Définition
Il n'y a pas de traitement à proprement parler de l'autisme. Les moyens sont palliatifs. C'est pourquoi on parle avant tout de prise en charge.
La prise en charge globale
Elle est très difficile, les familles étant souvent démunies devant le manque de structures d'accueil et de moyens adaptés. En effet, chaque autiste possède ses particularités qui vont faire de lui une personne handicapée à part entière dont les déficits ne peuvent être forcément adaptés à une personne souffrant de la même maladie que lui.
L'enfant autiste, sauf exceptions est suivi en institution spécialisée : soit internat spécialisé, soit externat médico-éducatif, hôpital de jour, soit encore centre d'accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP). Lorsque l'intégration est possible dans la vie normale, l'enfant est inscrit dans un réseau de soins (halte garderie, crèche, école). Toute la difficulté est que l'enfant ne soit pas enfermé dans un ghetto au milieu des autres, ce qui ne ferait que l'isoler davantage.
Il existe diverses prises en charge :
- Les prises en charge psychodynamiques dont le but est d'aider au développement de l'enfant.
- Les programmes d'éducation comprennent à la fois des activités pédagogiques et rééducatives.
- Les prises en charges intégrées essayent de développer l'intégration dans les milieux sociaux de la vie courante.
- Les méthodes comportementales tentent l'apprentissage de comportements permettant ultérieurement une certaine autonomie minimum.
La prise en charge de chaque déficit particulier
Différentes méthodes existent, sur lesquelles aucun conscensus n'existe réellement.
- Les méthodes alternatives au langage (LSF, communication facilitée ou système Makaton)
- Les méthodes d'intégration neurosensorielles (Dolman Delacato, Holding thérapy, etc.)
- Les médicaments. Ils sont peu utilisés en France : naloxone ou neuroleptiques , prescrits dans des cas précis (automutilation, agressivité).
Les associations
Elles ont un rôle essentiel car constituée de parents ayant des enfants autistes, qui partagent leurs expériences, leurs adresses, et peuvent communiquer sur la souffrance que représente cette maladie.
Les psychothérapie
Leur but est d'aider l'enfant à maîtriser son anxiété et ses émotions. Les psychothérapies sont très diverses : individuelles, psychothérapie mère-enfant, ou psychothérapies familiales. Lorsqu'elles sont pratiquée au sein d'une institution, il peut 'agir de psychothérapies de groupe.
- Les psychothérapies individuelles sont effectuées par des psychothérapeutes spécialisés dans ce domaine. Les séances durent en moyenne 45 mn et se font au minimum 2 fois par semaine. Les parents reçoivent un accompagnement parallèle pour les aider à suivre l'évolution de leur enfant. Le support est le langage lorsque celui-ci est possible ; sinon la pâte à modeler, le dessin, les jouets sont des moyens de communication entre le thérapeute et l'enfant.
- Les psychothérapies collectives sont variées : thérapie mère-enfant, surtout avec les très jeunes enfants. Elles peuvent se pratiquer à domicile. Les thérapies familiales incluent toute la famille et permettent de gérer globalement toute la problématique d'un enfant handicapé au sein de la cellule familiale. La thérapie de groupe grâce au psychodrame, les marionnettes ou les dessins collectifs permettent des améliorations.
- La psychothérapie en institution
Elle regroupe les différentes thérapies précédentes coordonnées au sein de l'institution, en internat, externat, hôpital de jour ou CATTP.