Définition
Douleur due à l’atteinte d’un ou plusieurs nerfs intercostaux issus de la partie dorsale de la moelle épinière (zone située entre la première et douzième vertèbre dorsale).
- Elle concerne le thorax et se rencontre principalement chez l’adulte. Le mécanisme est un peu obscur. On sait que l’atteinte est très brève (quelques heures le plus souvent) et sans modification anatomique.
- Il existe également une vraisemblable composante psychosomatique bien qu’on ne puisse le prouver.
- Cette douleur si elle siège du côté gauche, peut dans certains cas évoquer une douleur cardiaque. D’où la règle fondamentale : toute névralgie intercostale doit être considérée comme un infarctus du myocarde jusqu’à preuve du contraire.
Ce qui se passe
Les caractéristiques propres à cette névralgie :
- L’origine de la lésion se fait au niveau des racines issues de la moelle épinière au niveau de la partie haute du dos. Anatomiquement cela correspond aux vertèbres dorsales (au nombre de 12) qui s’étendent depuis la base du cou jusqu’à la base des omoplates.
- La douleur est rarement complète, partant de la partie médiane du dos, contournant le thorax pour se terminer devant au niveau du sternum.
- Elle se résume le plus souvent à un point douloureux soit dans le dos, soit sur le coté du thorax, plus rarement devant celui-ci.
- Son intensité est variable allant du simple point douloureux à la douleur en demi cercle prenant le thorax en tenaille, empêchant celui-ci de se déplier totalement ce qui supprime toute tentative d’inspiration profonde : dès que l’on respire au delà d’un certain seuil, la douleur survient, fulgurante, comme un coup de couteau au niveau d’une côte.
- Psychosomatique (la plus classique).
- Virale (virus banal ou spécifique comme celui du zona).
- Arthrosique.
Le piège :
Confondre une névralgie intercostale avec une douleur d’infarctus.
- Toute douleur thoracique doit être considérée jusqu’à preuve comme un infarctus surtout si elle survient chez un adulte jeune masculin de plus de quarante ans, en proie aux facteurs de risques .
- Au moindre doute, un électrocardiogramme sera effectué.
Le diagnostic
Est essentiellement clinique. Le contexte et l’examen du patient suffisent au médecin pour dire qu’il s’agit d’une névralgie intercostale.
En revanche, il lui faudra déterminer la cause. L’origine psychosomatique sera retenue en dernier après une démarche éliminant :
Les principaux examens :
Ils sont rarement utiles car la névralgie intercostale passe le plus souvent toute seule.
Le traitement dépend de la caus
- Pour calmer la douleur, prescription d’un antalgique associé ou non à un myorelaxant et un anti-inflammatoire pour dégager le nerf de son étreinte musculaire entre les deux cotés.
Les suites
- Très variables. Les poussées douloureuses correspondant soit à une poussée d’arthrose, soit à une décompensation psychosomatique. Mais le plus souvent tout rentre dans l’ordre dans la journée, voire en quelques jours.