La situation
Pas besoin de la décrire à l’excès : un refus, une frustration , une interdiction ou au contraire une obligation, et c’est parti ! La colère est là, d’autant plus violente que la personnalité de l’enfant est forte.
Votre attitude
- Votre autorité d’abord. Expliquez-lui calmement que ce n’est ni en hurlant, ni en gémissant, ni en cassant tout qu’il obtiendra ce qu’il veut. Interrompez-le tout de suite, le temps qu’il trouve le ton adéquat (sans le casser ni le vexer bien entendu, en particulier s’il a des frères et soeurs plus grands).
N’entrez pas dans son jeu et anticipez, en particulier si vous sentez la situation dégénérer.
- Dans ce cas précis, le mieux est de prendre l’enfant sous le bras et de le déposer dans sa chambre sans brutalité ni méchanceté, mais avec fermeté. Ainsi s’il continue à hurler, cela devient son problème et non le vôtre puisqu’il « doit respecter certaines règles ». Il ne reviendra qu’une fois calmé.
- Si vraiment la situation dégénère avec chantage et actes de violence, n’hésitez pas à agir physiquement : petite fessée, douche tiède (pas froide), et coercition (pas de copains demain, pas de cinéma, pas de télé, bref, la liste est longue de vos actions possibles).
- N’ayez aucune culpabilité puisque votre décision est juste. Si bien sûr elle ne l’était pas, la prochaine fois soyez plus souple, et ne posez pas des interdits ou des punitions que vous ne pourriez pas tenir. Il est également important que votre enfant apprenne à gérer la frustration , outil qui lui sera très utile pour le restant de sa vie.
Les pièges à éviter
- Ne pas tenir les punitions que l’on donne ou ne pas appliquer les décisions que l’on prend : c’est d’un effet désastreux car d’une part votre autorité a fondu comme neige au soleil, et d’autre part l’enfant ne perçoit pas quelles sont ses limites . En agissant de cette façon, vous le laissez doublement démuni et lui donnez l’image parentale d’une parole qui n’a pas de valeur et d’une « personnalité » inconsistante.
- L’autre risque est de le casser, en particulier devant les autres et ses copains : ne mettez pas en avant ses travers (il fait encore pipi au lit comme un bébé) et ne le cataloguez pas (« il est toujours méchant comme ça », ou « il finira en prison s’il continue », etc. Là , c’est vous franchissez la ligne jaune car vous l’humiliez et vous blessez ce pauvre homard, ce pauvre hérisson qu’est votre enfant sous ses airs de matamore. Tâchez plutôt de positiver en disant part exemple « je te préfère tellement plus quand tu es calme » . Et si vous devez lui dire quelque chose prévenez le que vous aurez une discussion avec lui plus tard ; et si cette discussion doit avoir lieu sur le champ, elle devra avoir lieu dans une autre pièce, pas devant les autres.