Définition
Il s'agit du rythme fabriqué par la succession des bruits du coeur. Ce rythme à l'état normal est régulier et d'une fréquence qui reste dans certaines valeurs.
Comment le mesurer
Le rythme cardiaque est perceptible de façon objective : c'est le pouls. Le problème, c'est que le pouls peut dans certains cas devenir imperceptible (quand une personne est en état de choc par exemple) : on a l'impression que le coeur est arrêté alors qu'en fait il bat faiblement.
Mais on peut aussi le ressentir de façon plus subjective : on sent son coeur battre. Lorsque cette sensation est perçue comme désagréable, ce sont des palpitations.
Le médecin, lui, utilise son stéthoscope : ce qu'il entend ce sont les bruits du coeur. Mais parfois, ceux-ci sont assourdis (comme dans les péricardites).
Le seul moyen est donc l'électrocardiogramme. Cet examen a l'avantage non seulement d'être certain que le coeur bat (sauf dans un cas précis appelé dissociation électromécanique qui est quand même assez rare), mais encore de comprendre si ce rythme est normal ou pathologique.
La normale
Un rythme normal doit être :
- Régulier.
- Le plus souvent, compris entre 60 et 80/mn au repos chez un adulte, entre 90 et 120/mn chez un nourrisson.
Les troubles du rythme
- Si le coeur est irrégulier, on appelle cela une arythmie.
- S'il est trop rapide, c'est une tachycardie.
- Et s'il est trop lent une bradycardie.
- Après, c'est une combinaison : tachyarythmie s'il est irrégulier et rapide, bradyarythmie s'il est lent et irrégulier.
Les limites de la normale
Certaines personnes, comme les coureurs de fond ont un pouls naturellement lent (entre 40 et 50/mn) sans que cela soit anormal. D'autres sont en permanence rapides sans que cela présente le moindre risque.
Par contre il est évident qu'un coeur en permanence trop lent ou trop rapide risque d'entraîner à long terme une insuffisance cardiaque.
D’où vient ce rythme automatique ?
Le noeud sinusal (aussi appelé noeud de Keith et Flack), situé dans l'oreillette droite du coeur émet des impulsions à 100/mn. Là un nerf est chargé de le ralentir : c'est le nerf pneumogastrique appelé aussi nerf vagal. L'influx est ramené à un rythme d'environ 70 mn. Une fois lancé, cette impulsion va parcourir les voies de conduction du coeur et ne pourra être arrêtée, et le coeur se contractera.
Cet influx de départ peut ne pas être transmis si un blocage est intervenu sur la voie de conduction. Dans ce cas le coeur ne se contractera pas.
En dehors des cas pathologiques où il y a un blocage des voies de conduction, ce qui modifie le rythme du coeur ce sont les incitations extérieures venues de deux systèmes nerveux dits autonomes : le système parasympathique représenté par le nerf pneumogastrique qui le ralentit, et le système sympathique qui l'accélère. C'est pour cela que certaines personnes ont un fort tonus parasympathique, donc un coeur plutôt lent, et d'autres un fort tonus sympathique, donc plutôt rapide.