Définition
C'est un état dépressif très grave, marqué par une souffrance morale insupportable et un gel des fonctions psychomotrices.
Ce qu'il se passe
Plus rarement, elle complique avec le temps certaines affections endocrinienne, neurologique ou gynécologique (la
ménopause entre autre).
Ce qui la caractérise
Les symptômes sont :
Une profonde douleur morale avec perte du goût de la vie, tristesse permanente, ennui, regrets et désespoir.
Une inhibition intellectuelle (efforts d'attention, de réflexion et de concentration impossibles), inhibition de la
volonté (indécision et sentiment d'impuissance) et de l'affectivité (malade touché par rien, n'arrivant plus à s'émouvoir, à ne plus avoir de sentiments pour ses proches).
Des perturbations psychosomatiques avec perte du
sommeil et d'appétit.
L’évolution
Le risque lié au
suicide dans les phases mélancoliques est très important.
Les conduites suicidaires sont fréquentes et graves tout au long de l'accès que ce soit au début (suicide inaugural imprévisible) surtout lors de la mise en route du traitement ou au cours de la convalescence (le malade n'ayant pas encore retrouvé la joie normale de vivre).
Ce risque suicidaire est réel dans les psychoses (notamment la psychose maniaco-dépressive).
Il est plus exceptionnel dans les états mélancoliques qui surviennent au cours des autres maladies de l'organisme.
Savoir quoi faire
Appeler le
médecin traitant ou le psychiatre au moindre doute sur une éventualité suicidaire.
Chez le mélancolique, l'authenticité d'une conduite suicidaire ne doit jamais être mise en doute.
Le mélancolique sait parfaitement choisir les moyens efficaces pour mettre fin à ses jours ce qui témoigne de sa parfaite détermination.
Si vous êtes dépassés, faites appel au
Samu (le 15) ou aux pompiers (le 18).
Le médecin sur place évaluera la dangerosité et fera probablement hospitaliser le malade.
Le traitement
Il est d'abord hospitalier, le temps de passer la phase critique du risque suicidaire. Parfois on doit recourir aux électrochocs.
Par la suite, le traitement par
antidépresseurs sera poursuivi associé à un soutien psychothérapique qui est indispensable.