Définition
Fracture concernant les éléments de l'articulation du poignet : extrémité inférieure du radius pour l'avant bras, les os supérieurs du carpe pour la main.
- Dans la très grande majorité des cas, seule l'extrémité du radius est concerné.
- C'est la classique fracture de Pouteau-Colles.
Ce qui se passe
- Cette fracture est fréquente et arrive à tous les âges.
- Il n'y a pas besoin d'un choc violent pour la provoquer, même chez l'adulte jeune en pleine santé. Classiquement, il suffit d'un choc indirect, la main sur le sol après être tombé de sa hauteur.
- C'est typiquement l'accident qui se produit lorsqu'on glisse malencontreusement et qu'on se rattrape brutalement sur la main. En sport, toutes les activités de ballon sont concernées. Mais ce sont les sports de glisse qui en sont les principaux responsables : le snowboard, le roller, le skate board...
- Cette fracture est égalament révélatrice d'une ostéoporose chez la femme. Toute femme aux alentours de la ménopause qui a une fracture du poignet doit en parler à son médecin pour qu'il vérifie si un processus de ce type n'est pas en cours.
Le type de fracture :
- C'est classiquement la fracture de Pouteau-Colles avec un trait de fracture transversal, déplacement et bascule en arrière du fragment inférieur du radius qui est le plus souvent emboîté avec le fragment supérieur.
- La fracture est presque toujours fermée sans complication, ni vasculaire, ni nerveuse.
Le diagnostic :
- Ce qui frappe, c'est la déformation dite en baïonnette.
- Il y a toujours un gonflement immédiat, une douleur très précise au niveau du foyer de fracture avec parfois une sensation de crépitation au toucher.
- La radiographie confirmera bien sûr le diagnostic, mais surtout l'importance de la bascule.
XFracture du poignet en vidéo
Fracture du poignet : rééducation Description des mouvements d'auto-rééducation après immobilisation d'une fracture du poignet. | 3 vidéos |
Le traitement
Les fractures non ou peu déplacées
- Le traitement est orthopédique (pas d'intervention chirurgicale). Dans un premier temps, il consiste à réduire (sous anesthésie au besoin) le foyer de fracture en réaxant les deux fragments.
- L'os sera ainsi maintenu en place soit par un plâtre simple, soit par l'équivalent en résine, prenant la main depuis les dernières phalanges pour remonter après le coude. Dans certains cas, on recourt à des attelles. Le chirurgien fait en sorte que le poignet ne soit immobilisé en position fléchie, ce qui pourrait présenter des risques de consolidation en mauvaise position. On met le plus souvent le poignet en position neutre, ou légèrement en extension.
- Durée de l'immobilisation : Entre 3 et 6 semaines, selon le type de fracture.
- Radio de contrôle sous plâtre et rééducation immédiate pour donner à l'articulation toute sa souplesse et redonner aux muscles de l'avant-bras leur volume et leur tonicité.
Fracture déplacée
Lorsque la fracture est très déplacée, ou si l'os est poreux ou fragile, il faut recourir à d'autres techniques, qui sont cette fois chirurgicales :
Pose de broches au travers de la peau après petites incisions minimes. Elles sont laissées en place pendant 6 semaines, souvent recouvertes d'ujn plâtre ou d'une attelle, et retirées sous anesthésie locale.
Pose d'un fixateur externe . ce système est réservé aux fractures complexes.
Les vis : elles sont réservées à certaines fractures.
Les plaques : ouverture de la peau sous anesthésie générale, réduction de la fracture pour que les os soient bien en place, et pose de vis (vis simples ou vis bloquées) dans le poignet. Ce système est réservé aux fractures très instables ou très complexes.