Définition
- C’est l’infection du poumon par un microbe (bactérie) ou un virus. Le terme est ambigu, car dans la majorité des cas, c’est une bactérie qui est en cause : le pneumocoque. Mais le terme de pneumonie peut être employé pour d’autres infections du poumon comme la pneumonie à pneumocystis carinii.
- C’est une infection sérieuse, relativement rare, qui guérit très bien après un traitement antibiotique bien ciblé. Lorsqu’il s’agit d’un pneumocoque, la pneumonie est dite franche lobaire aiguë . Ce terme un peu désuet signifie qu’elle touche tout un lobe pulmonaire et que ce lobe est inaccessible à l’air tant que dure l’infection, ce qui provoque une gêne respiratoire importante.
Ce qui se passe
Il ne faut pas confondre comme on le fait encore trop souvent, bronchite et pneumonie :
La bronchite touche les bronches des deux poumons :
- Généralement, elle touche les plus grosses bronches, laissant le tissu pulmonaire parfaitement intact.
- Elle se distingue avant tout par sa toux et l’émission de crachats purulents.
- L’état général est bien conservé malgré la fièvre.
- C’est une affection fréquente particulièrement dans les milieux pollués (grandes cités).
- Le tabagisme est son meilleur rabatteur .
La pneumonie ne touche en partie qu’un seul poumon.
- Essentiellement au niveau du tissu lui-même, c’est à dire les alvéoles, dans un territoire bien circonscrit (auquel on donne le nom de foyer). C’est donc une alvéolite que l’on nomme pneumonie parce qu’elle est majoritairement provoquée par un germe spécifique : le pneumocoque.
- Elle se distingue dans sa forme aiguë typique par un tableau clinique très marqué avec apparition brutale d’une fièvre élevée à 395-40 accompagnée de frissons intenses, une douleur thoracique accentuée à l’inspiration et un état général altéré.
- Ce n’est pas une affection fréquente.
- Son point commun avec la bronchite : sa sensibilité à la pollution, le tabagisme et l’affaiblissement des défenses immunitaires.
Et la broncho-pneumonie est une alliance des deux
C’est un terme relativement peu employé, mais qui reste tenace dans la mémoire littéraire.
XPneumonie en vidéo
Pneumonie Animation montrant comment se développe une pneumonie (pneumonie lobaire, pneumonie bronchite) et donnant des explications sur ses causes (bactéries, virus, mycoplasmes, champignons -pneumocystis, produits chimiques) . | 3 vidéos |
Les signes les plus fréquents
- Une fatigue inhabituelle lancinante.
- Associée à une gêne thoracique permanente.
- Et une fièvre qui ne passe pas avec les antipyrétiques habituels (aspirine, paracétamol).
C’est la forme frustre et trompeuse de la pneumonie que l’on rencontre notamment chez la personne âgée.
Elle explique la méfiance naturelle du médecin et justifie l’auscultation systématique des poumons.
Au cabinet
- Le diagnostic se fait à l’auscultation qui met tout de suite en évidence la zone suspecte.
- Ce n’est pas toujours le cas, du moins dans les formes frustres. La radiographie pulmonaire confirmera alors le doute du médecin en montrant le foyer sous la forme d’une opacité (zone blanche sur la partie toujours noire du poumon telle qu’on l’observe habituellement sur les clichés).
- Le scanner n’est pas utile sauf si on suspecte un cancer pulmonaire ou autre affection majeure du poumon masquée par la pneumonie.
Le traitement
Repose sur la prescription d’un antibiotique spécifique, généralement une pénicilline (sauf allergie où l’on aura recours à une autre famille comme celle des macrolides).
Dans les formes aiguës, l’antibiothérapie sera débutée par voie intramusculaire puis poursuivie par voie orale. Durée moyenne du traitement : 15 jours.
L’évolution
- Les symptômes s’amendent et l’état général s’améliore dès les premiers jours.
- L’opacité pulmonaire disparaît en milieu de traitement.
- À la fin de celui-ci, on fera une radiographie de contrôle qui confirmera la guérison.