Définition
C'est une
dépendance psychique et physique chronique à tous les types de boissons alcoolisées.
C'est une maladie grave qui dure des années et qui doit être prise en charge sur le plan médical et social avec consentement du malade.
Tout l'entourage est concerné.
Ce qu'il se passe
Les cellules nerveuses sont très sensibles à l'imprégnation alcoolique et deviennent rapidement dépendantes pour des doses modérées mais répétées.
Tout commence par une prise d'alcool non significative, qui sournoisement devient excessive et permanente.
Pourquoi une telle bascule ?
Pour des raisons socioculturelles :
Pays à forte incitation : intérêts économiques en jeu, publicité, prix modique de l'alcool, attitude tolérante de l'opinion, importance des débits de boisson.
Groupes sociaux défavorisés sur le plan économique, désorganisés au plan culturel.
Professions exposées comme les travailleurs de force, les voyageurs de commerce, les cafetiers.
Psychologiques :
Personnalités exposées : insécurisées, immatures, intolérantes aux frustrations.
Des conditions particulières : imitation, impulsivité, auto-agressivité.
Et psychiatriques :
Névroses anxieuses ou phobiques,
Psychose maniaco-dépressive ,
Schizophrénie .
XAlcoolisme chronique en vidéo
Alcool En France, presque deux millions de personnes sont dépendantes à l'alcool et trois millions ont une consommation excessive. La dépendance à l'alcool est une vraie maladie, une aide pour s'en sortir est nécessaire la plupart du temps. Le docteur Philippe Batel, médecin alcoologue explique en quoi consiste la thérapie nécessaire pour sortir de la dépendance à l'alcool. | 1 vidéos |
Des conséquences sociales
Désorganisation familiale et professionnelle et désinsertion sociale.
Augmentation de la mortalité pas accidents et suicides.
Comportements dangereux pour autrui (sévices sur l'entourage, coups et blessures, homicides).
Dépenses extrêmement coûteuses pour les caisses de maladie en raison de la prise en charge hospitalière.
Les signes d’alerte
C'est toujours dans la
cellule familiale et dans le milieu professionnel que se révèlent les premières anomalies du
comportement.
Un malade qui boit trop et qui a des problèmes dans son travail ou des
conflits familiaux importants doit être pris en charge rapidement.
Ne pas attendre en se disant que ça passera.
Ne pas rester passif devant un climat de violence.
Avec le malade, consultez son médecin ou un médecin spécialisé (psychiatre oenologue).
Parfois la recherche d'abstinence immédiate n'est pas possible mettant le patient dans de grandes difficultés, une nouvelle approche consiste à faire baisser le risque auquel il s'expose. Certaines molécules dont le Selincro (nalméfène) peuvent etre un traitement de première intention permettant de réduire la consommation sans s'engager dans l'abstinence. Sa prescription est accompagnée d'un suivi psycho-social.