Règles et allaitement
Votre question
Mon amie a un bébé de 15 mois; elle l'a allaité depuis sa
naissance et n'avait donc pas de règles; le mois dernier, elle a eu ses premières règles depuis l'accouchement et elles semblaient normales, elles ont duré une semaine. Ce mois-ci, les règles sont revenues depuis 3 jours, mais les saignements sont extrêmement abondants bien qu'elle ne ressente pas de douleurs au bas-ventre; cet écoulement abondant peut-il être considéré comme un retour de couche ?
La réponse de notre spécialiste
Bonjour, Il est en effet normal que votre amie n'ait pas eu ses règles durant 15 mois puisque l'allaitement généralement les bloque. Mais prenait- elle aussi une
contraception progestative ? La seule possible en cours d'allaitement qui peut aussi entrainer une
absence de règle. Il faut savoir que l'allaitement ne peut en aucun cas servir de méthode contraceptive ! Lorsqu'elle a eu un saignement le mois dernier, vous ne dites pas si elle avait ou non arrêté l'allaitement. Si c'est le cas, il s'agissait sans doute de règles et de ce qu'on appelle un retour de couche. On peut toutefois penser qu'il s'agissait bien de règles (donc d'un retour de couches), puisque depuis 3 jours elle saigne à nouveau. Si elle poursuivait son allaitement, le saignement peut être considéré comme des règles car l'allaitement ne les bloque pas ad vitam aeternam, mais il peut aussi avoir une autre origine pour lequel elle devrait consulter s'il est accompagné d'autres signes.. Je lui conseille donc de lire les 2 sujets qui correspondent à son cas :
retour de couches et règles abondantes, en particulier pour qu'elle voie si son état ne nécessite pas de consulter un médecin assez rapidement en raison de la perte de
sang importante qu'elle semble subir. Donc, au final, règles vraisemblables (donc retour de couches il y a 1 mois), mais à surveiller en raison de leur abondance. Je reste à l'écoute pour précisions si nécessaire.
Ecoulement par le mamelon après allaitement
Votre question
Bonjour, j'ai arrêté la pilule il y a 3 mois pour un troisième bébé. J'ai arrêté d'allaiter mon bébé n°2 il y a 6 mois. Aujourd'hui en pressant sur les seins, du liquide incolore ou blanc parfois s'écoule Suis-je enceinte ou peut-on perdre qqch sans
grossesse ni allaitement ? merci, j'ai 31 ans, aucun problème de santé particulier ; mes prochaines règles sont normalement prévues dans 15 jours. Merci encore.
La réponse de notre spécialiste
Bonjour, Si on résume : vous avez eu 2 enfants dont le dernier que vous avez allaité, cela remonte à 16 mois environ. Depuis, vous avez arrêté la pilule et vous attendez vos règles dans 15 jours en espérant être enceinte. D'ici là, c'est difficile à dire si vous êtes enceinte, mais un écoulement de lait par les
seins peut tout à fait dès maintenant signaler une grossesse débutante. Il suffit donc de patienter 15 jours. A partir de là, 2 solutions, soit vos règles ne viennent pas et donc cela signifie que vous êtes vraisemblablement enceinte, à confirmer par un test. Soit vos règles surviennent, et cet écoulement blanc s'il existe encore à ce moment là n'est pas normal : on appelle cela une galactorrhée, c'est à dire un écoulement de lait en dehors de toute grossesse. Je vous conseille donc de patienter tranquillement jusqu'à la date prévue pour vos règles. A partir de ce moment-là il sera toujours temps d'aller voir votre médecin. Pour mémoire, je vous ai joint un sujet à lire sur la galactorrhée, mais certaines choses que vous lirez dedans peuvent vous inquiéter à tort (tumeurs de l'hypophyse, etc.). Une
galactorrhée à votre âge et sans problème de santé particulier la plupart du temps n'a pas de signification pathologique. En effet les problème d'hypophyse mettent plusieurs années à se mettre en place et sont accompagnés de divers signes qui vous auraient déjà alertée. Donc, attendez tranquillement cette date du 2 mai, et il y a fort à parier que vos règles ne viendront pas...
