Définition
Paralysie provoquée par un virus (le poliovirus) qui détruit les neurones moteurs de la moelle épinière (au niveau de la substance grise).
- Cette affection touche surtout les enfants (d’où l’autre nom de paralysie infantile).
- Autrefois très fréquente, la poliomyélite est devenue exceptionnelle dans les pays occidentaux grâce à la vaccination systématique.
Ce qui se passe
L’incubation :
- 8 jours (entre la pénétration du virus et les premiers symptômes).
Ou peut-on l’attraper ?
- Dans les pays en voie de développement (Afrique et Moyen Orient surtout) où elle sévit de façon endémique.
Pourquoi ?
- Soit parce qu’on n’est pas vacciné.
- Soit parce que la vaccination n’est pas à jour (rappels oubliés).
La paralysie est-elle systématique ?
- Non. En fait la maladie se limite le plus souvent à sa partie fébrile qui survient au 5e jour et qui se manifeste par un syndrome grippal d’intensité variable (fièvre moyenne ou élevée, courbatures ou douleurs musculaires intenses, maux de tête, troubles digestifs).
Où et comment se manifeste la paralysie ?
- Principalement au niveau des bras et des jambes provoquant au pire une atrophie des muscles avec chez l’enfant un défaut de croissance.
- Plus accessoirement au niveau de la musculature abdominale (troubles digestifs) et rachidienne (possible scoliose, cyphose ou l’association des deux).
- Plus gravement au niveau des muscles respiratoires et de la déglutition ce qui peut compromettre la vie du sujet.
Dans tous les cas, les atteintes sont irrégulières et asymétriques ce qui explique la variété des tableaux observés :
- Atteinte partielle (simple diminution de la force musculaire) ou totale (muscle définitivement atrophié sans aucune action possible).
- Isolée (un bras) ou associée (un bras et une jambe).
Le diagnostic
Repose sur :
Le traitement
- Il n’existe pas de traitement spécifique de la poliomyélite.
- La seule action possible repose sur la rééducation fonctionnelle (kinésithérapie) entreprise dès l’apparition des premiers troubles musculaires puis poursuivie de façon permanente jusqu’à la fin de l’évolution de la paralysie.
Les suites
Dépendent de l’importance des séquelles musculaires.
- La kinésithérapie peut limiter les rétractions musculaires et redonner une tonicité suffisante.
- La chirurgie orthopédique intervient en cas d’une rétraction ou d’un raccourcissement trop important d’un membre, d’une déformation pénalisant la qualité de la respiration.
Existe t-il une régression de la paralysie ?
Oui. 3 semaines après son apparition et ce sur une période de 1 à 2 ans, d’où l’importance de la kinésithérapie entreprise le plus rapidement possible.
La prévention
Repose sur la vaccination responsable de la quasi disparition de la poliomyélite dans les pays industrialisés où elle est obligatoire.
Son protocole :
- Une première série de 3 injections faites à un mois d’intervalle.
- Puis rappel tous les cinq ans.
- Actuellement, on a de plus en plus souvent recours à l’administration du vaccin par voie buccale ce qui n’est pas forcément la meilleure solution étant donné que la vaccination classique associe celle de la diphtérie, du tétanos et de la coqueluche (sous le nom de DTCoq-Polio).
L’avenir :
- L’OMS planifie actuellement un programme d’éradication complète (à l’image de la variole) sur la planète.