Définition
La fibrillation auriculaire est la contraction irrégulière, anarchique et rapide (environ 300/mn) des oreillettes du coeur.
Mécanisme
Les ventricules en général suivent comme ils peuvent ce rythme d'enfer des oreillettes et par conséquent se mettent à battre irrégulièrement. C'est ce qu'on appelle l'arythmie complète par fibrillation auriculaire. Les médecins utilisent souvent l'abréviation TACFA : Tachyarythmie complète par fibrillation auriculaire, ce qui veut dire que le rythme des ventricules est rapide et irrégulier.
XArythmie complète par fibrillation auriculaire en vidéo
Trouble du rythme cardiaque : la fibrillation atriale. La fibrillation atriale est un trouble du rythme cardiaque qui non soigné peut avoir des conséquences graves sur la santé : explications en images. | 1 vidéos |
Les risques
-
Comme l'oreillette ne se contracte pratiquement plus, des caillots peuvent s'y former en raison de la stagnation du
sang. Il suffit d'une contraction un peu plus vigoureuse, en particulier lors d'un retour à la normale du rythme cardiaque, pour que des caillots passent dans la circulation générale.
- Ces caillots, appelés alors embols, peuvent se détacher de l'oreillette gauche, passer dans le ventricule gauche et migrer par l'aorte dans des artères plus petites. Celles qui sont les plus soumises à ce risque sont les artères du cerveau et de l'oeil. Le risque d'embolie artérielle est donc la perte de vision d'un oeil ou une paralysie d'une moitié du visage, d'un bras ou d'une jambe.
- À court terme, sur les coeurs fatigués, le risque est l'insuffisance cardiaque .
Le traitement
Il fait suite au diagnostic porté avec un simple électrocardiogramme ou un Holter si le trouble est intermittent.
- Les médicaments antiarythmiques permettent de ralentir le rythme des oreillettes. Les ventricules suivront et le coeur battra de nouveau normalement. Ce traitement est généralement précédé d'un traitement anticoagulant de façon à éviter que des caillots se forment puis se détachent et provoquent des paralysies ou des ischémies.
- En cas d'échec, le médecin recourt à un choc électrique (pratiqué à l'hôpital après une courte anesthésie) de façon à ce que le rythme revienne à la normale.
L'évolution
- Soit l'épisode guérit avec toutefois le risque de récidive, ce qui explique que bon nombre de personnes soient mises en permanence sous antiaggrégants plaquettaires (aspirine tous les jours à très faible dose) ou sous anticoagulants , et sous médicaments antiarythmiques.
- Soit l'épisode récidive et passe à la chronicité. Le risque est alors l'embolie artérielle lors d'un nouvel épisode ou l'aggravation d'une insuffisance cardiaque.