Pericardite et allaitement
Votre question
Bonsoir docteur, Je suis une femme de 38 ans, enceinte de 7 mois. J'ai une
péricardite avec un
épanchement de 3 mm. Elle date d'un an suite probable
virus. Je souffre de quelques arthralgies essentiellement
bras droit. Toutes les analyses sanguines sont bonnes. Les médecins ne connaissent pas l'étiologie. Ma question est : est-il raisonnable d'allaiter mon bébé ou dois-je préférer le
biberon. Je vous remercie.
La réponse de notre spécialiste
Bonjour. Il serait intéressant de savoir si votre cardiologue envisage de reprendre un traitement au décours de la grossesse ou non. C'est cet éventuel traitement qui permettra de savoir si oui ou non l'allaitement est compatible, car sur le plan médical pur, l'effort fourni ne sera pas plus important que celui demandé par la grossesse. Il ne semble pas par ailleurs qu'il y ait un risque de transmission de virus, mais reposez la question aussi, pour savoir s'il existe le moindre doute à ce sujet.
Allaitement maternel et cannabis
Votre question
Bonjour, j'ai 35 ans, mon petit garçon 3 ans et demi. Je l'ai allaité jusqu'à 15 mois (en commençant progressivement à diversifier à partir de 6 mois). Dès ses 1 mois, j'ai également repris une consommation régulière de cannabis (qui m'aide à supporter un mal de vivre chronique lié à mon histoire personnelle), que j'avais complètement arrêté pendant ma grossesse. D'abord 1 ou 2 joints par semaine, puis presque 1 tous les soirs. L'allaitement maternel et le cannabis étant tous les 2 très importants pour moi, je refusais l'idée qu'ils n'étaient pas compatibles et refoulais ma culpabilité, tissant par ailleurs avec mon enfant une relation riche et stimulante, et mon fils se développant de manière satisfaisante. Mais depuis, ma culpabilité grandit en même temps que mon fils, j'ai des bouffées d'angoisse, je suis torturée à l'idée d'avoir "abîmé" mon enfant. Je me suis documentée sur internet mais apparemment peu d'études existent, et elles concernent surtout la consommation de cannabis pendant la grossesse, ce qui n'est pas mon cas. J'ai ainsi lu que des conséquences néfastes s'observent à long terme sur l'enfant, à partir de l'âge scolaire, notamment sur ses capacités d'attention, de concentration, d'apprentissage, qui seraient dus à des perturbations neurologiques lié à sa consommation in-utéro de cannabis. J'ai cru comprendre que celui-ci passait moins par le lait maternel, mais passait quand même, et qu'il s'y accumulait même en cas de consommation régulière. Mon fils a aujourd'hui un bon niveau de langage, mais est resté "bébé" sur d'autres aspects et dans son comportement, il est peu autonome,"papillonne" beaucoup, se concentrant peu et pas longtemps sur une activité où ses capacités intellectuelles sont sollicitées (dessin, puzzle, écoute d'une histoire,...), il est impulsif, irritable et coléreux... Et bien sûr, je me demande avec
angoisse quelle peut être la part de ma consommation de cannabis pendant l'allaitement, et celle de tout autre chose (par exemple il n'a pas envie de devenir un grand, il le dit lui-même), et ce qui relève tout simplement de son tempérament, de sa
personnalité en construction, sans aucun lien avec cette histoire de cannabis. Notre relation mère-enfant reste satisfaisante et chaleureuse (même si je perds parfois patience), son développement global et cognitif est apparemment normal, et le pédiatre(à qui je n'ai rien dit, j'en ai trop honte) ne trouve rien d'inquiétant, mais cela pose des problèmes à l'école : il n'est pas du tout entré dans les apprentissages scolaires, il ne reste pas assis pour réaliser une activité demandée, court partout, et perturbe ainsi la classe. Sa maitresse dit qu'il manque sûrement de maturité, et espère qu'il en sera autrement l'année prochaine...et moi j'ai les tripes qui se tordent d'angoisse, d'inquiétude, de culpabilité... S'il vous plait, aidez-moi, ce qui est terrible c'est surtout de ne pas savoir : je ne veux pas être rassurée s'il y a lieu de s'inquiéter, je suis prête à assumer mes erreurs... si j'ai "abîmé" mon enfant je veux le savoir, alors dans la mesure des connaissances et hypothèses actuelles, qu'en est-il ? Quelles perturbations, troubles, difficultés peuvent apparaître sur un moyen et long terme quant à cette consommation régulière( presque 1 joint par jour) pendant si longtemps ( 14 mois) de cannabis avec l'allaitement maternel ? (ce que j'ai oublié de préciser, c'est qu'il s'agissait essentiellement de résine de cannabis, certainement coupée avec des substances peut-être également plus ou moins toxiques : paraffine, pneu, henné,...). Le
comportement actuel de mon enfant peut-il avoir été causé par cette consommation ? Quel peut-être le pronostic d'évolution ? Et que puis-je faire pour atténuer ces effets néfastes (des attitudes à adopter, des stimulations à lui apporter, des professionnels à consulter, ...) ? Par avance je vous remercie beaucoup.
