Fragilité de la colonne vertébrale
Notre colonne vertébrale - structure osseuse et disco-ligamentaire en
équilibre fragile - subit chaque jour des
tensions et des lésions qui entraînent des pathologies parfois difficiles à identifier.
Le
mal de dos est multiple. Les douleurs du rachis sont particulières par leur extrême variété. Les grandes catégories sont les douleurs cervicales, dorsales et lombaires. Ces douleurs peuvent être liées à des mauvaises postures ou à d’autres causes comme des anomalies de courbure rachidienne, des maladies dégénératives (arthrose, ostéoporose), des origines inflammatoires (polyarthrite..) ou à des traumatismes. Pour comprendre l’équilibre de la colonne vertébrale, il faut pouvoir visualiser le corps en entier en incluant la base de support représenté par l’appui sur le sol (pieds).
"Mal du siècle"
Le mal de dos, baptisé « mal du siècle », est le problème de santé le plus fréquent au monde selon l’Organisation mondiale de la santé. Il augmente dans les pays développés, avec les modes de vie sédentaires, où il représente la 1ère cause d’invalidité avant 45 ans. Chez des jeunes patients, les médecins constatent dès l’âge de 5/6 ans une recrudescence des douleurs dorsales liées à de mauvaises postures censées apparaître à un âge adulte avancé (les « syndromes posturaux »).
Le mal de dos est un vrai enjeu de santé publique :
• 30 millions de journées de travail perdues chaque année en raison de douleurs et souvent de handicap, avec un coût direct des
lombalgies de 2 milliards d'euros,
• 47% des français déclarent avoir constamment mal au dos (au lieu de 30% il y a 30 ans),
• 9 millions de consultations sont effectuées par an pour l’arthrose, 14 millions d’ordonnances prescrites,
• 300 000 examens radiologiques réalisés.
Pathologies rachidiennes
Elles sont nombreuses :
- dégénératives d’origine génétiques et aggravées par le vieillissement et les contraintes quotidiennes : discopathies et discarthrose, hernies discales, tassements vertébraux ostéoporotiques, rétrolisthesis (glissement vertébral), scolioses, spondylolisthesis, cyphoses,
- inflammatoires : spondylarthrite ankylosante,
- traumatiques : entorses, fractures, luxations,
- tumorales : bénignes ou malignes, métastases rachidiennes,
- conséquences sur le
système nerveux : myélopathies, compression radiculaires des canaux lombaires étroits.
L'imagerie au service du diagnostic
Pour dépister précocement les maladies du dos et proposer au patient une prise en charge adaptée, l’imagerie joue un rôle essentiel. Les informations recueillies vont aider à déterminer les meilleurs traitements, qu’ils soient médicaux (infiltrations, …), chirurgicaux (prothèses discales, corrections de déformation rachidiennes, arthrodèses, fixations percutanées, ….) ou qu’il s’agisse d’une
rééducation fonctionnelle avec un circuit adapté de traitement de la douleur.
Techniques d'imagerie
Pour l’examen du système ostéo-articulaire, les techniques d’imagerie conventionnelles, telles que l’IRM (pour les tissus mous et les disques), scanner (pour le l’os) sont très utiles car elles apprécient les relations entre structures nerveuses et ostéo-disco-ligamentaires mais elles restent limitantes par leur format ou leur niveau d’irradiation élevé et la position couchée pendant l’examen (scanner). De plus elles sont toutes réalisées en position couchée. Les
radiographies standards permettent d’obtenir des images de l’os, mais pas d’apprécier de manière globale la statique rachidienne verticale qui est la position ou se manifeste les douleurs. En effet l’analyse de l’équilibre de la colonne vertébrale en position verticale est contrôlée par le système nerveux et musculaire. L’analyse globale de l’équilibre est essentiel et oublié par la majorité des thérapeutes. L’analyse de la posture globale en matière de lombalgies et de pathologie dégénérative représente 50% de l analyse clinique et doit être complétée par une imagerie en position verticale. L’absence d’analyse en position debout peut donc entraîner pour un défaut de compréhension de l’origine et des douleurs et conduire en cas de
chirurgie à des erreurs d’indication ou de niveau liées par exemple à la
projection en 2D d’os par nature tridimentionnels.
L’imagerie EOS® est la seule et unique technologie d’imagerie avancée qui permet de visualiser :
• en 2D/3D,
• la globalité du squelette, en position naturelle DEBOUT et/ou assise, et d’extraire un modèle 3D personnalisé du patient, les paramètres cliniques (dimensions, angles, etc.) nécessaires au diagnostic, au suivi d’un traitement rééducatif, à la planification chirurgicale et au contrôle postopératoire,
• à un niveau d’irradiation extrêmement faible pour le patient.
L’imagerie EOS® offre ainsi une meilleure image pour un meilleur diagnostic et une plus faible irradiation.
Dose d'irradiation limitée
Les enfants sont particulièrement confrontés aux effets secondaires potentiels liés à un rayonnement médical excessif, en particulier à un risque accru de développer plus tard dans leur vie un
cancer radio-induit. EOS®, qui réalise un examen patient en moins de 20 secondes, s’inscrit dans les recommandations européennes en matière de radiodiagnostic qui visent à réduire l’irradiation reçue par les patients au « minimum raisonnable » (As Low As Reasonably Achievable) :
• en mode standard, la dose de rayonnement est réduite de 50 à 85% par rapport à un examen conventionnel ,
• l’option Micro Dose abaisse la dose de radiation d’un examen de suivi du rachis pédiatrique à l’équivalent d’une semaine de rayonnement naturel sur Terre.
Prise en charge des syndromes posturaux
Les informations délivrées par les images du système EOS®, en position naturelle debout, ont permis de mieux comprendre l’origine de certaines douleurs, liées à l’évolution des modes de vie (sédentarité accrue, position assise de plus en plus fréquente, usage intensif des ordinateurs, etc.). Elles permettent à l’ensemble des thérapeutes (radiologues, pédiatres, kinés, traumatologues médecins du
sport notamment…) de mieux orienter la prise en charge et les traitements, ou de formuler de simples recommandations lorsque le diagnostic réalisé précocement permet d’éviter une prise en charge médicale lourde.
En cas de déformation de la colonne vertébrale comme dans les scolioses et les cyphoses, l’analyse globale est obligatoire et permet de planifier les chirurgies les plus appropriées en tenant compte de l’état général du patient et en évitant ainsi des chirurgies inadaptées.