Point de départ
Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité chez la femme responsables de 54% des décès, bien avant le
cancer du
sein.
Les causes principales sont les maladies coronariennes 22 % et 15 % pour les AVC (accidents vasculaires cérébraux).
La femme présente les mêmes facteurs de risque que l'homme auxquels viennent s'ajouter des facteurs spécifiques.
Facteurs spécifiques chez la femme
La ménopause est un facteur de risque en soi car les secrétions d'estrogènes par les
ovaires qui s'éteignent avaient jusqu'à cette période un rôle protecteur sur les vaisseaux. C'est la raison pour laquelle, les maladies cardiovasculaires surviennent en moyenne 10 ans plus tard chez la femme que chez l'homme.
L'espérance de vie des femmes est supérieure à celle des hommes, elles ont donc plus de temps pour développer une maladie cardiovasculaire dont le risque augmente avec l'âge.
Les femmes sont plus sujettes aux
troubles du rythme cardiaque ce qui augmente le risque d'AVC.
La prise d'une
contraception estro-progestative et d'une consommation de
tabac peut multiplier le risque de maladie cardiovasculaire par 20.
Grossesse
La grossesse multiplie par 6 le risque d'accidents.
Un défaut de fabrication du
placenta au cours de la grossesse peut être responsable d'une hypertension artérielle, d'une pré-éclampsie ou d'une éclampsie, d'une
néphropathie gravidique, d'un Hellp syndrome ou d'une coagulation intravasculaire disséminée à l'accouchement.
Cela peut survenir lors d'une première grossesse ou au cours d'une
grossesse tardive après 35 ans.
Après l'accouchement, si la femme a présenté une prééclampsie, c'est à dire une
ischémie placentaire avec
hypertension artérielle et
protéinurie ou un
diabète gestationnel, elle nécessite une surveillance à distance de l'accouchement ainsi qu'à la ménopause. Ces deux pathologies sont en effet considérées comme des facteurs de risque.
Le
diabète gestationnel.
Traitement hormonal de la ménopause
Après la ménopause, le risque d'infarctus augmente significativement avec l'apparition d'un
syndrome métabolique et d'une hypertension artérielle systolique.
Le THM (Traitement hormonal de la ménopause) n'augmente pas le risque cardiovasculaire si il est commencé au moment de la ménopause et que la femme n'a pas eu de maladie cardiaque.
S'il est commencé à distance, il est considéré comme un facteur de risque.
Maladies inflammatoires
Le lupus érythémateux et la
polyarthrite rhumatoïde constituent un facteur de risque ar elle favorise l'apparition d'une athérose-sclérose.
Facteurs de risques communs à la femme et à l'homme
L'hyperlipidémie, le diabète, l'obésité, le tabagisme, l'hypertension artérielle.
Il faut noter que seulement 35% des femmes sont traitées en France pour leur hypertension artérielle.
Facteurs de risque
On distingue des situations hormonales et des cas spécifiques.
Situations hormonales
Pré-éclampsie
Diabète gestationnel
Contraception comprenant de l'éthinyl-estradiol
Ménopause du fait de la carence estrogénique qui favorise l'apparition d'un syndrome métabolique, de rigidité des artères, d'une hypertension artérielle et augmentation du risque de thrombose.
Situations spécifiques
Maladies inflammatoires
Fibrillation atriale cardiaque
Dépression
Précarité
Le tabac, la diabète et le stress ont un rôle plus négatif chez la femme que chez l'homme.