Définition
L’immobilisation est un traitement qui consiste à empêcher tout mouvement du corps ou d’une partie du corps, pour permettre une cicatrisation ou une consolidation.
Le simple maintien au lit constitue la forme la plus simple d’immobilisation. À un stade de plus, il peut être également nécessaire d’éviter les mouvements d’un membre. C’est le cas pour les fractures de hanche ou les graves fractures du bras ou de la jambe. Dans ce cas, la personne est plâtrée et mise en traction permanente, le membre suspendu à une potence : c’est l’image classique des films lorsqu’on veut signifier au spectateur que l’accident a été grave. Et c’est en effet ce qui se passe dans la réalité.
L’immobilisation simple au lit
- Elle peut être suffisante par exemple pour une déchirure musculaire. Elle est indispensable en cas de désinsertion de l’attache d’un tendon chez l’adolescent, pour quelques jours, le temps que la douleur diminue, ce qui correspond à un début de stabilisation et de cicatrisation.
- On vous la propose aussi en traitement unique en cas de tassement vertébral sans risque neurologique. Quand la douleur a suffisamment diminué pour permettre un lever confortable même avec des médicaments, c’est que la solidité est suffisante.
L’immobilisation au lit avec traction
- Utilisée surtout pour les traumatismes graves de la hanche, mais aussi dans certaines arthrites , pour permettre à l’articulation de récupérer. Elle peut être utilisée pour les ostéochondrites et dans certains rhumes de hanche de l’enfant.
- La traction se fait par l’intermédiaire d’un bandage circulaire autour d’une articulation plus distante (cheville, coude), collé ou non, et un système de poulies comme chez les kinésithérapeutes.
Les plâtres
Les plâtres sont l’un des moyens classiques d’immobilisation prolongée.
L’ostéosynthèse
L’ostéosynthèse permet une immobilisation d’un segment de membre cassé par rapport à un autre. Parfois, il faut recourir en plus à des fixateurs externes .
Les problèmes dus à l’immobilisation
Toute personne immobilisée risque des problèmes que l’on prévient grâce à des médicaments et à des méthodes de soins.
En premier, le risque d’escarre . Il est prévenu grâce à des matelas alternating et des soins infirmiers (massages locaux répétés de la peau). C’est l’une des complications majeures en cas d’immobilisation au lit. Les zones touchées sont les épaules, les talons, le bas des fesses.
L’amyotrophie, c’est à dire la fonte musculaire. Le fait de ne pas solliciter un muscle entraîne son atrophie. C’est entre autre pour cela qu’une rééducation active et intensive est effectuée le plus tôt possible.
La phlébite . Elle est la hantise du médecin, car le risque de cette complication est l’embolie pulmonaire . C’est la raison pour laquelle toute immobilisation prolongée (au lit ou sous plâtre) impose la mise sous traitement anticoagulant .
Les infections : l’infection urinaire . Elle est due au fait que les urines ont tendance à stagner et que la moiteur du lit favorise le développement des microbes. Les infections pulmonaires . Elles sont du même ordre : la stagnation des mucosités dans les bronches. Les infections de la peau : souvent consécutives à des escarres surinfectés.