1. Quels sont les symptômes ou les signes de mal aux reins ?
Il s'agit, dans le
langage courant, d'une douleur, en barre souvent, au bas du
dos. Il est assez rare qu'il y ait d'autres symptômes associés. Cela peut être plus ou moins intense, empêchant ou pas, de se lever, de bouger, de se baisser. On peut alors être proche du "lumbago". Cela peut être permanent, comme juste à l'effort.
2. Quelles en sont les causes ?
Contrairement au nom qu'on lui donne, ce ne sont pas les "reins" qui font mal. Il n'y a pas de terminaison nerveuse dans les reins mêmes. Ils ne peuvent donc pas faire mal. Ce qui prolonge le rein, "le bassinet" peut faire mal lui. Mais alors, la douleur est très différente. On voit ça dans la
colique néphrétique par exemple.
En fait le "mal aux reins" est un mal au dos. Ce sont la plupart du temps les
muscles paravertébraux des lombaires qui se contracturent et donc font mal. S'il y a contracture c'est parce que les muscles ont été trop stimulés et qu'ils n'arrivent plus à s'adapter et doivent se "raidir" pour éviter qu'on leur fasse faire la même chose qu'ils ont subit. Le "mal aux reins" pour un médecin, le plus souvent est une "lombalgie".
Si les muscles ont été trop stimulés, sollicités, c'est parce que les
positions qu'on adopte sont souvent inappropriées pour le dos. Alors les muscles compensent, s'adaptent. Jusqu'à un moment où ils ne le peuvent plus.
3. Quels sont les symptômes à surveiller ?
Lorsqu'on a un peu "mal aux reins", juste quelques heures ou quelques jours, ou juste dans certaines positions, cela peut empirer et gagner en intensité ou en durée. On peut aller jusqu'au
lumbago qui est lorsqu'on est plié en deux, une contracture très très puissante des muscles paravertébraux, empêchant tout
mouvement de relève du dos et du buste. L'autre progression possible, c'est qu'à forcer de contracture et d'inflammation, cela finisse par comprimer les
nerfs qui passent dans la région et on peut avoir une " "sciatique". Ou l'équivalent avec le nerf qui passe devant la jambe, le nerf crural (cruralgie) . Et ces compressions nerveuses peuvent aller jusqu'à la
paralysie à l'extrême.
4. Que peut-on faire en cas de mal aux reins ?
Dès qu'il y a un tout petit "mal aux reins", ou mal de dos, ou lombalgie, il s'agit de l'envisager comme étant un signal d'alerte que les muscles souffrent depuis longtemps déjà. Sauf accident aigu de "faux mouvement", ou mouvement contrarié, bien sûr, qui est plus facilement repérable. On se doit de le prendre en charge de manière sérieuse pour éviter que cela ne revienne, n'empire et s'aggrave. C'est le moment de réfléchir à sa façon de s'assoir, de dormir, au
sport que l'on fait, etc.....
En premier , on essaie de décontracturer les muscles avec du chaud : soit des patchs chauffants, soit des pommades comme le
baume du Tigre, soit des poches de liquide à mettre au micro-onde. On s'assoit partout et tout le temps, quelque soit le siège, à 90° et bien au fond, pour être soutenu et droit. On peut mettre une planche en bois sous le matelas pour renforcer celui-ci.
Les personnes qui ont l'habitude et qui connaissent quelqu'un de compétent peuvent aller voir un ostéopathe. Mais jamais en 1ère intention s'il y a une
sciatique ou une cruralgie.
5. Quel traitement ou médicament à envisager ?
Tout
mal de dos peut bénéficier de la prise de
paracétamol 1gramme, 3 fois par jour, ou également d'ibuprofène (Advil) à 400mg 3 fois par jour. Si ceux- ci ne fonctionnent pas, il faudra voir son médecin pour qu'il prescrive un décontracturant musculaire (le
Coltramyl ou Thiocolchicoside) et des
médicaments antalgiques plus fort comme la Codéine ou la
Lamaline .
6. Que ne doit-on pas faire ou éviter de faire ?
Tout d'abord, dès le moindre mal aux "reins", on ne porte plus de
poids. On peut prendre des sacs dans les 2 mains de manière équilibrée. C'est de toute façon ainsi qu'on devrait porter du poids. On ne se plie pas en 2 pour ramasser quoi que ce soit. On ne dort pas sur le ventre, ce qui empire les creux dans le dos. Et on ne prend pas de suite des
anti-inflammatoires ! Les anti-inflammatoires empêchent l'oedème qui permet la guérison, et font des trous dans l'estomac en plus de détruire les reins si on en prend par-ci par-là. Seul le médecin les prescrira si une 1ère lignée de traitement s'est avérée inefficace.
7. Quand consulter un médecin ?
Si c'est votre 1er épisode de mal aux "reins", consulter est utile pour que le médecin vous explique tout ceci. Si vous avez lu cet article et avez déjà suivi tous les conseils qui vous y sont prodigués, alors vous pouvez aussi consulter s'il n'y a pas eu d'amélioration.
8. Que fait le médecin en cas de consultation ?
Le médecin doit examiner votre dos, faire un interrogatoire minutieux pour savoir si votre douleur est mécanique, c'est-à-dire juste aux mouvements ou si elle est inflammatoire donc permanente. Il faut examiner toute la colonne pour voir les courbures physiologiques ou pas. Examiner votre réactivité aux réflexes, donnant un avis sur la compression des nerfs de la région. On mesure la distance main-sol qui donne un aperçu de la douleur et de l'importance de la contracture. Dans le lumbago, plus aucun mouvement n'est possible. Enfin, en plus des médicaments déjà cité, il peut (ou devrait) vous prescrire de la
kinésithérapie !
9. A savoir
La plupart des gens qui ont "mal aux reins" régulièrement n'y font presque plus attention. Ils disent "c'est supportable". Or , il ne faut pas supporter une douleur. La douleur aussi moindre soit-elle, aussi peu fréquente soit-elle, est une alerte que le dos souffre et qu'il est au-delà des modes de compensation possible. On ne devrait jamais arriver jusque là. Ce sera après beaucoup plus facile pour avoir une 2ème crise, une 3ème, un lumbago, une sciatique et ainsi de suite dans la progression.
10. Que peut-on faire en prévention ?
Presque tout le monde connait la règle de ne pas se plier en 2 pour
prendre du poids au sol et le porter .....mais tout le monde le fait ! Il y a d'autres règles : être toujours assis calé au fond des chaises, fauteuils, canapés, voiture, train, métro et non pas bien tordu comme pour souvent, regarder la télé ! De même la literie et la position pour dormir est très importante : changer de lit tous les 10 ans, même s'il est bon. Prendre un matelas ferme et non souple. Dormir sur le côté ou le dos, mais jamais sur le ventre. Avoir un oreiller ergonomique et non pas dormir à plat ou avec 2 oreillers. Prendre le moins de kilos possible car plus il y a de poids au ventre à porter, plus le dos travail. Et si possible, dans le même esprit, renforcer sa ceinture de muscles abdominaux. Pour soulager le dos.
Termes associés : rognons - contact lombaire - loge rénale - hile du rein - bassinet - calices - pyélons - cavité pyélo-calicielle -