Définition
C’est une prolifération de cellules tumorales malignes à l’intérieur des testicules.
Ce cancer est relativement rare et affecte surtout l’adulte jeune.
Ce qu'il se passe
Le vrai problème que pose le cancer du testicule, c’est l’estimation de sa gravité. Celle-ci dépend de la nature histologique du cancer, c’est à dire des cellules qui le composent. C’est bien sûr le cas de tous les cancers. Mais l’optimisme est de rigueur quand on sait que 80 à 95% des cancers du testicule guérissent.
Les formes histologiques sont nombreuses. Pas question de toutes les analyser. Nous n’en citerons que deux, celles qui sont le plus représentatives du contraste qui existe entre le bon et le mauvais cancer du testicule :
- La première : le séminome. C’est la plus fréquemment rencontrée (plus de 40%). Elle guérit à 100%.
- La seconde : le choriocarcinome. C’est la forme la plus redoutable (mortalité très importante). Elle est fort heureusement très rare (1 à 2%).
Épidémiologie
- La probabilité pour un homme vivant en occident de faire un cancer du testicule est de 1 pour 500. Les tranches d’âge les plus vulnérables se situent avant 10 ans, puis entre 20 et 35 ans, enfin après 60 ans. C’est la tranche de 20 à 35 ans qui est la plus touchée.
- Les tumeurs ne touchent qu’un testicule (97% des cas).
- Dans 10% des cas, on retrouve dans les antécédents une ectopie testiculaire .
Vous consultez rapidement pour
- Un testicule augmenté de volume.
- Un testicule douloureux (50% des cas).
- Un examen systématique programmé pour tout autre chose.
Au cabinet
Vous avez raison de pas avoir attendu car, par définition, et jusqu’à preuve du contraire, tout testicule augmenté de volume ou douloureux est considéré comme d’origine cancéreuse.
Le médecin fera faire immédiatement les examens qui s’imposent :
Si les résultats sont positifs, il vous fera hospitaliser pour un bilan d’extension.
À l’hôpital
On y effectue le bilan d’extension et la mise en route du traitement.
Le bilan d’extension :
- Radiographie pulmonaire et scanner thoracique (métastases hépatiques ?).
- Scanner de l’abdomen et du bassin (extension aux ganglions pelviens ?).
- Une lymphographie (existence de métastases lymphatiques).
Le traitement :
Il repose sur l’ablation du testicule (orchidectomie), quelque soit le type de la tumeur.
En fonction du stade de l’évolution et de la nature histologique du cancer, on y associe soit une radiothérapie, soit une chimiothérapie :
- Les séminomes sont généralement traités par radiothérapie (sur les aires ganglionnaires abdominales et thoraciques).
- Les autres types de tumeurs germinales sont simplement surveillées si elles ne présentent pas de métastases. Dans le cas contraire, mis en place d’une chimiothérapie .
Les suites
- Comme nous l’avons vu, elle sont très bonnes : 85 à 95% de guérison.
- L’ensemble du traitement (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie) n’a pas d’incidence sur l’érection (donc sur la vie sexuelle courante).
- Il est en revanche agressif pour la spermatogenèse (naissance des spermatozoïdes) et peut entraîner une stérilité. Pour cette raison, on propose à l’homme jeune de conserver son sperme avant l’intervention.
À retenir
Tout testicule douloureux ou augmenté de volume doit être absolument examiné. Cela ne veut pas dire systématiquement cancer, loin de là. Mais en cas de cancer, l’intervention aura lieu suffisamment tôt pour assurer toutes les chances de guérison.