Définition
Le cytomégalovirus est un un virus à ADN de la famille des herpès virus. Il est présent dans la salive et toutes les sécrétions de l'organisme. Il est transmis par les relations sexuelles et lors des baisers. Les personnes qui ont eu des partenaires multiples sont presque toutes immunisées car elles ont été au contact avec le virus.
C'est une infection bénigne chez les adultes et les enfants sains.
Il peut être dangereux pour le bébé au cours de la grossesse et chez les personnes immunodéprimées (personnes ayant le Sida ou un traitement immuno suppresseur) .
Point de départ
- Le cytomégalovirus appartient à la famille des herpes virus qui comprend : virus de l'herpès simplex, le virus d'Epstein-Barr et le virus de la varicelle-zona.
- Cette famille de virus est caractérisée par sa capacité à produire des infections latentes et persistantes. Il reste à l'état dormant dans les lymphocytes, mais aussi dans beaucoup d'autres organes, toute la vie.
- L'homme est le seul réservoir de ce virus et sa transmission se fait par contact car c'est un virus très fragile.
- Ce virus se transmet par toutes les sécrétions corporelles : salive, urine, sang, sperme, larmes, lait maternel, sécrétions du vagin et du col de l'utérus. Il se transmets aussi par les objets souillés: jouets, cuillères, tétines, ...
- Cette infection a une répartition mondiale sans rythme saisonnier.
- L'infection passe le plus souvent inaperçue. Elle se manifeste plus souvent chez les personnes immunodépressives et au cours de la grossesse.
Les manifestations
- Le plus souvent (90% des cas), l'infection passe inaperçue.
- L'infection est silencieuse ou peut ressembler à la mononucléose infectieuse avec des signes peu spécifiques, fatigue, fièvre, douleur dans les articulations, syndrome grippal. Il existe en plus souvent une atteinte du foie, des poumons et du système nerveux
- Le diagnostic se fait sur la prise de sang par la recherche d'anticorps. La conséquence peut alors être une atteinte hépatique, ou une encéphalite ou encore une pneumopathie . La numération formule sanguine montre un syndrome mononucléosique (présence de globules blancs particuliers).
- L' infection congénitale est la maladie des inclusions cytomégaliques.
- Chez l'immunodéprimé (malade ayant des défenses immunitaires affaiblies) : c'est l'atteinte de la rétine, qui demande des anti-viraux, accompagné éventuellement d'un traitement local.
Le diagnostic biologique
- Il se base sur la présence d'anticorps contre le CMV dans le sang de la mère. Si la mère n'a pas d'anticorps, cela permet d'éliminer une infection à cytomégalovirus.
- Si la mère a des anticorps, la classique distinction entre IgG (Immunoglobuline de type G) qui affirme l'infection et IgM (Immunoglobuline de type M) dont la présence permet de dire que l'infection est récente ne résiste pas à la pratique : de nombreuses femmes gardent des années les IgM. il n'est pas possible de diagnostiquer les réinfestations et 70% des primo-infections n'ont pas d'IgM
- Une technique plus sophistiquée (recherche d'avidité des immunoglobulines) permet de distinguer les infections des réinfestations.
Les risques pour le bébé
- Un retard de croissance intra utérin au cours de la grossesse.
- Des malformations du cerveau.
Les traitements
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Il n'existe aucun traitement disponible pour diminuer le risque d'atteinte fœtale ni de vaccin.
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Lorsque le diagnostic d'infections foetales à CMV est posé sur des critères échographiques et la recherche de cytomégalovirus par PCR, il est possible de pratiquer une interruption médicale de grossesse
Dépistage
Le dépistage systématique de l'infection par un test sanguin n'est pas obligatoire. L'argumentation repose dur les différents éléments suivants selon le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français:
- 90% des fœtus des femmes infectées n'auront aucune séquelle.
- La sérologie est d'interprétation délicate voire impossible en cas de réinfestation.
- Aucun traitement n'est disponible.