La réponse de notre spécialiste
Bonjour, il y a en effet peu d'études sur l'allaitement et le cannabis dont le principe actif est le THC. Les seuls éléments apparemment existants montrent que le THC passe dans le lait et que par conséquent l'enfant en consomme. Par contre, on n'a aucun preuve que cette consommation entraîne un trouble du développement psychomoteur de l'enfant, alors qu'on a la certitude que c'est le cas lors de la grossesse. Vous n'avez pas fumé durant votre grossesse, ce qui est donc une bonne chose. Vous fumez durant l'allaitement, il aurait mieux valu ne pas le faire, mais on ne sait rien de précis sur le sujet. On est donc face à un fait et à une histoire à laquelle on ne peut rien changer. La première des choses à mon avis, est d'abord d'accepter ce fait et de le remettre à sa place. En effet, malgré tous les efforts qu'on fait pour nos enfants, on ne peut jamais être parfait, et dès que nos enfants ont un problème quelconque au cours de leur vie, on a tendance à chercher au fond de nous-même une part de responsabilité. C'est un
mouvement naturel de l'esprit, et ne pas l'avoir serait un total manque de sens des responsabilités. Vous avez ce sens, et c'est une bonne chose, car c'est grâce à cela que vous avez élevé votre enfant avec tout l'amour et l'attention dont il avait besoin. L'effet pervers de ce sens des responsabilités est la culpabilité que l'on peut éprouver de ne pas avoir été parfait et irréprochable. Et c'est sans doute là qu'il y a de votre côté un petit travail à faire, peut être avec l'aide d'un psychothérapeute. En effet, vous ne voyez que ce qui vous inquiète chez votre fils (inattention, concentration, difficultés d'apprentissage...) et pas ce qui va bien. C'est sans doute la première des choses à faire : vous avez développé avec votre fils une relation harmonieuse et riche, tout le monde ne peut pas en dire autant. Reste bien sûr ce qui vous inquiète et qui est bien réel. Mais les causes ne sont pas forcément le cannabis, il en existe de nombreuses possibles : par exemple le fait que ce soit simplement son tempérament qui soit comme ça, ou votre situation familiale si elle est difficile, ou encore cette inquiétude qu'il sent et qui l'inquiète à son tour, etc. Le travail à accomplir est donc celui de la déculpabilisation, non pas que cela vous exonère d'une éventuelle responsabilité, mais surtout que cela vous permette de vivre avec ce fait que vous vous reprochez (avoir intoxiqué votre enfant) et qui n'est peut-être pas du tout la cause de son état actuel. Si vous parvenez à déculpabiliser, vous serez moins inquiète, et on peut penser que votre fils le sera moins également ce qui l'amènera à se concentrer plus. Et puis n'oubliez pas que 3 ans et demi c'est encore tout petit, rien n'est joué, tout est perfectible, aucun destin n'est scellé à cet âge, il a la vie devant lui pour grandir, s'épanouir, se développer. L'école n'est pas le meilleur des lieux pour juger du développement harmonieux des enfants, son caractère normatif peut même être même très préjudiciable pour des enfants qui n'ont pas forcément la maturité ou les dispositions naturelles pour se plier aux règles que l'école impose. Ce qui compte, c'est ce que vous a dit le pédiatre : tout est normal. Il sera toujours temps de montrer votre enfant à un psychologue qui pourra évaluer en temps et en heure son évolution. En conclusion, un travail s'impose, la déculpabilisation, et un soutien psychologique ne me semble pas inutile pour cela.
