Point de départ
L'œil est un organe très fragile. C'est pourquoi les chocs directs ou indirects, doivent être surveillées de très près. De la même façon, les blessures du globe oculaire nécessitent beaucoup d'attention car la cornée est peu irriguée en vaisseaux sanguins et de ce fait possède peu de défenses contre les infections.
Les circonstances les plus fréquentes sont celles que l'on retrouve au cours des chutes qui peuvent entraîner un oeil au beurre noir ou un "cocard".
Signes
- Ils sont connus de tous :
- Douleur vive de l'oeil
- Larmoiement abondant
- Vision brouillée à cause des larmes
- Impossibilité d'ouvrir l'oeil
Tous ces signes disparaissent généralement en une quinzaine de minutes. Il persiste une sensation de gène ou de brûlure qui va durer parfois une heure. Au delà, la gène doit avoir disparu. Si ce n'est pas le cas, il faut consulter un ophtalmologiste.
De la même façon, les brûlures par un liquide caustique ou par la chaleur imposent de consulter un ophtalmologiste.
Votre attitude
Quelle que soit la cause
- D'une manière générale, éviter de mettre l'œil directement sous le robinet d'eau (risque du changement de pression ou de température de l'eau).
- Ne pas mettre de collyre
- On peut en revanche utiliser des gouttes dans l'oeil de sérum physiologique à usage unique, ou à défaut de l'eau bouillie tiède ou refroidie.
- Les produits pharmaceutiques pour le lavage oculaire, vendus en pharmacie, sont : Calendulène solution ®, chlorure de sodium Faure ®, Chlorure de sodium Gilbert ®, , Dacryoresum ®, Optrex ®, Phylarm ®, Physiologica ®, Physiosoin ®.
En cas de choc direct
Dans ces cas (coup de poing, balle de tennis, caillou, objet non pointu…) une simple compresse d'eau froide sur l'œil suffira dans un premier temps. La sensation de douleur doit s'atténuer en une quinzaine de minutes.
Si la douleur persiste au delà, ou si des troubles de la vision apparaissent, il faut consulter l'ophtalmologiste.
En cas de brûlure par un liquide caustique
Les liquides caustiques (ammoniaque, soude, destop, etc.) ou acides (acide chlorhydrique, composants de nombreux produits…) imposent un lavage très prolongé de l'œil. Le mieux est de le faire sous le robinet d'eau froide en s'assurant qu'il n'y ait pas de variation de pression ou de température qui risqueraient d'aggraver les choses.
La consultation de l'ophtalmologiste est préférable, même si la douleur s'atténue.
En cas de brûlure par la chaleur
Qu'il s'agisse d'une flamme, d'une exposition à une forte lumière (soudure à l'arc par exemple), d'un liquide non caustique brûlant, ou d'une atmosphère brûlante, il faudra de toute façon refroidir l'œil en le mettant sous le robinet d'eau froide (avec les mêmes remarques que ci-dessus), ou en appliquant dessus des glaçons enfermés dans un linge. L'application de glace doit être très modérée, de façon à ne pas provoquer de gelures.
La consultation de l'ophtalmologiste est indispensable.
L'attitude du médecin
Il fera un bilan des lésions locales grâce à divers appareils optiques. Puis il vérifiera l'état de la rétine grâce à un fond d'œil et il effectuera un bilan de la vision pour vérifier l'absence de lésion profondes de l'œil.
Il est rare qu'une hospitalisation soit nécessaire.