Point de départ
Les maladies virales sont toutes les maladies dues à des virus.
Le nombre de maladies dont on découvre que des virus sont responsables ne cesse de croître.
Comment évolue une maladie virale ?
Contagion
On commence par attraper le virus. C'est la contagion, qui est en général d'un individu à un individu par contact direct (gouttelettes de salive, relation sexuelle, toucher...). C'est le cas de très nombreuses maladies virales (grippe, sida, etc.). Elles peuvent constituer des épidémies (contagion d'un individu à un autre quel que soit le lieu ou la période), ou des endémies (contagion d'un individu à un autre dans certaines conditions de lieu ou de période). Mais c'est parfois un autre être vivant qui est l'intermédiaire, par exemple le virus de l'hépatite A transmis par la consommation de certains mollusques.
Chaque virus va alors parasiter une cellule particulière. Le virus ourlien responsable des oreillons va se mettre dans les cellules de la parotide , du pancréas et des testicules, alors que le virus de la grippe ne s'attaquera qu'aux cellules de l'arbre respiratoire.
Incubation
Il va ensuite s'écouler un certain temps pour que le virus se multiplie au sein des cellules qu'il a parasitées. C'est l'incubation. Ce temps est variable et dépend de la virulence du virus et de la résistance de l'organisme. Il peut varier de quelques heures à plusieurs mois selon les virus.
Manifestations de la maladie
- Ensuite les signes de la maladie vont se manifester au cours de ce qu'on appelle la phase d'état . Il peut arriver que de petits signes discrets se manifestent un temps variable auparavant, très rapproché de la contagion : cela s'appelle la primo-infection . Cela entraîne une petite poussée de fièvre courte, quelques courbatures, un petit mal de tête, bref de petits signes qui font dire qu'on a attrapé une petite grippe . Cette primo-infection n'existe pas pour tous les virus.
- Il y a des signes généraux, communs à presque tous les virus. Ce sont ces signes qui amènent le médecin à soupçonner une maladie virale, même s'il ne peut déterminer de quel virus il s'agit. Ces signes sont la fièvre qui en général est élevée, des frissons, des sueurs chaudes, des tremblements, une fatigue importante, des maux de tête et des courbatures.
- Et puis il y a les signes particuliers spécifiques du virus : l'herpès virus va donner les boutons caractéristiques de varicelle, certains rota virus vont donner une gastro-entérite surtout chez les enfants. Ces signes constituent en quelque sorte la signature de la maladie.
Evolution
Puis l'organisme va prendre le dessus grâce à son système de défense.
- Dans la plupart des cas, il parvient à s'en débarrasser et la maladie guérit avec plus ou moins de séquelles : aucune dans la grippe, mais avec des paralysies irréversibles dans la poliomyélite .
- Parfois, le virus reste implanté dans l'organisme et vit à l'état de dormance dans un lieu qui lui est favorable. Ainsi l'herpès virus responsable du bouton de fièvre va rester dans un ganglion nerveux qui gouverne une branche du nerf facial. C'est pour cela qu'on le retrouve de façon chronique au niveau de la lèvre.
- Parfois enfin, le virus est le plus fort. C'est pour l'instant le cas du virus du sida. Toutefois les traitements antiviraux l'empêchent de se développer, ce qui fait que dans les pays capables d'en supporter la charge financière, le sida est devenu une maladie chronique.
Examens
Les virus sont trop petits pour qu'on puisse les observer en pratique courante. On ne peut donc les déceler que par sérodiagnostic , c'est à dire par le taux d'anticorps qu'ils sont capables de provoquer dans l'organisme. On peut également soupçonner leur existence par des prélèvements où l'on découvre des détériorations des tissus propres à l'attaque par certains virus, exactement comme on soupçonne certains terroristes plutôt que d'autres selon l'explosif qu'ils ont employé.
Traitements
Contre les symptômes
On soigne surtout les symptômes : contre la fièvre des antipyrétiques, contre les courbatures des anti-douleurs, etc.
Habituellement, l'ordonnance du médecin comporte un médicament contre la fièvre et la douleur, un médicament contre les signes spécifiques (par exemple anti-diarrhéique contre les diarrhées, ou antiémétique contre les vomissements). Il peut y associer des soins locaux : par exemple antiseptiques sur les boutons de varicelle pour éviter qu'ils ne s'infectent. Enfin, se pose la question des antibiotiques . Les virus sont insensibles à ce type de médicament. Mais si le médecin en donne, c'est lorsqu'il qu'il craint qu'une bactérie opportuniste , donc vivant dans les parages, ne trouve là un terrain propice pour se développer, l'organisme étant affaibli par sa lutte contre le virus. C'est ainsi que chez les personnes fragiles ou ayant des maladies chroniques comme le diabète, le médecin donnera des antibiotiques en plus.
En ce qui vous concerne, ne prenez jamais de votre propre chef un antibiotique au cours d'une maladie virale : ça ne fera pas baisser la fièvre, vous risquez que ce soit inutile ou de vous tromper d'antibiotique, et de plus vous pouvez gêner l'action du médecin par la suite.
Contre le virus
Les antiviraux ont fait beaucoup de progrès, mais à la différence des antibiotiques qui sont très actifs contre les bactéries, on ne dispose pas encore de beaucoup d'antiviraux. Pour les maladies graves comme le sida, on associe les antiviraux en bi, tri, voire tétra thérapie.