Comment agit l'alcool ?
Il passe très rapidement dans le sang et perturbe le fonctionnement normal des cellules du cerveau : c'est l'état d'ébriété.
Au début simple ivresse passagère. Puis perte de coordination des mouvements, parole embarrassée, pensée confuse, comportement excessif. Au maximum : coma éthylique. C'est l'alcoolisme aigü.
Cet alcool doit être éliminé par le foie . Au fur et à mesure de l'intoxication, le foie finit par être atteint : c'est l'insuffisance hépatique . Les structures nerveuses sont alors atteintes : c'est la polynévrite . Ce sont les problèmes liés à l'alcoolisme chronique .Y a-t-il un rapport entre le poids et la quantité d'alcool tolérée ?
Oui, plus le poids est élevé, plus grande sera la quantité de sang circulant dans le corps, et donc plus grande sera la dilution de l'alcool dans le sang (alcoolémie).
Mais cela dépend aussi de la capacité que l'on possède à éliminer l'alcool. C'est le foie qui assure ce travail.Le vin est-il bon pour la santé ?
# Oui, si l'on parle de quantités raisonnables : 3 verres par jour maximum pour les hommes et 2 verres pour les femmes. Ce sont les tanins contenus dans les vins qui sont protecteurs vasculaires.
# Non, si on considère qu'il n'y a pas d'effet seuil et que toute prise d'alcool entraîne un risque de
cancer.
Or tout est affaire d'antécédents, de
facteurs de risque de cancer, de susceptibilité personnelle et de facteurs génétiques.
# La règle à appliquer est donc : ne pas boire tous les jours, et lorsque c'est le cas, limiter à 3 verres pour les hommes et 2 verrres pour les femmes.
Tous les alcools ont-ils la même nocivité ?
Ce qui compte, c'est le degré d'alcool de la boisson et la quantité consommée: au bistrot, un demi de bière (33cl) contient la même quantité d'alcool que 4cl de whisky.
Quand peut-on dire que l'on est alcoolique ?
Dans le
langage populaire, être "alcoolique", c'est être dépendant à l'alcool. Etre dépendant à l'alcool, c'est ne pas pouvoir s'empecher d'en consommer tous les jours alors qu'on sait très bien que c'est dansgereux pour sa santé
A quels signes l'entourage peut-il repérer la dépendance à l'alcool ?
Irritabilité permanente, nervosité, troubles du sommeil, anxiété dès le réveil, acidités ou mucosités dans la gorge, etc.
Des petites phrases telles que : "j'en ai besoin pour travailler, … pour m'endormir,… pour me stimuler,… pour me calmer,… pour affronter les autres".
La dépendance s'installe lorsque l'on passe du désir d'alcool au besoin irrépressible. A ce stade, on n'a plus le choix. On subit.Comment faire un sevrage à l'alcool ?
C'est une décision qui se prépare à l'avance avec son entourage et son médecin. - Décider du jour où on arrête de boire - Les premiers jours sont très difficiles - Plus on avance dans le temps, plus c'est facile (paliers: 7j, un mois, 3 mois, 6 mois, 1 an) - Ne plus jamais reboire une goutte: reboire un verre = risque de replonger
L'alcool est-il une drogue ?
Une
drogue est une substance qui entraîne une assuétude (on n'est plus libre de ne pas boire car on en ressent le besoin) , une accoutumance (on est obligé d'augmenter les doses pour avoir les mêmes effets) et une dépendance (on ne peut plus s'en passer). Donc pour l'alcool c'est pareil : C'est une drogue à partir du moment où :
On a besoin d'en boire systématiquement tous les jours
On ne peut pas s'en passer
On est obligé d'augmenter les doses pour obtenir le même effet
Mais c'est une substance
licite consommée librement. Sa vente est autorisée, soumise à contrôle
(en matière de publicité notamment), et dont l'usage est réglementé
(taux d'alcoolémie autorisé au volant par exemple).
C'est donc une drogue au plan scientifique, et non au plan réglementaire.
Les jeunes sont-ils plus vulnérables à l'alcool ?
Oui. Ils le sont doublement :
Psychologiquement d'abord, car ils sont dans le désir d'affirmer leur personnalité , ce qui signifie souvent boire pour s'identifier aux jeunes du groupe ; ils sont également dans la recherche du plaisir, de la transgression ou de la prise de risques.
Physiquement : les jeunes sont "biologiquement" moins tolérants à l'alcool ce qui les rend plus vulnérables. A leur âge, les systèmes enzymatiques du foie destinés à détruire l'alcool correctement ne sont pas encore très performants.Y a-t-il des alcools meilleurs que d’autres pour la santé ?
Non, ce qui compte c'est la dose d'éthanol : un verre de vin = un demi de bière = une dose de whisky servie dans un restaurant ou un café.
Toutefois, l'absence de tanins dans le whisky et son caractère corosif en raison du fort degré d'alcool en fait un alcool plus nuisible que le vin à doses égales. Quant à la bière elle a tendance à faire grossir.Que faire pour aider une personne alcoolique ?
Ce n'est pas simple parce que l'entourage souffre terriblement de la maladie de la personne alcoolique. On a à la fois envie de le protéger (et de camoufler son état), et on refuse son état, ce qui entraîne incompréhension, révolte, voire agressivité (« comment peut-il continuer à boire alors que cela fait souffrir tout le monde ? »).
Conséquence de cette ambiguïté : on joue alternativement les gendarmes, ou au contraire, les protecteurs. Cela ne fait qu'entretenir le problème.
Comment aider : avant même de proposer au malade d'accepter un soin, le conjoint ou le proche doit demander de l'aide à des professionnels pour lui même. En effet, s'occuper d'un alcoolo-dépendant est une charge terriblement lourde. Il existe pour cela des associations.
Pour les connaître : cliquez ici Comment faire la différence entre un buveur excessif et un alcoolique ?
Le buveur excessif est capable de s'arrêter (après une gueule de bois par exemple) : il sait s'adapter à la situation ;
L'alcoolique (on dit alcoolo-dépendant) , recourt à l'alcool quoiqu'il arrive, sinon il se sent encore plus mal.