Définition
Il est difficile de fixer les limites de la normalité ou de l'acceptable à propos de certains comportements sexuels.
La législation est claire pour ce qui concerne la pédophilie (relations sexuelles avec des enfants) et la zoophilie (relations sexuelles avec des animaux) : ils sont en France interdits et condamnés par la loi.
La psychiatrie quand à elle, les considère comme une dérive comportementale , laquelle peut aussi être secondaire à une maladie mentale parfois.
La question de la normalité
En revanche, la loi n'interdit pas et la psychiatrie ne considère pas certains comportements sexuels comme anormaux à partir du moment où ils concernent les adultes, qu'ils sont maîtrisés, non imposés par la force, librement consentis, ne portant pas atteinte à la vie privée des gens et ne constituant pas un outrage public à la pudeur.
Ce sont :
- Les scénarios érotiques ou la réalisation des fantasmes :
- Le fétichisme (comportement conférant à un objet ou une partie du corps le pouvoir exclusif de produire l'orgasme).
- Le travestissement, le voyeurisme, l'exhibitionnisme (tant qu'il n'y pas de public involontaire ! ).
- Les jeux sado-masochistes, tant qu'ils respectent les critères ci-dessus. De même pour l'urophilie.
- L'échangisme, le triolisme (amour à 3) et la sexualité de groupe.
- L'homosexualité.
Quand y a t-il passage à l’anormalité ?
- On peut fixer les limites de la normalité à partir du moment où il n'y a plus fantasme mais passage à l'acte avec une dérive perverse, une attitude totalement obsessionnelle et exclusive, une marginalisation dépassant les interdits sociaux.
- Autrement dit, lorsqu'une personne ne peut plus avoir de plaisir sexuel autrement qu'en passant exclusivement par cette pratique et que , de plus, elle utilise l'Autre, un partenaire, à ses fins, sans aucun respect de celui-ci.
- La personne s'oppose alors à la loi.
- La prise en charge psychiatrique est souhaitable.