Définition
- La psychothérapie consiste à intervenir sur le psychisme d’une personne sans le recours au moindre médicament, par le seul pouvoir de l’écoute et de la parole.
- Il existe de nombreux types de psychothérapies, selon le type de support ou de médiation utilisée par le thérapeute : la parole, la relaxation, une activité spécifique (musicothérapie, psychodrames...).
- Les psychothérapies se font soit de façon individuelle (la psychothérapie classique chez le psychothérapeute) ou de façon collective (thérapies comportementales par exemple).
- Les attitudes du thérapeute sont diverses : il peut être très actif voire directif, ou très discret, se contentant de relancer la discussion de loin en loin.
- Un peu à part, mais parfois complémentaire de ces techniques se trouve l’hypnose.
La psychothérapie classique
Les différents types :
- Psychothérapie de soutien. Elle est fondée sur des entretiens très interactifs : le patient parle de ce qu’il a en tête et sur le coeur. Dans le même temps, le thérapeute lui pose des questions, et peut même donner ses suggestions, ses propres sentiments sur le problème et ses interprétations.
- Psychanalyse. Le patient fait un transfert sur le thérapeute. Cela signifie qu’il lui accorde une image et une représentation symbolique dont il l’investit. La psychanalyse est l’étude conjointe du patient et de son psychanalyste de ce transfert. De son côté, le thérapeute établit un contre-transfert qui est l’analyse de ce que le discours du patient éveille en lui. Le psychanalyste est lui-même sous contrôle psychothérapique régulier avec un autre analyste. La cure psychanalytique peut être longue et se prolonger sur des années. Il s’agit alors d’une analyse.
- Les psychothérapies de type psychanalytique : elle consiste non pas à analyser le transfert, mais à l’utiliser dans un but thérapeutique. Le psychanalyste est plus interventionniste dans ce type de psychothérapie.
- Les psychodrames individuels sont des scènes jouées par le patient qui lui permettent de retrouver dans son inconscient des scènes primitives traumatisantes.
- Autre type de psychothérapie : l’analyse transactionnelle.
Les indications
Ces thérapies sont destinées à soigner les dépressions , que celles-ci soient réactionnelles à un traumatisme, une épreuve, ou qu’elles soient plus profondes liées à un traumatisme ancien ou à un véritable problème existentiel. Ces psychothérapies sont également utilisées dans certaines névroses .
Les thérapies comportementales et cognitives
Elles sont basées sur la relaxation et l’auto-conditionnement.
Leurs indications :
Ce sont les névroses et les phobies , certains troubles du comportement sexuel entraînant des voies de faits ou des agressions sur d’autre personnes, les perversions, ainsi que l’accompagnement de certaines psychoses .
Les techniques :
- L’immersion : le thérapeute vous plonge dans la situation qui provoque votre phobie, de manière prolongée, jusqu’à ce que vos réactions s’épuisent d’elles-mêmes.
- Les méthodes d’aversion. Elles sont utilisées pour les tics et les troubles obsessionnels compulsifs (la boulimie ou l’excès de propreté par exemple). Chaque tic va déclencher un stimulus désagréable (choc électrique, odeur désagréable, médicament aux effets dissuasifs). Un exemple bien connu est le vernis amer pour stopper la manie de se ronger les ongles.
- Le conditionnement opérant : utilisé pour les troubles sexuels, les névroses et certaines psychoses. Là, c’est le stimulus agréable qui récompense quand la personne réussit à réagir de la manière souhaitée.
- L’inhibition conditionnée : la personne tente de reproduire ses manies et ses tics jusqu’à leur épuisement. Cela peut être à double tranchant pour certains tics musculaires qui s’auto-entretiennent (plus on les reproduit, plus on en ressent le besoin).
L’inhibition réciproque : un exemple dans le traitement des phobies :
- La personne apprend d’abord à se relaxer, à maîtriser sa respiration.
- Puis le thérapeute l’immerge très progressivement dans l’objet de sa phobie : d’abord par la représentation mentale, puis par des images, des sons ou des images vidéos. Il lui donne ensuite des exercices à faire à l’extérieur, en se mettant volontairement dans la mise en situation stressante.
- Normalement, au bout de 10 à 15 séances, la personne doit être capable de se contrôler suffisamment dans les circonstances qui auparavant entraînaient angoisse, fuite ou rituels d’évitement.
- Dans le traitement des accès de panique : le principe est le même, mais le dosage est plus difficile à faire en l’absence de circonstances déclenchantes bien repérées. La personne apprend surtout à réagir dès les signes préliminaires de la crise, par exemple pour les crises de spasmophilie .