Définition
C'est une infection par des virus ou des microbes qui a lieu sur n'importe quelle partie du poumon. Lorsque cette infection touche :
- Les bronches c'est une bronchite
- Un lobe pulmonaire : une pneumonie
- Une zone diffuse du poumon : une pneumopathie
- Une zone précise du poumon avec formation d'un abcès : l'abcès du poumon.
Ce qu'il se passe
Les agents infectieux classiques, microbes et virus, pénètrent tous les jours dans notre arbre respiratoire.
Qu'importe! nous avons des systèmes de défense bien en place pour qu'ils ne causent pas de dégâts. Seulement voilà: à cause de certains facteurs nocifs comme le tabac, les agents toxiques, la pollution, la fatigue, la défaillance de notre système immunitaire, les agents infectieux en question se développent anormalement et deviennent agressifs.
Suivant l'endroit où ils se fixent naît une infection au nom bien défini :
Au niveau des bronches
- La bronchite pour la bronche primitive, les grosses moyennes et petites bronches.
- La bronchiolite pour les minuscules bronchioles qui débouchent dans les alvéoles.
- La bronchite asthmatiforme qui associe à l'infection une difficulté respiratoire comparable à celle de l'asthme du fait du rétrécissement du calibre des bronches.
Du poumon
- La pneumonie qui touche les alvéoles de tout un lobe.
- L'abcès ou collection (poche) de pus dans une partie du poumon.
À cheval sur le poumon et les bronches
- La broncho-pneumonie (bronches et alvéoles d'un lobe).
- La bronchio-alvéolite (bronchioles et alvéoles) qui peut aussi être liée à un toxique.
Pour la plèvre
Les symptômes
Toux, fièvre et crachats, forment la trilogie des symptômes des maladies infectieuses pulmonaires.
- La toux est rarement sèche et isolée. Dans ce cas elle en impose pour une origine virale et pose un problème diagnostic avec les affections respiratoires hautes (trachéite et laryngite notamment).
- Elle s'accompagne le plus souvent de fièvre et de crachats clairs ou purulents.
- Plus l'infection est corsée (pneumonie, abcès, bronchite chronique), plus les symptômes sont marqués : toux déchirante et fatigante, une fièvre qui résiste plus facilement au traitement antibiotique, des crachats qui ont du mal à s'éclaircir et bien entendu une fatigue marquée toujours au rendez vous dans ces cas là.
- La gène respiratoire s'installe lorsque les bronches laissent moins passer l'air (bronchite asthmatiforme , bronchite chronique) ou lorsque que le poumon est particulièrement inopérant ( pneumonie étendue, abcès sévère).
Le rôle du médecin
Bien discerner chaque infection et la traiter spécifiquement :
- Pas d'examens particuliers pour la bronchite et la bronchiolite sauf s'il soupçonne une affection associée ou s'il a un doute diagnostique. Dans ce cas la radiographie des poumons suffit. Très rarement un examen des crachats en cas de doute sur le germe ou si celui-ci est résistant au traitement, mais cet examen est parasité par les nombreux germes que nous hébergeons et qui ne seront pas en cause .
- Radiographie des poumons et éventuellement scanner pour la pneumonie. Même chose pour l'abcès du poumon avec en plus un examen des crachats ou un prélèvement direct quand c'est possible.
- Radiographie des poumons et éventuellement scanner pour la broncho-pneumonie et la bronchio-alvéolite.
- Radiographie des poumons et scanner pour la pleurésie.
- Explorations fonctionnelles respiratoires en cas d'insuffisance respiratoire importante (bronchite chronique et bronchite asthmatiforme invalidantes).
Les examens de sang n'ont rien de spécifique. Ils se résument dans la majorité des cas à une numération sanguine et une vitesse de sédimentation + la protéine C réactive (CRP) plus spécifique des infections et inflammations, pour confirmer la présence d'un foyer infectieux (cas de la pneumonie et de l'abcès du poumon).
Et pour le traitement ?
La grande arme reste l'antibiothérapie.
- De courte durée pour la bronchite et la bronchiolite.
- Plus longue et parfaitement ciblée pour les foyers infectieux comme la pneumonie et l'abcès du poumon.
- Antitussifs devant toute toux sèche, irritante, donc inutile et fatigante.
- Aides à l'expectoration dans les bronchites.
- Cortisone quand les phases inflammatoires posent des problèmes pour le passage de l'air (bronchiolite et bronchite chronique) ou sans en poser ne veulent pas se résorber.
- Broncho-dilatateurs lorsque s'associent des spasmes bronchiques (bronchite asthmatiforme et bronchiolite (bien que l'intérêt ne soit pas prouvé, il est difficile de refuser de "tout essayer" pour faciliter le passage de l'air), parfois certaines bronchites, chroniques notamment).