles peuvent être l'objet de contractures ou de déchirures, notamment lors des efforts excessifs.
- Les ligaments sont souvent l'objet d'entorses ou de ruptures. Mais dans ces cas, il s'agit de traumatismes violents qui en sont à l'origine.
- Les disques : une hernie peut les déformer et irriter les nerfs attenants. C'est le cas de la hernie discale.
Comment se repérer ?
- Le problème quand on a mal au dos, c'est qu'on ne sait pas si la cause est organique ou fonctionnelle.
- C'est le rôle du médecin de faire la part des choses. Mais c'est à vous qu'il revient de s'interroger sur un certain nombre de points :
- Comment sollicitez-vous votre dos lors des efforts ? Le travail en force ou en mettant la colonne en torsion ou en flexion peut, lorsqu'il est répété, provoquer des contractures, voire des décalages des vertèbres et donc des contractures musculaires.
- Votre travail est-il en position assise, et dans ce cas respectez-vous bien certaines normes de travail ? Le travail sur ordinateur en particulier, ou les travaux postés sur certaines machines nécessitent des règles qui sont contrôlées par la médecine du travail. Parlez-en à votre médecin du travail, c'est son rôle.
- Faites vous des sports asymétriques ? Le golf, le tennis, le squash, etc. sollicitent le dos avec un travail en torsion.
- Faites vous du sport régulièrement ? Une activité physique régulière mais modérée entretient la charpente musculaire et permet à votre dos de se muscler harmonieusement.
Le point de vue du médecin
- Dès que le médecin aura pu constater qu'il n'y a effectivement pas de problème organique ,il devra malgré tout vous soulager. Les médicaments contre la douleur, éventuellement aidés d'anti-inflammatoires et de myorelaxants, permettent une amélioration très nette de la douleur.
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L'information ci-dessus apporte les éléments essentiels sur ce sujet. Elle n'a pas vocation à être exhaustive et tout comme les conseils, elle ne peut se subsister à une consultation ou un diagnostic médical.