Point de départ
Le cancer du sein est le premier cancer féminin (53000 nouveaux cancers diagnostiqué en 2011) et il représente une inquiétude très forte chez les femmes alors que les maladies cardio vasculaires sont la première cause de mortalité. Sa fréquence décroît et sa survie augmente du fait de la diminution des THS, d'un dépistage plus performant et d'une meilleure prise en charge thérapeutique.
Les signes
Vous avez peut-être trouvé un des signes suivants, ce qui ne manque pas de vous inquiéter à tort ou à raison. L'auto palpation des
seins est utile mais elle est anxiogène et elle n'identifie pas les tumeurs débutantes d'ou la nécessité d'un dépistage systématique.
Une « boule ».
Une modification de la
peau ou des contours du sein est retrouvée dans 5% des cas.
Un écoulement mamelonnaire.
Une anomalie de mamelon qui devient rétracté ou qui présente une lésion cutanée.
La survenue d'un ganglion sous le
bras.
Les cancers du sein sont le plus souvent indolores.
L'examen permet de confirmer ce que vous avez observé.
Les facteurs de risque
Ceux sur lesquels vous ne pouvez rien
L'âge supérieur à 50 ans.
Les antécédents familiaux : parents atteints d'un cancer du sein bilatéral avant la
ménopause ou deux parents du premier degré ayant un cancer du sein. Maladie bénigne proliférative des seins.
Des premières
règles précoces avant 12 ans.
La première
grossesse après 30 ans tardive, l'absence de grossesse, une
ménopause tardive .
Ceux sur lesquels vous pouvez agir
Ils constituent des sur risques sur lesquels vous pouvez agir.
La prise d'un traitement hormonal de la ménopause,
Le nombre d'enfant : en avoir peu, les avoir tard et ne pas les allaiter.
L'abus d'alcool et même sa consommation modérée puisque deux verres par jour
L'obésité. Le manque d'exercice physique. Trente minutes sont recommandées par jour.
La consommation importante de graisse trans utilisée dans l'industrie alimentaire.
Les cancers du sein familiaux
Les cancers du sein familiaux Ils représentent 5% des cancers du sein et touchent les femmes jeunes avant 50 ans, voire 40.
Certaines familles ont une prédisposition génétique au cancer du sein qui est transmise par la mère ou le père et qui est liée à la
mutation d'un gène appelé BRCA.
Quand rechercher ce risque génétique ?
S'il existe trois cancers du sein ou plus dans la même branche d'hérédité. Si un ou deux cas sont associés à un cancer de l'ovaire, un cancer du sein chez un homme, ou un cancer bilatéral ou un cancer précoce c'est à dire avant 40 ans.
Quelle est la conduite à tenir ?
Les femmes qui ont un risque familial nécessitent une surveillance beaucoup plus soutenue.
La première
mammographie cinq ans avant la date de survenue des cancers dans la famille puis tous les ans.
Une biopsie dés la classification ACR3 de la mammographie.
La recherche d'une mutation génétique.
Chez les femmes porteuses de la mutation BRCA 1 ou 2, on pratique un
IRM tous les ans.
L'ablation bilatérale des seins peut être proposée car elle réduit le risque de cancer de 95% mais à un prix psychologique et physique important. Elle est associée à l'ablation des
ovaires car le risque de ce cancer est aussi plus élevé. Des recherches évaluent des solutions moins radicales avec des traitements hormonaux.
Le diagnostic
Il doit faire la preuve histologique, c'est à dire par l 'examen des cellules que la lésion est ou n'est pas cancéreuse.
Une mammographie et une
échographie orientent le diagnostic. Ils sont indispensables devant toute lésion du sein.
Des
prélèvements permettent de confirmer la nature cancéreuse, étude cytologique après ponction, biopsie, ablation de la lésion.
Le traitement associe, selon la nature de la tumeur, chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie,
hormonothérapie.
Le dépistage
Le
dépistage du cancer du sein repose sur la mammographie qui seule peut mettre en évidence les tumeurs de petites tailles.
Organisé depuis 2004 en France, la mammographie est faite tous les deux ans après un examen par un médecin. Il est gratuit pour les femmes âgées de 50 à 74 ans. Deux clichés par sein (face et oblique) sont analysés par deux radiologues, c'est la double
lecture. En cas d'anomalie des
examens complémentaires sont pratiqués, échographie, IRM ponction en vue de l'analyse les cellules, biopsie qui analyse un fragment de tissus. Ils permettent de porter un diagnostic.
Les questions que vous vous posez peut-être
Comment soupçonner un cancer devant un
nodule du sein ?
La démarche diagnostique doit être rigoureuse car son but est d'éliminer un cancer du sein. Interrogatoire, examen cliniques, mammographie systématiquement et éventuellement une échographie et des prélèvements pour analyser les cellules et le tissus. En cas de doute, il faut enlever le nodule pour l'examiner.
À quelle fréquence faut il faire des examens après un cancer du sein?
Le suivi repose sur l'examen clinique tous les six mois et une mammographie tous les ans.
Pourquoi les traitements de ce cancer sont parfois différents ?
C'est parce qu'il existe différents cancers qui sont fonction du type de cellules touchées et que le stade auquel la maladie a été découverte influe sur sa prise en charge.
Cancer du sein et THS
Le nombre de cancer du sein a diminué en France depuis la diminution de prescription du
traitement hormonal substitutif en 2003 à la suite des publications des grandes études américaines. Ce chiffre concerne les cancers hormono dépendants chez les femmes âgées de plus de 45 ans et il doit être mis en rapport aussi avec une participation importante des femmes au dépistage.
La question que vous vous posez peut-être:
J'ai eu un cancer du sein, puis je prendre un
traitement hormonal de la ménopause ?
Non, les
estrogènes sont contre-indiqués de même que les phyto estrogènes qui proviennent des plantes et qui sont en vente libre dans les pharmacies. Si vous avez des bouffées de chaleur, vous pouvez prendre de l'Abufène et en cas de
sécheresse vaginale utiliser des lubrifiants locaux pour les rapports.
Les chiffres
Le dépistage des femmes âgées de 50 à 74 ans permettraient une réduction de la mortalité de 30% à condition que la participation soit importante (60-70%) de la population. Près de 3 000 vies pourraient être sauvées chaque année en France.
Le risque de cancer est deux fois plus important si votre mère, votre sœur ou votre fille a eu un cancer du sein avant l'age de 50 ans.
Le risque de cancer du sein double tous les 10 ans entre l'âge de 30 ans et la ménopause, il continue à augmenter après mais selon un rythme plus lent. Chez les femmes qui ne prennent pas de traitement, il est de 7, 2% à 40 ans, 6,1% à 50 ans, 4,4% à 60 ans.
Le risque supplémentaire dû au traitement hormonal est de 6,5% pour une durée de 5 ans et de 7,7 % pour une durée de 10 ans.