Arrêt de l'allaitement
Votre question
J'ai 31ans, j'allaite depuis 6 mois, je veux arrêter pour reprendre mon travail. Que dois-je faire ?
La réponse de notre spécialiste
Gardez les tétées du matin et du soir et tirez votre lait dans la journée, conservez-le au frais et vous pourrez ainsi continuer à nourrir votre enfant même avec une
alimentation diversifiée.
"Mais pour le bureau ce n'est pas très pratique, vous n'avez pas une autre solution pour arrêter rapidement mes montées de lait ?" Vous pouvez aussi bander vos seins. Mais il faut savoir que c'est la tétée qui provoque la fabrication du lait. Si vous ne donnez plus le sein, votre sécrétion de lait va s'arrêter.
"Qu'entendez vous par bander ?"Vous mettez autour de votre poitrine un linge serré qui la maintient et qui fait qu'elle ne gonflera pas.
Docteur Caroline Chaine Pilule et allaitement
Votre question
"Bonjour je suis allée chez mon médecin hier pour qu'il me renouvelle ma pilule suite à mon accouchement il y a 3 mois. Le souci est que de la Microval qui allait très bien avec l'allaitement , il m'a fait passer à l'Adépal alors qu'il sait très bien que je souhaite allaiter ma fille jusqu'à ses 6 mois. J'ai lu dans la notice que l'allaitement ne va pas avec l'Adépal. Pourquoi ? Quels sont les risques si je la prends ? "
La réponse de notre spécialiste
En effet si vous souhaitez continuer à allaiter, la Microval est plus adaptée à votre situation. L'Adepal risque de couper les montées de lait. Rappelez votre médecin, peut être n'a-t-il pas bien compris que vous souhaitiez poursuivre l'allaitement plusieurs mois.
Avantages de l'allaitement
Votre question : avantages de l'allaitement pour le bébé
"Bonjour,
je vais avoir un bébé dans trois mois et me demande si ça vaut la peine
de l'allaiter. Quels sont les avantages pour sa santé ?"
La réponse de notre spécialiste : si vous avez la disponibilité et la quantité de lait, l'allaitement est très bon pour le bébé
Il
est toujours bon d'allaiter son enfant à condition d'avoir du lait en
quantité et une disponibilité pour le nourrir. Si l'allaitement n'est
pas compatible avec votre vie à ce moment-là, ne vous tracassez pas trop
: culpabiliser serait pire ! Il y a de très bons produits (lait pour
nourrisson) dans le commerce. Surtout, ne considérez pas le lait de soja
(faussement appelé ainsi du lait). Il est très pauvre en
calcium dont
votre bébé a grand besoin.
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Fumer et allaitement
Votre question
"Je fume 5 cigarettes par jour et allaite
mon bébé. Est-ce qu'il avale la nicotine ? Comment faire, je n'ai pas
le courage d'essayer d'arrêter de fumer en ce moment."
La réponse de notre spécialiste
La
fumée de cigarettes contient environ 4000 substances. Lorsque vous
l'inhalez, une partie va passer dans la circulation sanguine. Essayez
d'arrêter de fumer et, si vous n'y arrivez pas sans traitement, vous
pouvez tout à fait prendre des
pastilles à la nicotine (en vente en
pharmacie) pour vous aider, et ce plutôt après une tétée qu'avant. Cela
sera bien mieux que de fumer, même "que" 5 cigarettes/jour.
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Allaitement