Les chiffres
La surmortalité annuelle liée au cancer en général.
- Tous cancers confondus, entre 1983 et 2011, pour les 8 pays cités plus haut, la surmortalité diminue au cours du temps.
- Elle passe de 27% un an après la découverte d'un cancer ( 20% pour une femme et 33% pour un homme ) , à moins de 2% dix à onze ans après cette découverte.
- La conclusion générale est que plus le temps passe, plus le pronostic s'améliore.
La surmortalité selon l'âge et le sexe
- Globalement, au bout de 10 ans, la surmortalité est de 2 %. Mais chez les femmes elle est meilleure (1,95%). De même chez les 15 à 44 ans où la surmortalité baisse à 1,2%. A l'inverse elle monte à 2,2% pour les hommes et à 3% dans la tranche 65 à 74 ans.
- On a remarqué par ailleurs que la surmortalité est beaucoup moins élevée en 2011 qu'elle ne l'était en 1983. Cela témoigne de l'impact positif de l'amélioration des diagnostics et des traitements.
Population | Surmortalité au bout de 10 ans |
Global | 2,27% |
Femmes | 1,95 % |
Hommes | 3,18 % |
15-44 ans | 1,24 % |
45-54 ans | 2,06 % |
55-64 ans | 2,42 % |
65-74 ans | 3,03 % |
Surmortalité selon le type de cancer
Elle varie considérablement selon le type de cancer.
Explication :
- Si l'on prend par exemple la maladie de Hodgkin dont la surmortalité est de 1,03 %, cela signifie que seulement une personne en plus va mourir par rapport à la population générale.
- En d'autres termes, cela veut dire que pour la plupart de ces localisations, même aux risques les plus élevées (leucémie lymphoïde chronique par exemple), le "sur-risque" est très bas.
- Finalement, au bout de 10 ans, le risque est de 2% seulement pour l'ensemble des cancers.
- Pour certains cancers au moment du diagnostic, l'excès de risque disparaît dès les premières années.
Remarque très importante
Ces chiffres sont uniquement statistiques, c'est à dire pris à l'échelle d'une population. Ce qui est fondamental de comprendre, c'est que les statistiques ont un défaut majeur, celui de ne pas prendre en compte l'individu. Nous ne sommes pas égaux devant la maladie. Certaines personnes qui étaient condamnées s'en sont sorties, et d'autres qui avaient un pourcentage élevé de guérir n'ont pu le faire.
Il faut donc rappeler ici que devant la maladie quelle qu'elle soit, ce qui compte pour beaucoup, c'est :
- La force de guérir.
- La confiance dans le traitement.
- La confiance dans le médecin et l'équipe médicale.
- La confiance en soi.
- La volonté inébranlable de survie, même si parfois on est découragé.